Francfort/Oder
Moi la « Viadrinette » française, étudiant pour le semestre d’été (ou plus ?) à l’université de Francfort sur l’Oder, Europa-Viadruba. Je ne suis qu’à mes babultiements dans cette université de Francfort Oder mais je dois dire que j’ai été favorablement impressionnée par la disponibilité du personnel encadrant les nouveaux arrivants.
Administrativement je suis considérée comme une Erasmus mais au niveau de mon université d’origine les exigences sont différentes. contrairemnt aux Erasmus, mis à part les cours de langues, tous mes cours doivent être en allemand, même si et pour la même raison l’université propose pour chaque spécialité de Kulturwissenschaft des séminaires en anglais, français, espagnol ou polonais. .
De plus j’ai remarqué que lorsqu’il s’agissait de séparer les Erasmus par groupe (allemand, espagnol et anglais) nous étions peu (deux pour une présentation sur le centre de langues) à demander une présentation en allemand, une jeune femme italienne et moi. Et une présentation seulement pour deux personnes, c’est un luxe inestimable
En dehors de leur langue maternelle les Erasmus, pour la plupart, sont « only in English ». Dans mon programme je devais suivre l’accueil Erasmus et celui réservé au KuWi. Mais je ne me suis sentie à ma place ni dans l’un , trop de « only in English » (et j’avoue à présent faire un réel blocage quand j’entends un Allemand parler en anglais, même si son usage de l’anglais est justifié), ni dans l’autre, car tous les étudiants se connaissaient et n’étaient que des licences première année. C’est assez logique dans le fond. Car je pense que la majorité des étudiants de master sont à viadrina depuis longtemps et les Erasmus étaient pour la plupart MBA (master business administration). J’ai rencontré une étudiante française MBA qui elle se sentait un déçue car elle justifiait un niveau B2 d’allemand, cependant je suis surprise de ne pas l’avoir vue avec moi le jour de la présentation en allemand. Sans doute a-telle eu peur que son allemand ne soit pas suffisant pour comprendre toutes les indications de la professeure. Quelle dommage !!!
De toute façon, cette semaine d’intégration a eu le mérite d’exister et j’ai senti cette réelle volonté d’accueillir de la part de tout le personnel encadrant, professeurs comme étudiants.
Les étudiants ici sont très impliqués dans l’entraide estudiantines et sont animateurs de cours comme « rédiger des devoirs universitaires en allemand/anglais », « savoir présenter un exposé en allemand/anglais » pour aider les étudiants étrangers et aussi allemands… Ils peuvent aussi assister un étudiant dans l’apprentissage d’une langue étrangère ou dans ses démarches d’étudiants arrivants. Cela entre dans leur cursus de compétences professionnelles et la formation complète car ils suivent des cours pour cela leur vaut des crédits européens (ECTS). Pour ma part, je n’ai pas fait appel à ces service pour l’instant, mais je compte le faire pour rédiger les mini-mémoires qui me sont demandés ou encore pour les langues étrangères que j’ai choisi (russe et polonais), car hélas il me sera impossible de faire de l’italien car ces cours chevauchent les unités d’enseignement principales… Les langues étrangères (dont le français ici pour moi) étant un plaisir et non la priorité.
Viadrina est une université accueillante au personnel bienveillant, qui offre à tous la possibilité de découvrir la langue et la culture polonaise, beaucoup de cours sont proposés, sans que cela ne coùte le moins dernier mais qu’au contraire cela rapporte des crédits européens pour valider son diplôme. Les cours de langue ont lieu soit dans un vieux château fort restauré soit dans l’université polonaise partenaire, le collegium polonicum
La ville de Francfort elle-même
Impression du moment à approfondir. Pour l’instant je dirais que l’accueil et le sourire des autochtones se font de plus en plus rares que l’on s’éloigne du centre de la ville et du milieu étudiant. Mon joli petit studio avec un coin cuisine et une salle de bain indépendant est très fonctionnel pour lequel je ne paye que 250 euros par mois se trouve dans un « Studentendorf » un peu éloigné de l’université… C’est aussi pour cela que je l’ai choisi, sinon il y a des logements universitaires avec cuisines communes, juste en face des principaux bâtiments universitaires dans une tour, à vrai dire pas très belle…
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Quelle chose étrange de croiser une jolie jeune femme polonaise souriante de sa résidence, et de se sourire et se parler mutuellement en anglais et de passer aux regards usés, tristes voir même méfiants voir hostiles de certains autochtones.
Du racisme me direz vous peut-être ? A vrai dire je n’en sais rien.
Ce regard je l’ai vu plusieurs fois se poser sur moi, mais bon si de racisme, il s’agit c’est celui dû à la détresse, au chômage… La pauvreté ici on l’a sent. Puis, ce qui m’a frappé dans cette ville, c’est mis à part les étudiants, que l’on peut très facilement distinguer, c’est bizarre comme l’on peut se reconnaître entre nous du regard, les personnes sont pour la plupart des personnes âgées. Mais fort heureusement cela ne veut pas dire que l’on ne pas rencontrer des gens serviables et souriants, même s’ils ne sont pas particulièrement riches ou jeunes.
La ville d’Heinrich von Kleist est à la fois très jolie, avec ses petites maisons en brique rouge et assez laide lorsque l’on s’éloigne du centre ville et il y a cet ancien théâtre tout tagué qui à mon avis, pourrait devenir très beau, s’il était restauré. Ce ne sont que mes premières impressions que je vous donne sur le vif, sans recherche particulière et je vous livrerai des photos de cette ville dans la partie panorama.