La toile de la Passion (Fastentuch) de Freiburg
La toile de la Passion est une représentation picturale de la Passion du Christ. Elle est , en général, accrochée entre l’autel et la communauté des croyants durant la période de 40 jours ( de jeûne) qui va du mercredi des cendres au samedi saint .Durant cette période, les croyants suivent la liturgie uniquement à l’oreille, séparés qu’ils sont des officiants par cette toile.Des Fastentücher, il en existe dans plusieurs endroits mais celui de la cathétrale de Freiburg est le plus ancien d’Europe; il a en effet 400 ans et a été restauré en 2003.Il date de 1612 , mesure 10, 14 m sur 12, 25 m et pèse une tonne.
Petit diaporama montrant l’installation du Fastentuch:
http://www.badische-zeitung.de/freiburg/fotos-400-jahre-altes-fastentuch-haengt-im-freiburger-muenster
Fabuleuse toile en effet.
Tiens, drôle de coutume, je l’ignorais totalement. C’est de rite catholique je suppose, puisque c’est à Fribourg ? Pourtant, je n’ai jamais vu pratiquer en France… Rite purement allemand ?
Ca me rappelle l’iconostase des orthodoxes.
Curieux en effet, pourtant ces gens sont bien catholiques.
Il ne s’agit pas à proprement parlé d’intégristes.
Sans doute que la coutume a été plus forte que Vatican II.
Et puis cette toile n’est pas déployée en permanence.
Les « Bächle » de Freiburg:
Freiburg est célèbre pour ses « Bächle » (diminutif sudiste de Bach= ruisseau). Ces petits cours d’eau constituent, dans le centre de la vieille ville, une attraction pour les touristes.Le premier document en faisant mention date de 1220, mais les archéologues supposent qu’ils datent de la fondation de la ville en 1120. Freiburg est aujourd’hui une des rares villes pourvues d’un tel réseau d’irrigation .Ces petits ruisseaux parcourent la ville sur une longueur de 15,5 km, dont 9,1 km sont à l’air libre et 6,4 km recouverts.Cette dernière partie, relativement importante, est due aux impératifs de la circulation automobile.
Les Bächle et leur fonction:
Au Moyen-Age, à côté des fontaines, ils servaient à l’approvisionement en eau de la ville.le plus souvent de source d’ eau de consommation quotidienne, mais aussi à abreuver les animaux et aussi à éteindre les incendies et à évacuer les eaux de pluie.Il existe, dès le XIVème siècle des dispositions contre la pollution des Bächle. Après avoir traversé la ville, ils servaient à l’irrigation des champs.
Ils n’ont pas toujours fait l’unanimité autour d’eux , mais ont toutefois survécu au prétendu progrès, non seulement aujourd’hui, mais aussi depuis plus d’un siècle.Aujourd’hui encore, le tramway longe ces ruisseaux, en dépit des protestations d’un ingénieur d’autrefois.Même la circulation routière n’a pas réussi à en venir à bout.Tout au contraire; le centre-ville est devenu piéton et les Bächle sont toujours là.
Aujourd’hui, une attraction pour touristes:
Les Bächle sont visibles dans plus de 60 rues et places.Ils viennent de la Dreisam par une pente naturelle, au niveau de la « Schwabentor » ,forment le « Gewerbekanal » (canal de l’artisanat) dont les seules subsistances sont aujourd’hui la « Fischerau » (ruisseau des pêcheurs) et la « Gerberau » (ruisseau des tanneurs). Les parois et le fond des Bächle étaient autrefois en grès; aujourd’hui, les parois sont en granit et le fond en basalte.En cas de risque de débordement, un système envoi l’excédent d’eau dans le réseau de canalisations.Depuis 1850, avec l’arrivée des bouches à incendie, les Bächle ont perdu de leur utilité dans l’extinction des incendies.Ils ont toutefois en 1944, lors de l’attaque aérienne du centre ville , rendu un fier service.
Pour maintenir la propreté des Bächle, une équipe de « Bächleputzer » à plein temps intervient quotidiennement.Cette profession existait d’ailleurs vraisemblablement depuis la fin du XVIIème siècle.On peut dire comme Johann Peter Hebel, le grand poète alémanique :« Z’Friburg in der Stadt, sufer isch’s un glatt =la ville de Freiburg est toujours propre et impeccable. »
Anecdotes sur les Bächle de Freiburg:
On dit que quiconque met le pied dans un Bächle sans faire attention, épousera un Fribourgeois ou une Fribourgeoise.Savoir si cela s’est vérifié…est une autre histoire ! Quoi qu’il en soit, il est conseillé d’ouvrir les yeux quand on se promène dans le centre ville. En 1964, un homme s’est cassé une jambe en tombant dans un Bächle. Suite à un jugement de tribunal, il a du payer 1/3 des frais occasionnés par les soins, au motif qu’au bout d’une journée passée dans la ville, il n’avait pas pu ne pas remarquer les Bächle !
Une expression typique locale pour désigner une personne à l’intellect plus que limité:" Brunzdumm wie e Bächleseicher = bête à pisser comme un pisseur de ruisseau."
Autre petite anecdote: lors de la visite du pape, la voiture conduite par l’épouse de l’ancien chancelier Helmut Kohl, dut être dépannée par une grue; une roue s’était prise dans un Bächle.
encore une nouvelle lacune anéantie, merci
Quelques images du marché au pied de la cathédrale, aujourd’hui. Un vrai paradis pour le jardinier amateur !
De l’autre côté de la cathédrale, on trouve les petites grands-mères qui vendent les produits de leur exploitation. La plupart d’entre elles parlent alémanique.
En voyant cette petite grand-mère, je ne peux m’empêcher de penser à une remarque de Cem Özdemir, politicien vert d’origine turque qui déclarait dans une interview, avec beaucoup d’humour, que les premières femmes portant foulard, qu’il ait vues quand il est arrivé tout enfant, en Allemagne , avec ses parents, étaient les paysannes de la Forêt Noire.
Un Maibaum ( c’est le moment)photographié dans une petite ville (Kirchzarten) à quelques kilomètres de Freiburg.
belles photos,
mais Michel , en Noramndie aussi les femmes, (ma belle mère) portait « le fichu » sur la tête, idem pour aller à l’église le dimanche
idem en Russie aussi
7 ans après la visite de Sonka, les travaux de la cathédrale sont en grande partie terminés. Ca ne rend pas pour autant la cathédrale facile à photographier étant donnée sa taille et le peu d’espace aux alentours pour prendre du recul. Voici quand même le clocher.
Pour avoir une vue d’ensemble, le mieux est encore de monter au Schlossberg. Rapidement, on arrive à une hauteur qui permet d’avoir une belle vue sur le centre-ville mais aussi de faire une belle photo de la cathédrale.
A l’intérieur, on ne manquera pour rien au monde les splendides vitraux!
Merci , Mislep , pour ces photos.
Un bonne chose que les éternels échaffaudages aient enfin disparu.