Je partage à 100% l’excellente analyse d’Elie. Je n’aurais pas pu m’exprimer mieux que lui sur ce sujet délicat.
Oui. Mais tu le sais déjà
(ceci dit, c’est quand même hallucinant qu’ils trouvent plus facile de parler anglais que Hochdeutsch !)
Je ne crois pas un instant à cette histoire d’anglais. C’est de la mauvaise foi. Si l’allemand ne leur plait pas, qu’ils aillent en Alsace, ils ont besoin de locuteurs alémaniques.
Je suis très tatillon sur le sujet car ce sont les inepties que j’entends tous les jours en Suisse. Ils rechignent à parler haut-allemand alors qu’à l’école, ils le parlent très bien en cours toute la journée avec la plupart des profs. Les mêmes font leur diva et en fait font un numéro de nationalisme ou régionalisme narcissique avec leur dialecte (qui est surtout un créole haut-allemand/alémanique de nos jours). Je ne dis pas que c’est la même chose dans la belle famille de Blondy, mais il ne faut surtout ne JAMAIS croire les conneries que vous racontent certains Allemands, Bavarois, Autrichiens ou Suisses sur leur prétendue langue maternelle locale. C’est des conneries.
Ils valideront peut-être leur C1 et après pas sur qu’ils suivent en école de kiné. Ils oublient qu’une langue ce n’est pas fait uniquement pour réussir un examen…
De par ma formation j’ai obtenu le droit de m’inscrire gratuitement au cours de psycholinguistique par l’université de Munich en ligne. Le niveau minimum requis c’est C1 et c’est vraiment le minimum. J’ai parfois du mal à comprendre le professeur parce qu’il avale toujours la fin de ses phrases, de plus il n’est pas toujours aisé de rédiger en allemand, parce que même si on ne fait aucune faute de grammaire ou d’orthographe, il est difficile de connaître toutes les collocations d’une langue.
C’est quoi l’intérêt d’aller étudier en Allemagne pour eux, tes camarades élèves kiné??? Les études sont-elles moins cher? Y-a-t-il un numérus clausus pour les kiné en France et pas en Allemagne? Mon neveu est kiné, il a fait normalement ses études en France et maintenant il travaille en Suisse, c’est plus logique non.
Oui je suis de l’avis de mes camarades… Parler anglais avec ta famille allemande c’est pas une bonne idée, c’est entrer dans une facilité dangereuse. Au lieu de répondre en anglais, tu devrais essayer de parler le plus possible en allemand. il y a suffisamment de moyens : les lecteurs MP3, les tablettes, le téléphone portable pour progresser en allemand oral sans devoir se contenter uniquement de cours ou d’attendre de pouvoir converser avec les gens ou encore de rester devant sa télé ou son ordi …
Puis j’ai de plus en plus de mal avec ce niveau de A2. à C1 C’est quoi ces niveaux ??? OK les définitions du Cadre européen pour l’apprentissage des langues je les connais presque par coeur, par mon boulot. Mais j’ai l’impression que pour beaucoup de personnes cela ne veut rien dire, ils ont du mal à y voir du concret. A quoi cela sert de savoir faire parfaitement les exercices de compréhension orale ou de grammaire si c’est pour ne pas savoir s’exprimer ou comprendre l’autre. Et ce n’est pas réserver aux A2 puisque même en classe de C2 du Goethe Institut, il n’est pas rare que la prof soit obligée de donner des explications en français à des élèves
il y a des gens qui n’ont aucun de ses diplômes et sont parfaitement capables de s’exprimer et écrire en allemand, parce que justement sans examens pour but ils lisent plus et écoutent plus, écrivent plus et parlent plus.
Un de nos plus fidèles AoXiens Michelmau a dit qu’il ne fallait pas trop prendre ces diplômes de langue au sérieux et je partage pleinement cette opinion.
Les étiquettes des diplômes permettent de trier les patates certes , mais le mieux c’est le concret. Mais toi Blondy si tu parles l’anglais à ta famille allemande, tu es certes dans le concret mais aussi, l’illusion de l’anglais comme lingua franca,. Tu dis heureusement qu’ils parlent anglais et moi je dis, c’est dommage qu’ils parlent anglais… Du coup l’allemand dans votre situation de communication n’est non seulement pas indispensable, mais ce qui est pire plus du tout naturel puisqu’ ils se parlent le dialecte entre eux (ce qui est normal) et qu’avec toi ils parlent principalement en anglais. Le mieux serait qu’ils parlent en dialecte entre eux et en allemand avec toi, et que tu apprennes le dialecte petit à petit, en les écoutant activement, sans baisser les bras non? Mais si tu t’ancres dans cette habitude de parler l’anglais international, avec l’illusion que ce genre d’anglais résout tous les problèmes de communication, il te sera difficile de décrocher.
