Günter Grass

Günter Grass est mort.

spiegel.de/kultur/literatur/ … 28275.html

Triste , triste nouvelle. La littérature allemande perd un très grand personnage et un très très grand écrivain.

:frowning: :frowning: :frowning: :frowning:
Sur France Culture les journaux audio d’aujourd’hui devraient lui rendre hommage, puis ils parlent aussi de lui consacrer "une Grande Table’ demain. Mais en ces temps de grève de la radio publique, je ne peux en dire plus en cet instant.
Pour les francophones de langue maternelle qui seraient tentés de donner une interprétation totalement erronée de mes paroles, je rajoute que je n’ai exprimé ni soutien ni désapprobation envers cette grève dans mes propos ici.

Oskar trauert. :frowning:

1999 ; un intéressant entretien entre Günter Gras et Pierre Bourdieu :
:top:

Et un bel article du Monde (à mon avis) pour ceux qui ne le connaissent pas ou peu :
lemonde.fr/culture/article/2 … _3246.html

Oui , je souscris à 100% aux propos de cet article qui me semble très documenté et très objectif.

Sauf que Dantzig n’était pas en Prusse orientale. Au contraire. C’était la capitale de la Prusse occidentale. Les Cachoubes, dont Günter Grass était un descendant, étaient une tribu slave vivant en Prusse occidentale. La Prusse orientale, la Prusse primitive, étant une région de peuplement balte à l’origine, avant d’être colonisée par les Chevaliers teutoniques. Quant à la Prusse occidentale, sa population était en grande majorité polonaise.
Dans les premières pages du « Tambour », du reste, Grass évoque avec une truculence magistrale ce mélange de populations polonaises, cachoubes, allemandes sur les bords de la Vistule, souvent fortuit, comme le montre la rencontre « fructueuse » en plein champ de l’incendiaire cachoube Koljajczek poursuivi par la maréchaussée et de la grand-mère du héros. Après Versailles, Dantzig devient ville libre à statut particulier, la Prusse occidentale étant rattachée au nouvel Etat polonais (et pas en 1945, sinon il n’y aurait pas eu de corridor. C’est la Prusse orientale qui a été rattachée à la Pologne et à l’Union soviétique en 45). L’Allemagne et la Pologne se partagent les compétences sur ce territoire : administration des postes polonaise, chemins de fer allemands, traversant la Prusse occidentale polonaise par un corridor. L’amant polonais de la mère d’Oskar, qui travaille à la poste polonaise, est-il son père biologique ? Le narrateur le laisse entendre, battant en brèche toutes les niaiseries sur la pureté de la race.

Que reste t-il ? Un rendezvous avec Günter Grass en juillet 2014. (en allemand)

spiegel.de/video/guenter-gra … 69573.html

Merci à la Deutsche Welle pour ce dossier très complet présentant tous les aspects de la personnalité de Günter Grass ; l’écrivain , le sculpteur , le citoyen politiquement engagé…etc
http://www.dw.de/dokumentation-in-memoriam-günter-grass/av-18378323

L’article du Monde a au moins le mérite de présenter cet écrivain allemand dont en général en France on ne connait que peu de choses : son succès mondial le Tambour, son prix Nobel de littérature, et son passé de soldat (adolescent) dans la Waffen SS, qu’il a d’ailleurs lui-même avoué… Un passé très médiatisé dans le monde entier qui n’a pas toujours fait l’objet d’un exposé objectif, le moins qu’on puisse dire.
Je regretterai toujours qu’il faille souvent attendre le décès d’un écrivain pour permettre à un plus large public de connaître ses œuvres et pour qu’enfin on lui rende justice…

je connaissais son existence grâce à ce forum, mais je n’ai effectivement lu aucun livre de cet auteur…

au lieu de chercher sur internet, je vous pose la question ici : ça parle de quoi « Le Tambour » ?? je n’ai pas lu le livre, et pas souvenir d’avoir vu le film non plus…
si l’un d’entre vous arrive à m’y intéresser, ce sera peut-être le prochain livre que je tiendrai entre mes mains…

C’est raconté dans l’article du Monde, Kissou :wink:
Moi non plus je n’ai rien lu de lui, en fait :blush: Mais l’article m’a donné envie de me rattraper, justement.

