Extrème-droite et réseaux sociaux

Jamais encore l’extrème droite n’avait pu propager son idéologie antidémocratique de manière aussi rapide, bon marché et efficace.Ils se servent de plus en plus des réseaux sociaux pour recruter parmi les jeunes.C’est ce qu’a constaté l’Initiative Jugenschutz dans son récent rapport.
L’extrème-droite aime bien appater par des thèmes émotionnels.
Il est des pages de Facebook, qui, au premier coup d’oeil ne pourraient que rencontrer l’assentiment des internautes.« Pas de pitié pour les violeurs d’enfants » en est une parmi d’autres. En très peu de temps, 35.000 lecteurs avaient appuyé sur la touche ;« gefällt mir ». et en avaient partagé et répercuté le contenu.Impossible à première vue , de reconnaitre derrière ce contenu la présence de néonazis.Pourtant, un clic sur un lien donnant accès à unevidéo et l’on se retrouve sur une page web d’extrème-droite.
Dans le passé, les néonazis se concentraient presque exclusivement sur des sites et des forums au contenu explicite ; aujourd’hui, ils élargissent leur rayon d’action à Facebook, Twitter et You Tube.Ce faisant, ils conquièrent une sorte d’espace public virtuel.Le contexte d’extrème-droite est alors ,le plus fréquemment, masqué.Les néonazis se profilent par des sujets dans l’air du temps, du genre abus sexuels sur enfants ,crise financière et chômage.
Ils font ainsi, leur entrée discrète sur la scène.Des actions virtuelles subversives, ponctuelles et spontanée sont bien accueillies chez certains jeunes et peuvent réussir un degré de mobilisation important.Ce n’est que plus tard que les jeunes qui ont participé à une flashmob sont amenés à l’idéologie.
Pour Stefan Glaser, directeur de la section « extrème-droite » de l’Office de protection de la jeunesse (Jugendschutz),les réseaux interactifs constituent le champ de recrutement le plus important pour l’extrème-droite. Les observateurs ont , en effet, enregistré une augmentation des apparitions au contenu ouvertement néonazi.Selon Stefan Glaser, ils se sentent à l’abri de toute éventuelle poursuite pénale.
Il a présenté un exemple relevé sur Facebook et effacé entre temps dans lequel un jeune répondant au pseudo de « jeune aryen » avait posté, à côté de mélodies pour enfants,quelques chansons au contenu incitant à la haine raciale. Sur la chanson de Pippi Langstrumpf (en français, Fidi Brindacier, d’Astrid Lindgren) avaient été mises des paroles diffamatoires envers les Turcs, une pratique rappelant celle des vidéos de la cellule terroristes NSU ( Nationalsozialistischer Untergrund) avec la Panthère rose.
L’an dernier, 1607 contenus d’extrème-droite , soit un tiers de plus que l’an dernier, ont été portés à la connaissance de la protection de la jeunesse , 629 parmi eux étaient en relation avec des contenus du web 2.0 , principalement sur Facebook et You Tube.
Sur le réseau social, l’ « Initiative » a réussi dans 974 plaintes sur 1207 à faire effacer par les exploitants les contenus incriminés, même chose pour les sites d’extrème-droite pour lesquels un contact direct avec le fournisseur d’accès a permis d’effacer 219 contenus sur 262.
Thomas Kröger, président de la Centrale fédérale pour l’éducation a demandé aux exploitants des réseaux de prendre leurs responsabilités en recherchant eux-mêmes les contenus extrémistes et en les effaçant , les médias sociaux pouvant devenir un terreau nourricier potentiel pour la violence d’extrème-droite. Glaser a, pour sa part, demandé des mesures, sous forme de filtres semblables à ceux utilisés pour la protection des droits d’auteurs, pour empêcher le téléchargement de contenus illicites.
Sources:

Le rapport de l’« Initiative Jugendschutz » dont s’inspirent les deux articles de presse est téléchargeable ICI.

Inquiétant mais on peut quand même y faire un petit quelque chose. Voilà ce qu’un de mes amis a posté sur son mur Facebook il y a quelques jours:

En espérant que ça marche rapidement…

Heureuse initiative !

Je l’ai déjà fait ça Solal, malheureusement ça sert pas à grand chose vu que Facebook ne semble pas beaucoup se presser contre ces propos là… La page que j’avais signalée était celle du NPD, un ramassis de conneries mais qui existait depuis des mois à voir la timeline, et je ne devais pas être la première à avoir signalé la page.