Industrie : la Foire de Hanovre ouvre ses portes sur fond d'optimisme

La Foire de Hanovre, premier salon industriel au monde, a ouvert ses portes ce matin dans un contexte d’optimisme. Avec un nombre d’exposants en nette hausse, la santé florissante de la construction mécanique et la présentation de nouvelles technologies dans les secteurs de pointe et les domaines environnementaux, elle célèbre son 60ème anniversaire les yeux rivés vers le futur.

Plus de 6400 exposants de 68 pays ont fait le déplacement. « Pour la première fois, ils viennent en majorité de l’étranger », a noté la chancelière Angela Merkel dans son discours d’ouverture. De vitrine de l’industrie allemande, au lendemain de la guerre, la Foire de Hanovre s’est, en effet, transformée en une plateforme mondiale de la nouveauté. Née deux ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 18 août 1947, comme « foire de l’exportation », la Foire de Hanovre « incarne aujourd’hui l’intégration réussie de l’Allemagne dans l’économie mondiale », a souligné Mme Merkel. La Turquie est cette année le pays partenaire du salon, avec plus de 270 exposants.

La 60ème Foire de Hanovre témoigne aussi du climat porteur qui règne dans l’industrie allemande. L’Office fédéral des statistiques révélait ainsi ce matin que le secteur a créé 54.100 emplois (+1,1 %) entre février 2006 et février 2007, une croissance inédite depuis six ans. La construction mécanique, en particulier, a des atouts à faire valoir. Le secteur emploie 870.000 salariés en Allemagne, et il est à l’origine 30 % des brevets déposés dans le monde. Il se développe, en outre, en synergie croissante avec la microélectronique. Une évolution qui se situe dans la droite ligne de la stratégie pour la haute technologie du gouvernement allemand, visant à rapprocher laboratoires de recherche et entreprises pour accélérer le chemin de l’idée au produit. Angela Merkel s’est d’ailleurs félicitée du poids des technologies nouvelles à la Foire de Hanovre. Microtechnologies et nanotechnologies d’une part, technologies liées à l’efficacité énergétique, de l’autre, sont les priorités de cette 60ème édition.

« La ville de Hanovre est le symbole de ce qui a renforcé l’Allemagne comme site économique dans une situation difficile après la Seconde Guerre mondiale, de ce qui nous a distingués et doit continuer de nous distinguer : la créativité, l’innovation [.] et la commercialisation de ce que nous avons inventé », a souligné Mme Merkel dans son discours d’ouverture. Pour la chancelière, toutefois, pas question de se satisfaire de l’amélioration de la conjoncture. « En aucun cas, nous ne pouvons nous accommoder du fait qu’il reste plus de quatre millions de chômeurs en Allemagne », a-t-elle insisté.

A fortiori quand, au même moment, l’industrie peine à recruter de la main-d’ouvre qualifiée. Selon l’institut IW de Cologne, 48.000 emplois d’ingénieurs seraient restés vacants en 2006 et, chaque mois, 23.000 offres d’emplois d’ingénieurs seraient publiées. Les difficultés de recrutement concernent au premier chef la construction mécanique (35 %), l’industrie électrique (31 %) ainsi que la recherche-développement (30 %). Il faut rendre l’Allemagne encore plus attractive pour les cerveaux étrangers, mais aussi « épuiser le potentiel » qui existe en Allemagne, notamment en « prenant au sérieux » la formation tout au long de la vie, a appelé Mme Merkel. Et la physicienne d’ajouter : " et il faut aussi renflammer l’enthousiasme des jeunes pour la technologie et les professions technologiques".

Plus d’informations :
www.hannovermesse.de

Source: www.amb-allemagne.fr