On sait qu’au XVIIème siècle, les grandes cours royales européennes parlaient le français.
A la cour de Frédéric II de Prusse, le français était langue officielle…tout comme à la cour de Catherine II de Russie, si je ne m’abuse.
On sait que Frédéric s’entretenait en français avec Voltaire, par exemple.
Ce qui est interessant, par contre, c’est de voir comment il considérait la langue de son royaume qu’il disait tout juste bonne à commander au chevaux et au soldats.
Voici un extrait de l’article wikipédia se raportant à ce sujet; très instructif:
PS; je sens que la phrase à propos de la place du verbe va faire plaisir à plus d’un; déjà l’américain Mark Twain, avait ,quelques siècles plus tard, souligné ce fait, suite à un voyage en Allemagne.
michelmau, tu vas finir par nous faire passer pour des pervers qui ont succombé à l’attirance malsaine exercée par cet idiome barbare mal défini et qui est toujours obligé de se remettre en question (réformes et contre-réformes à répétition durant ces 15 dernières années, invasion du Denglish, etc…)
Avec ce genre de choses, je reste persuadé que certaines plaisanteries d’il y a deux siècles sont devenus des faits historiques repris sans aucune vérification. La Prusse avait une administration entièrement en allemand et la vie intellectuelle et culturelle en germain n’était pas mal non plus. De plus, la Saxe, royaume pas si anodin que cela culturellement, était une centre germanophone important.
Je doute que Voltaire parlait allemand de toute façon, donc pas le choix. Je serais aussi étonné qu’il parle quelque langue étrangère de toute façon (mais si vous avez des preuves contraires, je suis preneur).
Euuuuuuuuh, qui a parlé ici de l’administration prussienne ? Le titre du post évoque Frédéric II en tant qu’individu dans son rapport à l’allemand, rien de plus.
Je n’ai pas non plus dit que Voltaire « aurait éventuellement pu parler allemand », je ne l’ai pas même suggéré ni laissé entendre.
Je ne comprends pas vraiment le sens général de ton intervention.Désolé.
j’adore !!
il n’empêche que cette critique est étonnante, généralement on ne critique pas la construction grammaticale de sa propre langue, puisqu’elle nous parait naturelle, on critique celle des langues étrangères que l’on apprend.
Frédéric II de Prusse était donc un amoureux né de la langue de MOntesquieu (et de Voltaire) pour dénigrer à ce point sa langue maternelle ?
Voltaire a du s’exiler en Angleterre 2 ans. Il maitrisait parfaitement l’anglais, et a même rédigé une version anglaise de ses Lettres sur les Anglais.
Frédéric II comme tous ses égaux , a reçus une éducation strictement « à la française », l´allemand n´était utilisé que pour les conversations domestiques, et rien d´autre.
Il n´est pas étonnant qu´il n´aime pas l´allemand , qui n´est pas sa langue á lui , mais celle de son peuple, la nuance est de taille.
on pourrait aussi s’intéresser à la chute spectaculaire de l’influence de la langue française dans le monde.
bon ce n’est pas le sujet du forum.
mais la question suivante, si, celle que me posent les enfants : l’allemand est-elle encore une langue indispensable dans l’Europe et le monde de 2010 ?
tant qu’à apprendre une langue difficile, ne vaut-il pas mieux apprendre le … chinois ?
L’un n’empêche pas l’autre. Il me semble tout à fait sage de connaitre « la langue du voisin », d’abord et d’autres langues ensuite ou même conjointement, l’argument "utilitaire " de l’apprentissage d’une langue étrangère sous un aspect de bon sens, me semble très contestable, c’est ce genre d’argument qui a provoqué l’abandon des langues minoritaires .Dans les année 30,-40, on disait aux jeunes bretons qui voulaient continuer à pratiquer leur langue maternelle et a ceux qui en avaient été privés et voulaient l’apprendre: « Ne servij da netra = Ca ne sert à rien. » Un vrai gâchis psycholinguistique.Mais ceci est un avis tout à fait subjectif et qui n’engage que moi.
Premièrement, le chinois n’a aucune mesure de difficulté avec l’allemand. Comparer l’apprentissage de l’allemand et du chinois, c’est comparer une 2CV avec une ferrari (sans mépris aucun pour la 2cv, c’est juste pour te donner une idée). Ou la superficie de Taïwan avec celle de la Russie, si tu préfères.
Deuxièmement, oui, ça sert encore. Le partenaire commercial n°1 de la France est et reste l’Allemagne.
perso cela me sert en tant que frontalière depuis que j’ai décidé que c’était intéressant de regarder ce qui se passe de l’autre côté de la frontière et de transformer un allemand scolaire (inutile) en allemand opérationnel. cela augmente aussi le champ des possibles culturellement (lectures, voyages,…) et profesionnellement (quoique je ne l’ai pas encore prouvé à titre personnel). mais il y a plein de gens qui vivent en Alsace très bien sans aussi.
une langue n’empêche pas d’en apprendre une autre (encore que certaines soient tellement proches qu’il est difficile d’acquérir des automatismes dans l’une quand on les a dans l’autre, je pense notamment à l’italien par rapport à l’espagnol).
la question des langues régionales et rares m’écartèle. En même temps je suis fascinée par ces langues (par leur aspect « exotique » ou parcequ’elle rattachent souvent 2 cultures) et en même temps je me demande toujours est-ce que c’est une ouverture d’esprit ou un repli identitaire ?
comme personne ne peut connaître TOUTES les langues et dialectes (j’en parle 4, j’en comprends 6 ou 7), la connaissance d’un outil de communication commun est tout de même un formidable atout pour apprendre à connaître le voisin.
Sans parler de l’importance encore de l’apprentissage du latin, pour devenir un homme de lettres.
N’oublions pas également que le français a longtemps conservé (et conserve en partie) une aura diplomatique très importante. Un exemple tout bête est celui des Jeux Olympiques modernes, où le français reste une langue officielle. (Certes, aidé par le fait que Pierre de Coubertin en soit l’instigateur.)
Je pense aussi qu’on peut dresser un parallèle intéressant entre la chute du français au profit de l’anglais et l’augmentation constante d’un « pouvoir » économique et commercial.