Heimat - Film d'Edgar Reitz (2013)

Le nouveau Film Heimat d’Edgar Reitz sort le 23 octobre 2013 au cinéma
Il est divisé en deux parties qui sortent en même temps :
HEIMAT I - Chronique d’un rêve
et
HEIMAT II L’Exode

Pour ceux qui ne connaissent pas « Heimat » :
Le cinéaste allemand Edgar Reitz a tourné une célèbre trilogie « HEIMAT - une chronique allemande », qui est sorti en salle et aussi à la télévision en une série de 11 épisodes en noir et blanc et en couleurs qui suit la vie quotidienne des habitants du petit village de Schabbach dans le Hunsrück entre 1919 et la fin de la Première Guerre mondiale, les années 1960/70 et les années 1990. (Il paraît que la série a été diffusée sur TF1).

Cette fois, Edgar Reitz remonte en 1842, chez les ancêtres de cette famille et dépeint toute une époque et les habitudes d’une communauté de villageois. La misère règne dans les campagnes et les seigneurs abusent de leurs privilèges.Beaucoup de paysans font le choix de tout quitter pour un nouvel eldorado : le Brésil.

A l’occasion de la sortie des nouvelles épisodes, la Maison Heinrich Heine propose mardi 22 octobre 2013
une soirée avec projection d’extraits du film suivie d’une discussion avec le réalisateur Edgar Reitz,

Réservation conseillée: info@maison-heinrich-heine.org, tél. 01 44 16 13 00

Merci pour l’Info qui hélas en tant qu’adhérente de la Maison Heinrich Heine, j’ai lu trop tard. Mais bon, pour le cinéma allemand toujours diffusé en France avec un train de retard, lorsque l’on est amateur les moyens habituels restent disponibles, n’est-ce pas? Je conseillerais même pour les avancés la lecture du dernier vocable (disponible gratuitement dans toutes les bibliothèques de France et de Navarre suffisamment achalendées) à ce propos.
Car comme tout le monde sait que les articles de Vocable (enfin ceux qui lisent les articles ou écoutent les CD audio vraiment!!!) sont des extraits de journaux allemands et non pas des articles fabriqués à l’attention des apprenants de la langue allemande. Je vous rassure tout de suite, je n’ai aucune part d’entreprise chez eux!!!

Film réellement très sympa ; très belle image !

allocine.fr/film/fichefilm_g … 23750.html

Alors je vais rajouter à ton commentaire les miens.
Film sympa oui et non . Sympa pour la qualité cinématographique oui mais non pour les conditions de vie de l’époque, mais tout le monde s’en doute. A cette époque on crevait de faim et on travaillait beaucoup jusqu’au moment de sa mort, on disait oui au curé et à l’Empereur, Frédéric-Guillaume IV , aux petits chefs locaux. Tout le monde enfin presque, sauf bien sûr les jeunes animés de l’esprit de la révolution et … un petit paysan rêveur, Jakob Simon incroyablement doué pour les langues à une époque où peu de gens savaient lire et écrire, l’école obligatoire date de peu, un personnage un peu irréel.

On se retrouve dans le pays de Hunsrück pas loin du Palatinat (désolée mais que j’ai vu le Heimat sur Arte il y a plus de 20 ans, je croyais que c’était en Bavière à cause du Zweite Heimat :blush: , mais ouf je revois mes copies ); et ce jeune homme rêve, apprend les langues des Indiens d’Amérique alors que son père, maréchal ferrant le poursuit à coup de fourche pour faire les travaux à la forge ou ceux des champs. Il peut trouver le soutien auprès de sa mère ou de l’Oncle de son père, de sa sœur reniée par le père à cause de son mariage avec un Catholique ou encore la jolie Jettchen qui lui lance de jolis yeux doux. On décrit un pays de l’Allemagne où tyrannie napoléonienne laisse encore des traces ainsi que les idées de liberté bonapartiste : ici Freiheit se dit Liberté.
Les couleurs ah oui ou comment le noir et blanc dans ses nuances devient couleur ou un objet de l’intention d’un des protagonistes ; une pièce de monnaie, un drapeau pour l’indépendance, la jupe d’une femme se colore aussitôt. Le village avec ses maisons à colombage pourvues du stricte minimum où un vêtement du dimanche pendu sur un cintre fait l’objet de toutes les attentions, où les personnes travaillent comme des bêtes pour la petite aristocratie locale qui détient des privilèges sur la vente du vin. Des villageois qui s’interrogent sur l’intérêt de vivre une vie aussi misérable sans broncher la tête ou chercher l’espoir au Brésil. A l’époque le Brésil avait besoin de bras pour cultiver les terres et l’ambassade n’hésitait pas à payer des recruteurs au nombre de personnes recrutées
Notre jeune héro, je l’ai laissé arrêté par la police parce qu’il avait crié trop fort "liberté’ sans parce qu’il était trop ivre sans doute après s’être rendu compte que Jettchen avait succombé aux avances plus affirmés du grand frère de l’héro. Je vais le retrouver d’ici peu et vous en dirai un peu plus.

