Hans et Sophie Scholl, il y a 66 ans

Voilà 66 ans, jour pour jour, Sophie Scholl, son frère Hans et leur ami Christoph Probst(du réseau de résistance « Weiße Rose ») étaient exécutés(22/02/1943), suite à un jugement du « Tribunal du peuple » dirigé par le sinistre Roland Freisler.

Sur Sophie:

Sur Hans:

Sur Christoph Probst:

On les considère souvent comme un des symboles de la résistance allemande!

Le film est à voir absolument: Sophie Scholl: Die letzten Tage

Il y a 10 jours la radio suisse Musiq3 a rediffusé une émission qui leur était consacrée. Vous pouvez télécharger mon podcast ici (104.71 Mo).

Musique et autres muses
La correspondance de Hans et Sophie Scholl.

Il y a soixante ans éclatait la Seconde guerre mondiale. Alors que l’Allemagne sombre dans la violence nazie, deux jeunes étudiants munichois organisent la résistance,et créent le groupe de la Rose Blanche. Découvrez l’histoire héroïque de Hans et de Sophie Scholl, à travers la lecture d’extraits de leurs lettres et carnets. Elle sera illustrée des morceaux de musique qu’ils aimaient, dans des enregistrements historiques, tels qu’ils ont pu les entendre.

Avec les comédiens Emmanuel Dekoninck et Maia Baran

Production : Sophie van der Stegen
Réalisation : Francis Willems

je n’ai jamais vu le film et j’avoue avoir entendu parler de Hans et Sophie Scholl pour la première fois… sur ce forum…
les liens que Michelmau a mis en 2009 sont encore valables (je viens de vérifier) et j’invite ceux qui ne connaissent pas Hans et Sophie Scholl à aller y faire un tour.
Plus de renseignements sur la rose blanche ici : fr.wikipedia.org/wiki/La_Rose_blanche

Leur histoire est boulversante et un témoignage de résistance puissant qu’il faut continuer à transmettre… on ne peut éviter de penser: aurions-nous osé défendre nos convictions au risque d’en mourir?..

Cette magnifique photo de Sophie Scholl fait partie , pour moi,de ces séries de photos cultes que nous avons tous en mémoire; je cite, dans le désordre; la petite vietnamienne nue qui court en pleurant pour échapper au napalm, le Vopo en uniforme, qui saute un rang de barbelés à Berlin, ce combattant républicain qui s’éffondre sous les balles des franquistes, Willy Brandt à genoux à Varsovie…und, und, und.
:wink:

Si vous passer á Fochtemberg il y a la maison natal de Sophie Scholl , avec un petit musée.

jean luc :wink:

Et dans une situation aussi désespérée… Le pire c’est peut-être la solitude, la honte de vivre un régime pareil.

Beaucoup préfère salir leur vie pour la garder un peu plus longtemps. Eux ils ont choisis de rester fidèles à leur lutte, sans calculer leurs chances de réussite.

l’origine de ces mouvements n’étaient pas forcément des groupes organisés, mais des mouvements contestataires spontanés, comme les Pirates de l’Edelweiss.
il faut se rappeler que les jeunes étaient embrigadés dès leur plus jeune âge (jeunesses hitlériennes) pour ne pas avoir l’occasion de penser par eux-mêmes (heureusement que certains jeunes ont l’esprit rebelle !!!)
l’essentiel des mouvements résistants étaient le fait d’étudiants, d’intellectuels qui avaient la possibilité de partir à l’étranger et de gens d’église (n’en déplaise aux anticléricalistes du forum).

quand j’étais gamine, l’exemple de la résistance allemande c’était Bonhoeffer
[urlhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Dietrich_Bonhoeffer][/url]

mais pour montrer la difficulté de la résistance même simplement en idées, il faut savoir que pasteurs ou curés pouvaient être envoyés en camp de concentration simplement pour avoir dit un dimanche que tous les hommes étaient égaux quelque soit leur race.
sans compter les représailles sur la famille.

Célèbre poëme attribué à Martin Niemöller, pasteur, qui l’aurat écrit à Dachau :

„Als die Nazis die Kommunisten holten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Kommunist.
Als sie die Sozialdemokraten einsperrten, habe ich geschwiegen; ich war ja kein Sozialdemokrat.
Als sie die Gewerkschafter holten, habe ich nicht protestiert; ich war ja kein Gewerkschafter.
Als sie mich holten, gab es keinen mehr, der protestieren konnte.“[14]

En français:

    Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
    Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
    Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
    Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
    Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
    Je me suis tu, je n'étais pas juif.
    Puis ils sont venus me chercher
    Et il ne restait plus personne pour protester.

