Mon Dieu (ou qui vous voulez) comme j’ai adoré ce film et me suis remis dans la peau du jeune Jakob, un intello rêveur et révolté, qui s’est fait volé son rêve de vie en terre étrangère et la jolie Jettchen par son frère Gustav. Super splendide ce film noir et blanc même sur le petit écran et les deux films se voient sans problème dans la foulée…
J’ai découvert par France Culture qu’Arte redonnait entièrement l’oeuvre de Reitz, intitulé du même nom. A vrai dire, j’ai détesté le commentaire qui se voulait enthousiaste de la journaliste à ce propos, parce qu’il montrait sa méconnaissance de la diversité des identités allemandes, même s’il y avait des traces de vérités. Notamment sur la raison qui a conduit Reitz à concevoir la série des Heimat tout d’abord à la télévision. Une réaction face au grossier « Holocaust » made in USA, et je le comprends ayant moi-même vu la série…
La famille Simon de Schabbach, je les ai suivi dans les années 80, notamment Hermann et sa découverte du Munich des années 60 (on y retrouve tout, les ambitions des jeunes compositeurs de musique contemporaine, la nouvelle vague du cinéma, le questionnement des jeunes allemands sur le passé des parents, les révoltes estudiantines, l’extrême gauche débouchant sur le terrorisme… Franchement j’adore, et on voit le jeune Hermann passer du jeune provincial fraichement arrivé à Munich au futur compositeur. J’ai été aussi touchée par la mort accidentel du jeune étudiant en cinéma, Ansgar, ainsi que par celle du vieil étudiant en philo inséré aux groupes qui devient peu à peu SDF. Puis le destin de Juan étudiant issu d’Amérique latine à l’allemand raffiné, m’a aussi touché: il était tellement doué pour tout que finalement il ne l’était pour rien. Puis il finit par devenir artiste de cirque. Puis, dans une autre saison, Clarissa et Hermann dans les années 80, avec la chute du mur à l’arrivée des Allemands russophones. Mais cette partie je n’ai pas pu la suivre aussi bien
De plus il me manquait la partie faisant la liaison entre le Schabbach des années 1880 et celui des années 60. Je n’ai vu que quelques épisodes. Et à présent, dès ce soir ARTE redonne ces épisodes, la vie d’un paisible village allemand de 1914 à 1960. Je suis vraiment contente.;;;
Certes tout cela est très réussi et n’écoutez pas les commentaires merdiques, maintenant en avant l’Allemagne. Non ce n’est pas l’Allemagne qui est mis en avant,mais la vie de petites gens dans leur Heimat ou l’ayant quitté. Et pas la peine de vous rappeler que Heimat ce n’est pas l’Allemagne mais la terre familiale, l’endroit d’où l’on vient…