Charles-Frédéric Reinhard, de son nom de naissance Karl Friedrich Reinhard, né à Schorndorf le 2 octobre 1761 et mort à Paris le 25 décembre 1837, est un diplomate et homme politique français d’origine allemande.
Il est le fils de George-Christophe Reihnard, alors diacre, et depuis doyen de l’église et diocèse de Babingen et Catherine-Félicité Hiemer.
Il fait des études de philosophie et de philologie à Tübingen.
Il s’essaye à la littérature sous les auspices de Goethe et publie une traduction de Tyrtée et de Tibulle et quelques poésies.
En 1787, il devient précepteur des enfants d’un négociant calviniste bordelais.
Enthousiasmé par les idées de la Révolution, il rencontre à Bordeaux les futurs Girondins qu’il suit à Paris lors de leur avénement au pouvoir.
En 1791, il donne dans la capitale une conférence sur la littérature allemande.
Bénéficiant de la protection de ses amis Girondins, il entre au ministère des Affaires étrangères et, en 1792, est nommé par Dumouriez secrétaire d’ambassade à Londres. Il occupe ensuite différents postes, notamment à Naples.
Ami d’Emmanuel-Joseph Sieyes et de Roger Ducos, il est nommé ministre des Affaires étrangères le 20 juillet 1799, poste qu’il occupe jusqu’au 21 novembre. En 1800, il est envoyé comme ambassadeur en Suisse, en 1802 à Hambourg, puis dans le royaume de Westphalie dont Jérôme Bonaparte est roi. En 1813, il rentre à Paris.
Il est fait Chevalier de l’Empire le 24 février 1809), puis Baron de l’Empire le 31 décembre de la même année.
A la Première Restauration, il est placé à la tête de la chancellerie du Ministère des affaires étrangères.
« Oublié » durant les Cent-Jours, la Seconde Restauration le fait comte (1815) et le nomme Conseiller d’État et ministre plénipotentiaire près la Confédération germanique (1er décembre 1812-1829),
Louis-Philippe Ier l’envoye à Dresde, avant de le nommer Pair de France le 11 octobre 1832.
Il est élu membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1832.
Il est l’ami de Goethe avec qui il échange une volumineuse correspondance.