Guido Westerwelle vs Cem Özdemir

Guido macht die falsche Politik, aber in der richtigen Sprache - das nenne ich Schadensbegrenzung.

Guido a une mauvaise politique, mais dans la bonne langue - j’appelle ça limiter les dégats.

Je suis tout à fait d’accord ! Qu’on embauche des personnes parlant la langue du pays qu’ils sont sensés couvrir. Sinon, à quoi sert d’avoir des envoyés spéciaux, si au contraire d’être spéciaux ils sont du plus commun?!Tous formés sur le même moule?
J’en ai marre de ce sacro-saint anglais dont les parents n’arrêtent pas de nous rebattre les oreilles.
Quant à Westerwelle, on voit bien à quel point il doit se maitriser pour donner une réponse la plus polie possible et également à quel point cela l’a irrité puisquil revient sur le sujet.

je pense être d’accord avec vous tous… et je ne comprends d’ailleurs pas la demande du journaliste anglais…
les anglais, réputés pour leur politesse parfaite, font là, grise mine ! Quelle impolitesse d’imposer à un homme politique, de répondre dans la langue de Shakespeare plutôt que dans sa langue maternelle !

Que Westerwelle maîtrise ou non les subtilités de l’anglais, on s’en fout, mais les journalistes n’ont pas à imposer leur loi… si ce journaliste là, ne pige rien à l’allemand… et bien… sa boîte n’avait qu’à envoyer un journaliste germaniste c’est tout !

Les anglophones, pas seulement anglais, se demandent toujours si les ministres des affaires étrangères fraichement nommés parlent anglais. C’est leur dada : surtout que la lingua franca ne change pas. Ils en font des tonnes à Bruxelles aussi, non seulement contre le français mais aussi contre l’allemand.

Quant à la politesse des Anglais ou autres réputations nationales, pensez que les Français sont réputés galants. Comparez avec votre expérience et vous saurez ce qu’il en est de la politesse anglaise par la même occasion.

Citation du jour : « La politesse, c’est être faux-cul dans les règles, mais surtout faux-cul » Elie.

C’est tout à fait ça, le journaliste a juste « voulu voir s’il parlait anglais » (histoire de se gausser, au cas où !)
Ce qui est une double raison de ne pas avoir obtempéré (outre mon approbation sur le fond).

Quant à Özdemir, j’en pense la même chose que Marie…

J’ai lu un article dans lequel Westerwelle affirme qu’il est capable d’assumer correctement une conversation en langue anglaise, ce qui, ajoute-t-il, n’est pas les cas pour le français. :wink:
Dont acte.
:wink:

Cela dit il faut aussi se mettre à la place des anglo-saxons, je serais curieux de voir comment se comporteraient les français si l’histoire avait tourné autrement et que le français était aujourd’hui la langue internationale de facto…

Ce journaliste briton est un gros lourd arrogant et nationaliste sans se définir comme tel puisque c’est la norme dans son pays. (Idem pour les Français dans d’autres contextes, mais ce serait une autre discussion). Les Anglais croient être de bons vainqueurs face aux Français, ils sont surtout de mauvais perdants face aux Américains. Personne n’apprend l’anglais pour l’Angleterre. On apprend l’anglais pour la Chine, pour l’Europe de l’est, pour l’Amérique du nord, pour l’emploi… mais pas pour une île minuscule qui ne connait pas plus de fétischistes que les autres pays européens et nettement moins que les grands pays faiseurs de rêve (USA, Japon, voire Australie…) Je me fais un plaisir de le leur rappeler, aux Anglais.

Je dirais que c’est Jeanne d’Arc qui a foutu le bordel (le comble pour une pucelle!). En « boutant l’Anglois hors de France », elle a privé la langue française de sa suprématie. En effet, le français était la langue de la famille Plantagenet, la langue de la Cour donc, tandis que le peuple parlait saxon (pas le saxon au sens qu’on entend aujourd’hui, mais l’anglo-saxon, cette langue que l’on parlait dans la Basse-Saxe actuelle, mâtinée de noroit scandinave et du celtique des Angles). « Dieu et mon droit », « Honni soit qui mal y pense », et l’article « le » dans certains noms de lieu comme « Newton le Willow ». Peu a peu, la langue du peuple a pris le pas sur la langue de la Cour, considérée à juste titre comme étrangère. D’où les doubles saxons-français ou latin. Et si on avait laissé l’Angleterre faire, eh bien, c’est le français qui serait aujourd’hui la langue universelle. Et dans ces conditions, pourquoi se faire chier à apprendre des langues étrangères?* Donc, messieurs, méfiez-vous des pucelles. Elles croient avoir quelque chose à défendre, mais c’est rarement pour votre bien!

  • Il fut d’ailleurs un temps où le français était la langue de référence à la mode, notamment au XVIIIe siècle (voir Frédéric le Grand qui ne correspondait qu’en français, et qui avait totalement pourri l’allemand avec des termes français, surtout dans le domaine militaire, c’était l’époque où les mots étrangers d’origine française se sont incrustés dans les expressions idiomatiques. Et pas seulement en Allemagne, d’ailleurs, mais aussi en Russie, si l’on prend une édition russe de « Guère épais » (mon oeil!) par exemple, on s’apercevra qu’elle est deux fois plus volumineuse que l’édition française qui se contente d’un astérique et d’une note en bas de page « en français dans le texte », tandis que dans l’édition originale, on a des pages entières de dialogues en français, et la traduction russe en prime.

Pareil dans la cours de Russie, avant la révolution

Mais à tout prendre, il ne faut pas oublier que les généraux russes étaient souvent d’origine allemande (y compris l’impératrice!), voir notamment Bennigsen, et que le vocabulaire militaire russe s’est largement enrichi d’expressions allemandes à cette époque, ce que l’on retrouve d’ailleurs chez la comtesse de Ségur (née Rostopchine), notamment dans le « Général Dourakine ».