Tu sais Blondy, rien de tel que la pratique… Alors si tu veux. On peut même poursuivre cette conversation dans la rubrique allemande de ce forum. Peu importe tes fautes, tes fautes c’est dans ton école que l’on te les corrigera mais l’important c’est qu’aussi tu t’exprimes, et apprennes à le faire naturellement. Cette partie c’est fait pour les gens qui ont plaisir à écrire en allemand de choses qui n’ont rien à voir directement avec la France (pour cela il y a Bonjour Frankreich), sans que cela soit scolaire ou je me trompe .
Faire l’impasse sur l’anglais, c’est tout simple. Faites comme moi, considérez l’anglais comme un dialecte au même niveau qu’un dialecte germanique quelconque.
Merci pour vos réponses et désolée pour le retard !
Du coup quand je suis seule avec mon chéri il ne me parle plus qu’en Hochdeutsch et sa famille fait l’effort aussi . Je pense que le dialect ça viendra… puis je commence B1.1 à l’école lundi donc je suis heureuse ! Je vais laisser le temps au temps, et me forcer un peu plus à parler ! Désormais je vis 24h/24 en Allemagne et j’ai même eu mon premier cours de fitness en allemand
Merci à tous
Eh ben , tu vois : « Ende gut , alles gut ! »
Une jolie petite histoire que j’ai retrouvée dans un vieux bouquin oublié depuis longtemps.
Ici , il y est question du badois parlé à Lahr / Breisgau ( Lohrerditsch).
Fin de l’hiver ; une dame ( apparemment pas dialectophone) fait venir le ramoneur Kaminfeger ( le terme plus usuel étant , bien sûr , Schornsteinfeger) .
Au bout d’un certain temps , elle descend et trouve le ramoneur à côté du regard de ramonage.Devant lui , un petit tas de suie.
Voyant la dame , il lui demande : " Hänn Si e Guck = avez-vous e Guck" ?
Devant la mine étonnée de la dame il réitère sa question :" Ob Si drowe villicht e Guck hänn = je vous demande , si , par hasard , vous auriez en-haut e Guck".
« Ach so ein Guck = ah , d’accord , un Guck " dit la dame en riant.
Elle remonte dans l’appartement puis redescend avec une paire de lunettes . Voilà votre « Guck ».
Regard interloqué du ramoneur.Je n’ai pas besoin de lunettes ; " Eine Tüte , eine Tüte brauch ich= c’est d’un sac , un sac dont j’ai besoin. »
e Guck = eine Tüte.
Moi, j’y tiens, à mes - ig. Je considère ça une variante « oberdeutsch ». ça m’enerve d’ailleurs quand certains de mes compatriotes suisses font l’hypercorrection est prononcent -isch en allemand « standard » quand ils ne savent même pas distinguer correctement les differentes prononciations des « ch » ou autres trucs basics.
En somme, je fais comme Elie, mais dans le sens inverse: même à Hambourg ou à Hannovre, je garde mon « ig ». Et si les autres parlent autrement, c’est leur problème
Pour le -ig prononcé soit -ik soit -ich, c’est avant tout une convention du Bühnendeutsch d’une part, et un phénomène phonétique moyen et bas-allemand d’autre part. La prononciation codifiée pour le théâtre au XIXe siècle par Théodore Siebs (Bühnendeutsch) reprend une phonétique pratiquement calquée sur le bas-allemand. Pour les finales en -ig, c’est la variante fricative /ç/ qui est imposée alors que dans toutes les autres positions, c’est la version occlusive /k/.
Donc prononcer -ik comme Nebenstelle, c’est prendre acte du fait qu’on est pas au théâtre et qu’on fait donc en fonction: au sud c’est version occlusive, au nord et vers l’est c’est version fricative. On ne peut par reprocher à un Suisse de ne pas venir du nord. Restons logiques.
Pour les profs qui confondent Bühnendeutsch et Hochdeutsch, et bien c’est l’ignorance à l’oeuvre.