Pour être honnête , je dois dire que j’ai lu ce livre il y a très très longtemps et serais bien incapable d’en faire un résumé.
Par contre , je me souviens assez bien du magnifique film que Volker Schlöndorff a réalisé à partir du livre et de l’interprétation magistrale du jeune David Bennent ( qui d’après wiki , vit en Allemagne et en France) dans le rôle d’Oskar Matzerath. :wink:

:laughing: Le Monde parle d’un Pavé de 600 pages !! ça semble bien lourd et bien indigeste à leurs yeux non ?
Personnellement le thème en lui même ne m’attire pas… alors franchement je vais faire la fainéante et guetter pour voir si Arte n’aurait pas la bonne idée de le mettre en programmation un soir… :unamused:

Je dois dire, idem.
Par contre j’ai trouvé un petit résumé très simple avec lequel mes vagues souvenirs adhèrent…
Après, libres à chacun de rajouter des critiques constructives

Tiens, on parle du Tambour ici ! Suite au décès de Günter Grass et après avoir visionné le très bon documentaire de la Deutsche Welle, je me suis dit qu’il me fallait au moins avoir vu le film, à défaut d’avoir lu le livre… D’autant plus que je ne connais que très vaguement l’histoire ! J’ai réussi à me le procurer et… pour tout vous dire… je ne sais qu’en penser ! J’ai lu par la suite quelques critiques : certains parlent de vrai chef d’oeuvre, d’autres de navet… bon je n’irai pas jusque-là ! Quand on connaît l’arrière-plan philosophique et le message que Grass a voulu faire passer, on ne peut qu’admirer le travail ! Mais quand même… quand j’y songe : 2 heures 15 (bon c’est normal, pour un livre de 700 pages, il faut arriver à faire tout rentrer, même si j’ai appris que l’adaptation cinématographique n’a pas tenu compte de la 2e partie de l’ouvrage), avec quelques longueurs qui auraient pu être évitées, et puis 3 ou 4 scènes assez… disons… dérangeantes :open_mouth: ! Quand on ne s’y attend pas, ça fait bizarre ! Mais quand on interprète ces scènes comme étant de l’art, ça passe plus ou moins (même lorsque l’acteur a assisté à des échanges… euh… un peu olés olés entre sa mère et son cousin dans la chambre ou même dans la cabine de plage avec Maria). Ça vous a fait le même effet à vous aussi quand vous l’avez regardé ou c’est moi qui ait l’âme trop sensible :unamused: ?

En tout cas, c’est un film que je conseillerai (bon peut-être pas à tous, d’ailleurs j’ai vu qu’il était interdit à la vente aux moins de 16 ans en Allemagne) ! L’histoire en elle-même et l’arrière-plan philosophique en valent vraiment la peine !

Je confirme qu’il y a des scènes « olé, olé » dans Le Tambour », c’est pour cela que mes grands-parents
qui ont dû le recevoir par un « Buchklub » m’ont interdit la lecture vers mes 12 ans.
(Je l’ai lu donc en cachette).
Mais je l’ai relu encore plus tard et le livre est pour moi un chef d’œuvre et je conseille la lecture, même si 700 pages peuvent faire peur.
Je pourrais dire d’autres choses sur Günther Grass, mais bon, R.I.P.
Le problème pour moi maintenant, c’est que je n’ai plus « mes images » du livre en tête, mais les images du film.
Peut-être je vais relire le livre un de ces jours.

Comparé aux films français, le tambour est un film pour maternelle.

@Elie Deleuze: comparé à quels films français?
Bon évidemment, je pense qu’il s’agit de films français contemporains dont le genre et l’écriture sont comparables…Lesquels?
Sans ces précisions, on peut retourner ton avis dans l’autre sens, « bien des films français sont du niveau de l’école maternelle comparés au Tambour ».
Et cela ne veut rien dire, non?, si ce n’est provoquer ta réaction. Et pour moi, franchement dit, ton avis ainsi affirmé n’a que ce but: la provocation. Et je t’ai répondu :wink:
Justement je viens de revoir le Tambour, un film d’ailleurs en grande partie français auquel il faut garder en mémoire la participation très marquée de Charles Aznavour et celleplus discrète d’Andréa Ferréol. Et j’avoue m’être délectée des explications sur l’envers du coulisse de Schlöndorff. Il a d’ailleurs très longuement expliqué pourquoi il a eu recours à Charles Aznavour pour tenir le rôle de Markus, le marchand de jouets juif, qui vénère en secret la mère du petit Oskar.

Retrouvé cet entretien passionnant entre le sociologue français Pierre Bourdieu et Günter Grass.
C’était , bien sûr , sur arte.