Kettcar

Bon, après avoir passé en revue les 5 pages de la partie musique, je n’ai vu aucun sujet dédié au groupe hambourgeois Kettcar, donc j’en lance un.

Je viens d’emprunter leur album « Von Spatzen und Tauben, Dächern und Händen », sorti il y a deux ans (mieux vaut tard que jamais), et j’avoue être sous le charme. J’attends le prochain avec impatience, et j’attends qu’ils remontent sur scène, histoire d’avoir l’occasion d’aller les voir.

Pour ceux qui ne connaissent pas, ou juste de nom, deux liens pour vous faire une idée :

« Deiche »
youtube.com/watch?v=8HON-Bpw9Kk

« 48 Stunden »
youtube.com/watch?v=SR7CvASC … ed&search=

Je suis enthousiaste! C’est mon groupe préferé, absolument. A mon avis, la façon de travailler avec la langue est extraordinaire et les textes sont très, très bien écrits. Je voudrais bien vous présenter ce groupe un peu plus quand j’ai du temps, peut-être demain ou mercredi. L’histoire qui existe derrière la musique et tout ça, c’est vraiment interessant et remarquable.

Un grand ami est quelqu’un de très spécial, n’est-ce pas? Un frère électif, une âme sœur, quelqu’un avec qui on partage les grandes et petites histoires de notre vie et qui nous raconte les siennes.
Si un grand ami était un groupe de musique allemand, il serait définitivement Kettcar.

Kettcar était mon premier groupe favori après Linkin Park quand j’avais 16 ans. Je n’aimais absolument pas de musique en allemand et en plus j’avais besoin des paroles simples et justes, plein de tristesse pour m’arracher le cœur. Mais un soir à la radio il y avait une chanson avec des paroles cryptique, chanté par une voix pas joli, plutôt voilée et sans timbre. Mais me je retrouvais assise devant la radio, écoutant des phrases dont le style était si différent et fascinant. « Wollt’ ich leben und sterben wie ein Toastbrot im Regen? Wie ein betrunkener Hund im Zorn ohne Grund? Die Erinnerungssplitter liegen herum, ich tret’ rein. » (Est-ce que je voulais vivre comme un pain de mie dans la pluie? Comme un chien ivre sous l’impire de la colère, sans raison? Les éclats de souvenir sont éparpillés, j’y botte.)
Il s’agissait de la chanson - YouTube « Landungsbrücken raus » de Kettcar, jusqu’à aujourd’hui une de mes préférees.

Autrefois, aux années 90 quand la Hamburger Schule avait du succès, Tocotronic, Die Sterne etc., les membres de Kettcar jouaient encore dans des groupes de Punk, But Alive ou Rantanplan. Mais ils ont grandit et la Hamburger Schule n’existe plus. Marcus Wiebusch, chanteur et guitarriste raconte le début de Kettcar:
« Quand nous avons commencé le projet de Kettcar on avait l’idée de faire un style de musique qui diffère de ce qu’on appellait Deutschrock mais aussi de la Hamburger Schule, bien que celle-ci avait une grande influence sur nous. On voulait aller un troisième chemin. Mais personne, pas de maison de disque osait le marcher avec nous. Il nous fallait fonder une propre. »

Le succès leur donne raison, Kettcar étaient les premiers à combler le créneau de musique Indie allemande. Leur maison de disque Grand Hotel van Cleef, basée à Hambourg et fondé à l’aide de leur ami Thees Uhlmann de Tomte, représente beaucoup d’autres artistes qui on dû prendre le même chemin dûr qu’eux. Grand Hotel van Cleef est devenu dans ses 10 ans d’existence une échelle de la musique « faite maison » et attache de l’importance à la musique sincère. Y font parti - bien sûr - des textes ambitieux. Kettcar passent beaucoup de temps à les écrire, à arracher à une certaine émotion des mots 100% appropriés. « S’il s’agissait que de la musique, on pourrait faire sortir un album chaque année », disait Marcus Wiebusch en 2008, « mais dans ce cas personne n’en aurait besoin. »

Par conséquent le processus d’écrire le nouvel album Zwischen den Runden a duré quatre ans. Le style de musique a un peu changé, on y trouve des sons plus doux que sur Sylt. Moins de guitarres électriques, moins de rage dans les paroles. Kettcar sont de retour dans les petites histoires quotidiennes. Les beuveries et comment s’y manifeste l’amour pour le partenaire. Quand on doit lui éplucher le dégueulis des cheveux par exemple…
« Es ist nicht das, was man man empfindet, nicht nur das was man fühlt,
nicht was man voller Sehnsucht ruft, Liebe ist das was man tut. »
(Il ne s’agit pas de ce qu’on sent, pas de ce qu’on exclame plein de désir. L’amour c’est comment on agit.), chante Wiebusch dans - YouTube « Rettung ».
Une de mes chanson préférees du nouvel album est - YouTube « Nach Süden », l’histoire de quelqu’un sorti de l’hôpital après un an et demi. Très émouvant, vraiment. Sur chaque album de Kettcar il y a un ou deux chansons qui me font pleurer, soit par tristesse ou par joie. Cette fois-ci c’est un mélange des deux…

Comme toujours un autre grand sujet est la ville où ils habitent, Hambourg. Par « Schrilles, buntes Hamburg » Kettcar lui consacrent une chanson dans laquelle ils critiquent le développement de la ville dans les années Ole van Beust. Les loyers sont devenus chers et on voulait faire de chaque quartier une Mecque BCBG.

Moi je passerai certainement encore beaucoup de temps avec le nouvel album, à goûter les mots comme du vin, le soir et la casque d’écoute sur la tête. J’aime beaucoup ce groupe qui ne prète pas d’attention à des arragements musicaux compliqués pour faire plaisir aux experts. Il s’agit de faire voir et de faire comprendre ce qu’on a à raconter, de partager des histoires et de chercher les mots justes. Comme un grand ami.

Liens
Homepage où il y aura une nouvelle vidéo chaque jour et pour chaque chanson du nouvel album
Ecouter des extraits de [i]Zwischen den Runden
Kettcar présenté sur le site internet du Grand Hotel
AITK: Association d’interprétation des textes de Kettcar Il s’agit d’un forum, mais en fait c’est la même chose :mrgreen:
Kettcar bei Anne Will - YouTube Reportage dans les Tagesthemen en 2005

En tout cas, c’est une présentation qui donne vraiment envie de les découvrir ! :clap:

:blush: J’ai oublié qu’il y avait déjà un fil. Merci d’avoir fusionné les deux, Sonka.

Ah ben, pour une fois, c’est pas moi qui ai fusionné ! :laughing: