Des festivités sous haute surveillance policière à l’occasion de la célébration de la fête nationale suisse sur la prairie du Rütli,au bord du lac des quatre cantons,là où ,justement les quatre « Urkantone » auraient scellé l’alliance qui devait donner plus tard naissance à la Confédération helvètique?
Il semblerait qu’il déplait beaucoup à l’extrème droite suisse qu’une présidente socialedémocrate et qui plus est…une femme (Calmy-Frey) célèbre cet évenement:(je rappelle qu’il n’y a pas encore si longtemps,dans certains cantons,p.ex;Appenzell,les femmes n’avaient pas le droit de vote!)
Trouvé dans la presse allde:
http://www.tagesschau.de/aktuell/meldungen/0,1185,OID7206366_TYP6_THE_NAV_REF1_BAB,00.html
Peut-être nos amis suisses peuvent-ils nous en dire plus sur le sujet.
Je ne suis certes pas Helvète, mais j’ai un peu suivi les événements.
La fête nationale est surtout fédérale. Et c’est là que les problèmes commencent. Jusqu’à une date très récente, le 1er août n’était pas férié dans certains cantons, et la fête cantonale prenait une place beaucoup plus importante. C’est particulièrement marqué à Genève, mais pas seulement.
Ensuite, la chose du Rütli est très populaire. Le fait que la présidente s’invite pour transformer la chose en une commémoration de plus en plus officielle et de plus en plus politisée ne plaît pas à grand monde. C’est surtout le peuple suisse qui se retrouve pour honnorer la fondation de la confédération. La présence de conseillers fédéraux n’a jamais été indispensable. Les manifestations d’extrèmes droite d’il y a quelques années et l’incident retentissant le 1er août 2005 (2004? ) fait que les politiciens de Berne veulent utiliser cette commémoration comme fête nationale fédérale propre et sans tache. Du coup, les barrières ont fait leur apparition, on a même parlé de listes d’invités, de contrôles des visiteurs etc… ce qui est évidemment à l’opposé de la commémoration populaire du peuple par le peuple pour le peuple.
Disons que la démocratie directe suisse est tellement directe que nombreux sont les Suisses qui ne veulent pas déléguer leur fête nationale à leur conseil fédéral.