L’écrivaine thuringeoise Kathrin Schmidt a reçu aujourd’hui le Deutscher Buchpreis pour son roman Du stirbst nicht.
C’est l’histoire d’une accidentée qui sort du coma et se rapproprie le monde petit à petit, au fur et à mesure de la rééducation.
Apparemment, ce n’est pas son coup d’essai, elle a déjà reçu un nombre de prix impressionnant par rapport à sa bibliographie.
Hm, je ne sais pas mais je ne pense pas, car généralement les prix sont attribués à des livres qui viennent de sortir, qui donc par définition n’ont pas eu le temps d’être traduits… Mais je peux me tromper…
Hummm, intéressant… Bon allez, je ne me précipiterai pas. J’attendrai quelques commentaires avant de lancer la commande sur amazon!
(et oui, d’autres lectures en cours: Mille ans d’Allemagne - 600 pages d’infos intenses sur l’histoire de l’espace germanique et des voisins de cet espace… Même pas peur! )
Les commentaires sur Amazon sont élogieux, Walkyrie, ça m’avait aussi confortée…
Je l’ai commencé et j’aime beaucoup. Bon je ne suis pas encore bien loin, faudra voir la suite, mais pour l’instant très bien. Je pensais que ça serait un récit à la première personne vu le sujet, mais non. Et pourtant, ça parle, donc chapeau.
Au fait ne lisez pas les résumés sur la couverture avant de le lire, ils racontent la moitié de l’histoire.
Quelques unes de ses nouvelles me plaisent comme « La Parure » par exemple, mais je préfère quand même lire mon « Deutsch Perfekt » et mon « Vocable allemand »
Je crois que je vais remporter le trophée du déterrage de topic et de la critique littéraire la plus tardive
Donc, j’avais commencé ce bouquin en 2009… puis l’avais abandonné… puis l’ai repris début 2016 ! Et cette fois, je suis allée au bout, même si j’ai mis plusieurs semaines.
J’ai beaucoup aimé le début. On se met dans la peau de cette femme accidentée qui ne peut plus bouger, plus parler, ne sait pas où elle est, délire… Puis on suit son retour à la vie, et au fur et à mesure qu’elle retrouve ses capacités, on quitte les bribes de phrases pour retrouver des phrases normales, les réflexions se font plus complexes. On vit avec elle la frustration de penser, de savoir, de sentir mais de ne pouvoir dire ou faire. On vit aussi le cheminement de la pensée : il ne s’agit pas seulement de réapprendre à parler, mais de se réapproprier le sens des mots, la logique de la grammaire, le raisonnement… Elle se pose beaucoup de questions sur l’ambigüité des mots ou des tournures, par exemple, et j’ai trouvé très intéressantes ses réflexions sur la langue… Elle observe subitement sa langue maternelle de l’extérieur, un peu comme un étranger qui l’apprend, et la remet en question. J’ai appris pas mal de mots intéressants (c’est de là que je vous ai sorti l’info sur les Januswörter)
Par contre, au niveau du fond de l’histoire, je trouve qu’au bout d’un moment on s’enlise. Les relations entre les personnages sont longuement développées, à la fin ça devient un peu lassant, on attend avec impatience la fin pour avoir un dénouement, mais il n’y en a pas vraiment, alors on se dit que le livre aurait pu être un peu plus court.
Bref, une lecture quand même intéressante, et assurément originale, même si ce n’est pas le livre du siècle. Niveau de langue assez relevé.
Sonka… Pour moi, cela serait une expérience intéressante que de lire ce livre, puisque mon domaine me fait m’intéresser à la psycholinguistique donc entre aux problèmes de l’aphasie,. D’un autre côté aborder ce domaine implique un niveau de langue très pointue en allemand, surtout si l’écrivaine rend compte de comportements linguistiques aphasiques., Je crainds moi aussi de devoir étaler ma lecture dans le temps. Mais bon intéressant tout de même.
Quand je dis niveau de langue assez relevé, je veux dire que ça ne convient pas à un débutant, mais en ce qui te concerne je pense que c’est à ta portée… Il n’y pas forcément tant de vocabulaire médical que ça, elle décrit l’aphasie du point de vue de son ressenti, ce n’est pas un cours de médecine.
Si le sujet t’intéresse, à ta place je foncerais. Mais c’est vrai que je l’ai lu très fractionné. Le livre n’est pas vraiment découpé en chapitres, mais en sections de quelques pages qui s’enchaînent : tout au plus 6-8 pages, mais le plus souvent entre 1 et 3 pages. Donc, ça se prête vraiment bien au fractionnement (après je ne sais pas ce que ça donne en audio)
Tu sais, Sonka, je me vais laisser guider par tes conseils … Certes cela va me prendre du temps, car à ma connaissance, aucune version audio n’a été produite… Et l’audio personnellement cela m’aide beaucoup, en fait j’ai besoin des deux, et si l’on diversifie l’écrit parfois des trois. L’audio pour enchanter mes oreilles, l’écrit papier pour le toucher et le posséder, cela m’est indispensable et numérique pour voyager léger sans risquer d’endommager mes livres précieux et aussi la rapidité pour trouver le mot manquant dans le dictionnaire.
Mais bon je sens que la lecture du « Du stirbst nicht » en vaut la peine, même si aucune version audio n’est disponible. Quand je parlais de psycholinguistique, je pensais uniquement à celui des linguistes et au ressenti dans leur expérience. C’est à dire, du fait qu’ils comprennent les mots déformés ou les mots employés à la place d’autre par les patients des médecins. Et cela je suis loin d’en être toujours capable … Mais bon, une aventure littéraire, bien conseillée et pouvant entrer dans son domaine d’étude, cela ne se refuse pas!!! …
Mon ressenti sur ce roman, je vous le promet à tous, mais bon , même si c’est pas dans 7 ans, cela ne sera pas tout de suite!!!