Et même avec perfectif/imperfectif, je trouve le russe un peu sommaire en la matière… Mais bon chaque médaille a son revers : français, précision des temps, mais compliqué… Les Russes sont paumés dans notre concordance !
Je trouve dommage quand même de se laisser décourager seulement par le perfectif/imperfectif. Certes, c’est un morceau difficile, mais on survit même sans le maîtriser… Je fais plein de fautes à ce sujet et ce n’est pas dramatique ! En voilà une rigolote qui m’arrive tout le temps en ce moment, à propos du bébé : mon mari demande :
Вы его еще не покупали? (Vous ne lui avez pas encore donné le bain ?)
Et moi de répondre que non, on va le donner : Нет, будем покупать : du tac au tac, il me dit покупали je réponds покупать. Sauf que покупать est à la fois le perfectif de купать (baigner) et l’imperfectif de купить (acheter). Donc, будем покупать : nous allons l’acheter, alors que nous allons le baigner serait : будем купать.
Bon, à part que mon mari se moque de moi, ça n’empêche pas la compréhension ! (quelle idée aussi d’avoir deux verbes pareils, avec la même accentuation en plus !) Et à vrai dire des quiproquos pareils existent dans toutes les langues, mais à d’autres sujets.
Non vraiment, d’accord avec Andergassen, ce que je trouve le plus difficile, c’est l’accent tonique baladeur.
Kissou, il ne faut pas se décourager. Toute difficulté est compensée par une facilité. Par exemple, en termes de conjugaison : il y a les aspects, mais par contre le passé est on ne peut plus simple à conjuguer, il n’y a pas de concordance des temps, etc.
Ц = ts
Ч = tch
Ш = ch
Ю = iou
Х = le même son que ch en allemand, que ce soit dans ach ou dans Mädchen (tout comme en allemand, c’est selon les combinaisons de lettres)
Il n’y a que Щ qui est difficile : ne te prends pas la tête avec, considère qu’il se prononce comme Ш. Tant que tu n’auras pas entendu des Russes le dire un millier (voire million) de fois, tu ne saisiras pas.
Sonka : ton anecdote me fait penser à une conversation avec mon amie allemande qui me demander comment on dit pour « changer la couche d’un bébé »
je lui réponds : je vais changer le bébé
et elle me dit : mais je ne veux pas changer DE bébé !!!
Oui , tu as raison. Je dois dire quand même pour ma défense que je travaillais en auto-apprentissage avec des 78 tours et que je menais l’apprentissage de plusieurs langues simultanément.
Je n’ai commencé à comprendre cette histoire des aspects du verbe qu’en fac , quand , en allemand , j’ai entendu parler de l’ « inchoatif » de certains verbes. ( quel mot barbare !) Mais c’était trop tard !
Je me console en me disant que je connais par coeur , en russe , une bonne partie du répertoire des " Choeurs de l’Armée Rouge." ( Ca sert assez peu dans la vie quotidienne!)
Et dire que moi je n’avais jamais entendu parler de l’inchoatif ! Eh oui, on n’en finit jamais d’apprendre, merci Michel !
(et mes excuses à Pauline pour avoir transformé ta présentation en exposé grammaticla ! )
Les aspects du russe, ça me distrait. Qu’est ce qu’on rit avec ça en cours. Il faut dédramatiser, ça rappelle souvent le passé simple et l’imparfait en français, on peut extrapoler et puis l’incertitude fait partie de l’aventure.
Oh, ne t’inquiète pas Sonka, c’est très instructif, merci !
En ce qui me concerne, je lis de mieux en mieux, ça devient presque fluide, et j’ai appris (UNIQUEMENT grâce à t.A.T.u. et Aria, un groupe de heavy metal) environ soixante mots. Reste à savoir les décliner/conjuguer maintenant. Après j’arrive à sortir deux trois phrases très très basiques et à me faire plus ou moins comprendre à l’écrit sur Internet, mais bon, avec soixante mots et aucune notion des déclinaisons ou des conjugaisons, je ne vais pas trop loin non plus. Vive Google Traduction pour comprendre les réponses des gens !
Je te souhaite la bienvenue, Pauline . Je trouve chouette que quelqun qui a la même tranche d’âge que moi s’intéresse autant à l’Allemagne. Concernant l’italien, je trouve cette langue magnifique à l’oreille mais rien de plus. L’anglais j’accroche pas trop , et ceci date du primaire, où j’écoutais rien aux cours d’anglais. Tu essaies d’apprendre le russe, c’est chouette ! Lors de l’annexion de la Crimée par la Russie en début d’année, je me suis prise d’un très fort intérêt pour ce pays. J’ai même lu un livre sur la reine Catherine II de Russie, autrefois princesse allemande. Il y’a quelques mois je m’étais acheté un livre de conversation basique russe, mais j’ai vite abandonné. En ce moment je suis en essaie avec le polonais. Bref j’aime bien les langues slaves.
Pour ma part, la connaissance du russe m’a permis d’aborder plus facilement les autres langues slaves, les bases du vocabulaire et de la grammaire sont communes. Tout comme la connaissance du latin m’a permis d’apprendre assez rapidement l’italien, que je n’ai jamais aimé, mais fallait faire avec, vu que c’est la langue nationale, et sa connaissance était donc vitale. Mais une langue imposée est rarement apprise de plein gré.