Je commence à lire Wir Deutschen: Warum uns die anderen gern haben können de Matthias Mattusek, et j’y trouve cette phrase :
Noch kürzer gefasst: Wer keine geschichtliche Tiefe hat wie ihr Deutschen, so Dame Byatt implizit, ist zum Schlachten geboren.
Le contexte est que la sympathique Dame Byatt (britannique) explique à l’auteur (allemand) au cours d’une discussion à propos de la constitution européenne que son pays existe depuis très longtemps sans constitution et n’en a pas l’utilité, mais que par contre ça peut être utile pour une « jeune nation » comme les Allemands". Ce que Matussek comprend comme « c’est nécessaire pour des barbares dans votre genre » d’où la phrase qui explique qu’en gros pour la Dame, les Allemands étant un peuple sans profondeur historique sont « nés pour la tuerie ».
Donc cette phrase je la comprends bien dans l’ensemble (enfin je crois), mais ce qui m’étonne est le « so Dame Byatt implizit », qu’est-ce que cette incise sans verbe au milieu de la phrase Il me semble avoir déjà vu ce genre de choses dans d’autres textes littéraires, mais je ne comprends pas bien à quoi ça correspond exactement.
pas dans l’ensemble mais très exactement dans le détail!
C’est plutôt un truc journalistique, je ne vois pas d’équivalant ailleurs, au moins à première vue, disons… Sie hoffe, die Mannschaft werde gewinnen, so die Bundeskanzlerin vor dem Spiel in Wien - au lieu de: so/das sagte die Bundeskanzlerin vor dem Spiel in Wien « ainsi (parlait) la chancelière ».
Oui, c’est ca. Pour les journalistes, le mot « sagen » est banni, ils le trouvent trop banal. (Comme les Francais, d’ailleurs, qui ont remplacé le mot « dire » dans les lournaux par « lancer »! ) Ils l’évitent par ce « so » ou ils le remplacent par « betonen », parfois varié par « unterstreichen ».
Moi, je trouve la solution « so » au lieu de « sagte » assez élégante.
Super, merci. C’est assez étonnant qu’on puisse se passer du verbe comme ça ! Est-ce que c’est le « so » qui fait tout de suite penser à l’attribution d’une opinion ?
En tout cas cet auteur a l’air de bien aimer cette tournure, il y a un autre exemple quelques pages plus loin.
Même si c’est apparemment journalistique, ce dont je me méfie - parce le style des journalistes en français, beurk - je trouve ça aussi assez élégant.
A l’attribution oui, d’une opinion: pas forcément.
Dans l’exemple cité le so clarifie l’attribution de la phrase à Dame Byatt. On pourrait imaginer des phrases du type: Der Chef der Opposition nannte die Rede des Bundeskanzlers - so wörtlich (ainsi littéralement) - echten Kohl. Ici le so ne fait que lier wörtlich et echten Kohl. sans parler d’ une opinion.
globalement, je trouve ça assez tchatche journaliste audiovisuel jt pardon: Tagesthemen
« bla bla bla », so(weit) der Bundeskanzler. Ganz anders dagegen die Opposition zum selben Thema: « bla bla bla ».
Danke fürs Zuschauen. Nun gleich nach Frankfurt zum Wetter. Dann die neuesten Chansons von Carla Bruni, direkt aus dem Elysee.