Un film que l’on ne pourrait pas qualifier de film allemand si l’on tenait uniquement compte du fait que le cinéaste François Ozon est bien Français et que beaucoup d’acteurs en présence sont Français.
Pourtant je ne le classerais pas non plus dans les films français, mais dans le registre totalement franco-allemand, en premier lieu pour ce qui est du choix des acteurs . Puis il y a l’action et le thème de l’histoire.
L’histoire débute en Allemagne, avec une jeune femme qui achète des fleurs pour une tombe et se rend compte que cette sépulture a déjà été fleurie par une personne inconnue puis l’action se termine à Paris avec cette scène dans un musée où où seule cette même jeune femme est en couleur : elle admire une toile
Les deux principaux personnes sont deux jeunes gens : elle est Allemande , lui Français et s’expriment parfaitement das la langue de l’autre. D’où des dialogues dans les deux langes mais tout compte fait plus souvent en allemand qu’en français
Entre eux un fantôme, qui à la fois les unit et les déchire, dans la tristesse d’un belle amour avorté pour elle et pour lui d’intolérables regrets. Fantôme que pourtant ils s’attachent à faire revivre par des mensonges aussi bien pour leur propre bien-être que celui de leur proche.
Un beau plaidoyer pour l’amitié franco-allemande et l’absurdité des guerres tournée tout en finesse: « les fils d’un pays envoyé à la guerre par leur propre père pour tuer des fils de pères d’autres pays, et ce sont les fils qui sont tués et tuent, et les pères qui pleurent ».
Un film tout en lenteur, du noir avec des instants de couleur en arrière plan la toute juste après guerre 14-18 avec ces rancœurs, ces gueules cassés. Ce qui m’a frappé c’est la réelle beauté des acteurs représentant l’amitié franco-allemande. Un film que je conseillerais particulièrement à tout parent d’aller voir avec leurs enfants lycéens apprenant l’allemand…
Et je n’en dirai pas plus
Un point de vue sur le film que je n’ai pas évoqué dans mon commentaire, mais qui est bien présent
http://www.20minutes.fr/cinema/1918295-20160907-francois-ozon-frantz-parle-peur-celle-etranger-toujours-aussi-forte-aujourdhui