Klaus Nomi, un nom qui ne dira peut-être pas grand chose aux plus jeunes.
Il était un OCNI (objet chantant non identifié) qui passait les frontières très souvent arbitraires de la musique.
Doté d’une formation très complète de chanteur d’opéra et d’une grande culture musicale, ce personnage singulier, aux allures de Pierrot lunaire et au costume de scène si particulier, fut découvert par David Bowie.
Dans ma mémoire musicale, et je ne suis sans doute pas le seul, Klaus Nomi, c’est cette voix extraordinaire capable de partir du registre le plus grave et d’évoluer vers les registres les plus aigus.Une de ses plus magnifiques performances, c’est son interprétation de la « Cold Song », tirée de l’opéra baroque « King Arthur » du compositeur anglais Henry Purcell.
Ces syllabes, égrainées, presque à la manière d’un automate, me donnent le frisson, chaque fois que je les entends.
Sur Klaus Nomi lui-même:
Klaus fait partie de cette longue liste d’artistes morts des suites du SIDA (à l’âge de 39 ans)
Une remarque au passage: Henry Purcell, le compositeur de cette « Cold Song » est mort de tuberculose à l’âge de 35 ans.
Comme l’explique le générique de début; le concert se passe à Munich en 1982; Nomi était déjà très malade, avait de grave problèmes respiratoires, mais il avait tenu à assurer son contrat.Il devait mourir six mois plus tard.
Cold Song:
Pour ne pas rester sur cette note triste; « Nomi song. »
Effectivement, c’est un talent qui s’efface au fil des époques. Je suis encore émerveillée d’écouter une voix pareille. Quel dommage qu’un don comme celui-ci ait été si éphémère, Klaus Nomi aurait pu faire de grandes oeuvres. Une époque bien cruelle à cause du VIH.
As-tu vu le film The Nomi Song d’Andrew Horn ? Je me demande bien ce qu’il relate, si tu peux me donner plus de précisions ce serait avec grand plaisir.
Bonsoir,
Je me permets une petite intervention (ça me fait toujours plaisir quand on parle de Klaus Nomi ) et vous propose de suivre ce lien, vous devriez y trouver toutes les réponses à vos questions :
Merci, Iris,
j’ai appris sur Nomi plein de choses que j’ignorais.Très interessant débat sur sa personnalité et son art.
Le petit clin d’oeil concernant la ressemblance avec Félix le Chat m’a bien amusé et est très pertinent!
La dernière phrase de Cold Song, me glace toujours au propre comme au figuré:
« Let me freeze again to death »,difficile à traduire, mais on pourrait peut-être risquer:« Laisse encore mon corps se glacer jusqu’à la mort. »