Edit; je m’aperçois que, dans le texte alld, wiki oublie la mention faite aux juifs.

je ne sais pas pourquoi ce poème a des raisonnances particulières ces temps-ci …

Il etait aussi un héros pendant la 1er guerre mondial ,croix de fer, du merite , capitaine de corvette, sous-marinier. Mais il est plus connu comme pasteur.

jean luc :wink:

Il y a 70 ans, jour pour jour, Hans et Sophie Scholl étaient exécutés.
Dans cet article on apprend que toute la famille était hostile à Hitler, à commencer par leur père Robert. Un article intéressant sur ces héros qui ont osé dire non.

einestages.spiegel.de/s/tb/27881 … stand.html

Une petite remarque annexe : à Waldkirch , petite ville de BW à quelques kilomètres de Freiburg / Breigau , le lycée "Geschwister Scholl - Gymnasium " se trouve dans la « Hindenburgstraße » ! :mrgreen: Eh oui !
Un « cercle de travail » de la SMV (délégués des élèves) s’est donné pour mission de faire débaptiser cette rue ( et d’ailleurs également toutes les Hindenburgstr. d’Allemagne),en considération du rôle primordial d’Hindenburg dans l’accession au pouvoir d’Hitler et de son caractère foncièrement antidémocrate.
Ils proposent que cette rue prenne le nom d’ Heinz Drossel, opposant au nazisme et « juste parmi les peuples » dont le nom figure à ce titre au mémorial Yad va Shem de Jérusalem. Il s’est d’ailleurs rendu plusieurs fois en visite dans ce lycée pour s’entretenir avec les élèves. Il est mort en 2008.
Source:
http://heinzdrossel.de/html/drehstuhl/hindenburg-ak.html

Aux dernières nouvelles, si je ne me trompe pas, la municipalité n’a pas accèdé à la demande des lycéens, mais s’est simplement contentée de « déplacer » l’adresse du lycée à la Beethovenstraße !

… laquelle débouche sur la Adenauerstrasse. :wink:

Et toutes les Sedan-, Vionville-, Gravelotte-, Wörthstrassen, faut-il les supprimer pour autant afin de ne pas faire de peine aux amis français ?
Comme toujours, les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! Car ça coûte du temps et de l’argent, une nouvelle adresse !
Y en a-t-il eu beaucoup, des souverains ou chefs de gouvernement vraiment démocrates, tant dans l’histoire allemande que dans celles d’autres pays ? :mrgreen:

Merci Michelmau pour cette incroyable histoire que celle d’Heinz Droßel, qui épousa la femme dont il a sauvé la vie! Il mérite à bien plus juste titre qu’on honore sa mémoire en donnant son nom à une rue, que le chancelier Hindenburg qui rendit Hitler possible…

Andergassen, il est vrai que beaucoup de personnages pas très démocratiques ont fait l’histoire malgré tout, mais il est tout de même logique de donner le nom d’une personne plus honorable que d’autres. Perso, ça me poserait un problème d’habiter sur la Hermann-Göring-Str, surtout si on peut lui donner le nom d’un Juste à la place…

tiens… Michelmau a trouvé de quoi occuper mon après-midi… un article en allemand, pas très long, sur un sujet qui m’intéresse… :stuck_out_tongue:

et entièrement d’accord avec Dresden, je préfère vivre dans la rue Anne Franck / Oscar Schindler, que dans la rue Maréchal Pétain (qui d’ailleurs sont peut-être très rares en France non ??)
Donner le nom d’une personne à une rue, c’est lui rendre hommage, quelque soit le pays dans lequel on vit…
rendre hommage à un dictateur (par exemple) n’a pas lieu d’être…

Petit rappel à propos du film :« die weiße Rose » ; c’est Konstantin Wecker qui en a fait la musique et c’est également lui qui a composé la chanson éponyme (voir ici)

Traduction du refrain:

(Traduction tirée de la version franco-allemande qu’en donne Marén Berg.)

Wecker fait d’ailleurs remarquer qu’aujourd’hui aussi, par leur courage et leur refus de la situation telle qu’elle est, ils pourraient être considérés comme "unbequem = inconfortables (?), gênants par certains.