Jörg Steiner

Jörg Steiner.
Cet auteur suisse m’était complètement inconnu jusqu’à ce que je trouve l’un de ces romans par hasard dans des rayonnages de librairie : Der Kollege.

Au chômage, à quoi passe-t-on ses journées ? Qui est-on quand on n’a plus de travail pour remplir sa vie ? Où va-t-on quand on n’est attendu nulle part ?

Jörg Steiner a su faire d’un chômeur une figure littéraire qui mène un récit subtil d’une étonnante fluidité. Toute coule, coule même à pic, sauf qu’il n’y a pas de fonds, pas de chute brutale… juste un long soupir dans le néant social. Le ton est léger et intelligent, ironique et sincère. La déchéance est suggérée, la tragédie sociale et personnelle habilement rendue sans larmes et pourtant prenant. Livre sans bavardage, ce qui est assez rare de nos jours, tout en gardant le sens de la formule soignée et intelligente.

svbbpt.ch/Literatur/deutsch/treschT24.htm