Heimat - L’exode.
Que dire. C’est super, tout simplement. J’avoue que je l’ai préféré au premier volet. A Schabbach j’avais l’impression d’y être et franchement il faisait vraiment froid et la saucisse de pomme de terre, c’est pas le pied. De quoi avoir envie de prendre ses cliques et ses claques et de partir pour le Brésil. Schabbach et ses habitants, leur coup de gueule et leur tendresse, les mariages, les enfants qui naissent et meurent, des personnes d’une grande dignité.

Dans ce volet notre petit rêveur a bien grandi, il faut dire que la prison, cela aide bien et aussi à se faire un très bon copain Franz; un orfèvre père de famille qui a eu le tort de ne pas avoir la langue dans sa poche. En prison bien sûr on crève de faim encore plus qu’au village, on voit à peine les saisons qui passe,même si le temps semble incroyablement long. Mais on peut compter sur l’aide de sa mère pour apporter un louis d’or et acheter sa liberté plus vite. Seulement voilà, on décide de ne pas acheter sa liberté.
Quand enfin on en sort, décharné et aidant son ami à marcher et qu’on voit son frère avec … enfin cela fait pas vraiment plaisir. Mais bon à l’époque, il valait mieux être mariée avant que l’heureux événement n’arrive.

Je ne sais pas pourquoi mais il y a un personnage qui malgré sa tristesse infinie, m’a fait sourire, par la façon dont il est présenté dans le film.
Sans doute à cause de son prénom Furchtgott et aussi parce que sa femme passe son temps à le chercher. Ce personnage c’est le papa de Jettchen et la femme vous l’aurez compris c’est la maman, il est vrai que le monsieur en question ne pouvait pas vraiment répondre « Mein Herz, Ich bin da ».

Tout est beau du détail de l’image aux dialogues des personnages, ceux de Jakob et de sa maman Margarethe évidemment, mais les autres aussi (du moins ceux qui parlent) .

Petite rectification par rapport à mon premier commentaire de ce film. On comprend davantage dans la deuxième partie que les habitants du village savent tous lire et écrire et on comprend que l’École obligatoire est aussi personnage important de l’histoire. Pour en savoir plus à ce propos
http://www.allemagne-au-max.com/forum/l-instruction-obligatoire-en-allemagne-bref-apercu-vt5230.html#p64991

Oui le film est beau et ne croyez pas que je suis inconditionnelle du cinéma allemand!!!
Franchement il y a des trucs de Werner Herzog des années 70 qui m’ont fait bailler à m’en décrocher la mâchoire . D’ailleurs W. Herzog fait une apparition à la fin du film dans qui joue le rôle de von Humboldt dans le film
Mais si vous vous attendez à voir des Indiens et des paysages du Brésil, vous risquez d’être surpris…

Voilà et je mors ma langue pour ne pas vous en dire plus, cela serait vraiment dommage. Ce film, il faut aller le voir !!!

Réalité et fiction.

@Kesseke, ça m’a intrigué ta photo alors j’ai décidé d’aller un peu plus loin dans les explications.

Le village Woppenroth, se trouve au sud de Gemunden en direction de Rhaunen, il a servi de modèle pour le village Schabbach, lieu central de la série télévisée « Heimat » d’Edgar Reitz. Le panneau se trouvait à l’entrée du village jusque dans les années 80.

