Ils sont tous journalistes « issus de l’immigration » , " mit Migrationshintergrund " .
Ils reçoivent des quantités de lettres d’insultes qui les renvoient sans cesse à leurs racines.
Comme le dit Yassim Mushabarsh , quand on a reçu ce genre de lettres , il est parfois difficile de s’endormir le soir.
Alors , à partir de toutes ces lettres , ils ont décidé de faire un spectacle de lecture façon slam ; ça s’appelle « hate poetry = poésie de la haine. » Ils renvoient à la figure de tous ces racistes la grenade dégoupillée de l’humour.
Au début , les spectateurs semblent un peu gênés de rire de ces propos et peu à peu , ils rient de la bêtise de leurs congénères…Une sorte de thérapie par le rire.
Ces « lectures » ont commencé en 2012 et, pour autant que je sache , se poursuivent toujours.
Au cours de la manif Pegida du 19 décembre 2014 à Dresde , les acteurs de Hate poetry s’étaient présentés sous la dénomination de Hapogepegida ( hate poetry gegen Pegida).
Ca m’a fait tout de suite penser à une chanson du défunt Franz Josef Degenhardt ; " Schimpflitanei" , que le l’auteur-compositeur- interprète avait réalisée uniquement à partit de lettres d’insultes reçues de ses ennemis politiques.
Hate poetry
L’article des deutsch-türkische Nachrichten , qui m’a permis de découvrir ce mouvement bourré d’humour et de talent. Avec une video .
Un grand coup de chapeau à ces vrais Allemands qui se battent pour ne pas laisser la langue allemande et l’Allemagne dans les mains de personnes dont l’ignorance est d’une crasse à faire frémir.
A ceux qui comme moi, cet article a donné envie d’aller plus loin dans la connaissance de ce mouvement dit hate poetry
http://hatepoetry.com/eine-seite/