Ahhhhhhh ce film :heart: :heart: !!!
je ne sais pas s’il faut faire cocorico ou pas vu que les renseignements sur cette charmante actrice sont limités et que des gens comme Mathieu Carrière
En tout cas Mélanie Fouché je l’ai trouvée géniale dans son rôle tout en finesse et douceur et elle est très jolie. C’est l’actrice qui faisait le rôle de la grande sœur de Jakob, Lenna…
Et sa voix aussi bien en allemand qu’en français, bien écoutez !!!

Il a eu une excellente critique au Masque et la Plume la semaine dernière :wink:

J’ai peu de chances de le voir à La Roche sur Yon en Vendée, mais j’espère qu’il sera au programme du printemps du cinéma Allemand début 2014 à La Ferrière à quelques km.
Je pense que ce sera certainement le cas…
Il me tarde de le voir.

Il y a peut être un cinéma « d’arts et d’essai » à la Roche ?

A Angers, heimat est passé aux « 400 coups », le ciné « différent » d’Angers.

Sinon, je suis intéressé par les dates du festival de cinéma allemand à la Ferrière, j’essayerais d’y aller.

a bientôt
Thierry

Oui, il y a un cinéma d’art et d’essai à La Roche sur Yon, « le Concorde » où est passé récemment: Kriegerin.
Mais je l’avais déjà vu au Festival de La Ferrière l’an dernier.

par contre, le weekend dernier, j’ai eu la surprise de voir Heimat ( 1 et 2) au Cinéville de La Roche sur Yon.
Vraiment génial
les commentaires de valdok correspondent vraiment à ce que j’ai aussi pu ressentir.
C’est un des plus beau film que j’ai vu!

Mon Dieu (ou qui vous voulez) comme j’ai adoré ce film et me suis remis dans la peau du jeune Jakob, un intello rêveur et révolté, qui s’est fait volé son rêve de vie en terre étrangère et la jolie Jettchen par son frère Gustav. Super splendide ce film noir et blanc même sur le petit écran et les deux films se voient sans problème dans la foulée…

J’ai découvert par France Culture qu’Arte redonnait entièrement l’oeuvre de Reitz, intitulé du même nom. A vrai dire, j’ai détesté le commentaire qui se voulait enthousiaste de la journaliste à ce propos, parce qu’il montrait sa méconnaissance de la diversité des identités allemandes, même s’il y avait des traces de vérités. Notamment sur la raison qui a conduit Reitz à concevoir la série des Heimat tout d’abord à la télévision. Une réaction face au grossier « Holocaust » made in USA, et je le comprends ayant moi-même vu la série…

La famille Simon de Schabbach, je les ai suivi dans les années 80, notamment Hermann et sa découverte du Munich des années 60 (on y retrouve tout, les ambitions des jeunes compositeurs de musique contemporaine, la nouvelle vague du cinéma, le questionnement des jeunes allemands sur le passé des parents, les révoltes estudiantines, l’extrême gauche débouchant sur le terrorisme… Franchement j’adore, et on voit le jeune Hermann passer du jeune provincial fraichement arrivé à Munich au futur compositeur. J’ai été aussi touchée par la mort accidentel du jeune étudiant en cinéma, Ansgar, ainsi que par celle du vieil étudiant en philo inséré aux groupes qui devient peu à peu SDF. Puis le destin de Juan étudiant issu d’Amérique latine à l’allemand raffiné, m’a aussi touché: il était tellement doué pour tout que finalement il ne l’était pour rien. Puis il finit par devenir artiste de cirque. Puis, dans une autre saison, Clarissa et Hermann dans les années 80, avec la chute du mur à l’arrivée des Allemands russophones. Mais cette partie je n’ai pas pu la suivre aussi bien

De plus il me manquait la partie faisant la liaison entre le Schabbach des années 1880 et celui des années 60. Je n’ai vu que quelques épisodes. Et à présent, dès ce soir ARTE redonne ces épisodes, la vie d’un paisible village allemand de 1914 à 1960. Je suis vraiment contente.;;;

Certes tout cela est très réussi et n’écoutez pas les commentaires merdiques, maintenant en avant l’Allemagne. Non ce n’est pas l’Allemagne qui est mis en avant,mais la vie de petites gens dans leur Heimat ou l’ayant quitté. Et pas la peine de vous rappeler que Heimat ce n’est pas l’Allemagne mais la terre familiale, l’endroit d’où l’on vient…