Kriegerin/Guerrière - David Wnendt

allocine.fr/film/fichefilm_g … 85867.html

On peut voir la bande-annonce sur le site, et il y a des infos intéressantes (sur ce réalisateur et ces acteurs totalement inconnus) dans la rubrique des anecdotes (allocine.fr/film/fichefilm-1 … -you-know/).

Point négatif : encore un sujet génialement drôle pour l’Allemagne, c’est bien le dernier qu’on nous avait encore épargné…

Point positif : ça a tout de même l’air très bien, en tout cas sur le papier et sur la bande-annonce ! Dommage, à nouveau, ça ne passe pas sur ma région…

Critique de Jean Baptiste Thoret (chronique cinéma), entendue hier matin sur France Musique :

Hmmmm voilà qui refroidit mon enthousiasme !
Mais est-il exact que le film a eu beaucoup de succès en Allemagne ?

même réaction que toi Sonka, en écoutant le lien déposé par Michelmau…

ceci dit, un film qui me déplait, peut te plaire et vice-versa…
la critique n’est peut-être pas forcément objective (même sur France Musique!),
les coups de coeur ne s’expliquent pas !

Personnellement, je n’ai pas l’esprit actuel à regarder un tel film, mais je serai curieuse
de savoir ce que vont en penser ceux qui auront eu la chance de le voir

@Sonka, je rend hommage à ton objectivité dont j’aurais été incapable. J’ai hésité, mais là, sur ce film je me lâche :gun: :gun: :gun: :gun:

personnellement, je ne crois que cela soit une chance de voir ce film et pas plus que toi, je n’irai le voir.

De ce que je pensais de l’idée du film, j’en ai parlé dans

. J’avais fait exprès de ne pas mentionner le nom de ce film

Ceci dit, je salue l’analyse qu’ en à fait Jean Baptiste Thoret du film . Et Retenez bien la leçon : « Si vous tombés sur des Néo-Nazis, un jour : que cela soit en France, en Angletterre ( film de référence Made in Britain 1982) ou aux Etats-Unis (films de référence : Costa Gavras, la Main Droite du Diable ), ou dans des pays de l’Est, si vous voulez sauver votre peau, filmez une poule caquetant de joie de votre pays d’origine sur votre téléphone et montrez la leur » :smiling_imp: .

Et je salue le courage de tous ceux :respect: qui vont se sacrifier à aller voir un film qui pour moi n’est qu’un navet, qui va se faire des tonnes de fric parce qu’il aborde un thème sulfureux .

Par contre die Wand, c’est sûr, j’irai le voir :wink:

Les critiques sont bonnes sur le site allociné (compilant les critiques de la presse télérama, première …)
allocine.fr/film/fichefilm-1 … es/presse/

Génial le sujet… Ca ne me tente pas du tout et avec les critiques encore moins.

Et la critique du Canard enchaîné est bonne elle aussi !

Je trouve ça intéressant qu’un film avec ce sujet là, ait un personnage principal féminin. On oublie trop souvent que cet univers est loin d’être strictement masculin, et qu’il y a également des femmes avec des idées pareilles (on l’a vu avec le trio NSU, qui compte une femme).

Il passe pas ici donc je n’irai pas le voir, mais j’aurais bien aimé.

comme disent les Allemands

. Et bien voilà une des amies veut absolument voir ce film et j’ai cédé :blush:

J’ai proposé la séance de ce dimanche du MK2 Beaubourg 50, rue Rambuteau 75003 Paris 3e arrondissement - Métro Rambuteau, Les Halles - 15h20 - 17h15.

Donc si d’autres AoXiens parigots ou banlieusard sont intéressés, faites moi signe, s’il vous plait. :youhou: :youhou: :youhou:

Me concernant il s’agira de positiver donc de vous livrer mes impressions du film tout en restant, :frowning: ce qui ne sera pas facile :frowning: , de rester le plus objective possible. Donc si d’autres AoXiens du coin peuvent m’aider, je suis partante et cela pourra être sympa de faire un club : j’ai aimé parce que et j’ai pas aimé parce que. L’amusant serait que je vous dise, 'j’ai aimé parce que" , ce qui à présent me semble incroyable, mais qui sait ? man soll nie nie sagen :wink: :wink:

Quant à mon amie ex camarade de troupe de théâtre en langue allemande et étudiante en L3 lea anglais-allemand, je suis sûre que cela lui sera très, très utile. Qu’en penses-tu Lie Kaora ?

Je propose donc qu’après le ciné, que l’on en parle devant un bonne tasse de café, chop de bière enfin tout ce que vous voudrez. Désolée pour les non-parigots, mais à mon avis, vu le sujet tellement tapageur que vous aurez mille occasions de le voir si vous le souhaitez et que les opinions détaillées de personnes qui ont vu le film, pourront, du moins je l’espère, vous être utiles.

Eventuellement, pourquoi pas.

Je te tiens au jus car une de mes meilleures amies, qui vit à Londres, est à Paris en ce moment donc il y a des chances pour que je passe le week-end avec elle.

J’ai entendu l’interview de l’auteur l’autre jour sur France Info.
1er film et pas une expérience perso.
le film est fait justement pour contrer le phénomène.
l’interview était intéressante.
mais franchement en ce moment quand je vais au cinéma, je n’ai pas envie de voir ce genre de film.
trop de violence déjà au quotidien pour que la détente soit sur ce genre de sujet. je vieillis.

Ça aurait été avec plaisir mais j’ai déjà vu ce film et je suis prise cette après-midi-là. D’ailleurs, ce serait sympa qu’on se fasse un ciné entre Parisiens chaque fois qu’il y a un film allemand qui sort en salle.

Alors, qu’en as-tu pensé, Miss ?

Au départ, j’avais beaucoup aimé le fait que cette jeune fille qui avait baigné toute son enfance dans la haine de l’étranger puisse changer d’opinion et devenir plus tolérante. Par contre, le fait qu’elle change grâce à cette vidéo d’une poule en Afghanistan me parait aussi peu crédible et c’est dommage. Je pense qu’une personne xénophobe peut changer d’opinion et évoluer. Je doute que ça puisse se faire en un laps de temps aussi court.

Le point de vue du réalisateur nous montre que cette jeune femme a baigné depuis son enfance dans la haine de l’étranger avec un grand-père ancien nazi, une mère soumise, un père inexistant (il me semble) et un copain violent et bestial. C’est un point de vue qui m’a beaucoup intéressé, même s’il est vrai que ça aurait aussi pu être intéressant d’avoir une vision plus importante du groupe néo-nazi qui était vu comme un groupe de personnes alcoolisé, violent, etc … Donc une vision qui me parait très réduite.

Je précise aussi que j’ai vu ce film en octobre dernier pendant le Festival du film allemand à Paris.

Je viens de rentrer de la Kriegerin et je rajoute mon point de vie à celui de notre Miss. Tout d’abord :blush: faute avouée, faute à demi-pardonnée, ce film ne méritait pas les critiques acerbes que j’en ai fait. Je ne dirais pas pour autant que c’est un chef d’oeuvre du cinéma. Une remarque, je peux dire que certains d’entre-nous peuvent se trouver gênés d’être amenés à trouver finalement cette jeune fille néo nazi sympathique. Un autre problème c’est que le film semble limiter le néo-nazisme qu’au nihilisme des jeunes (jeunesse paumée) endoctriné par des adultes pervers ou d’anciens nazis.

Plutôt que la guerrière, j’aurais appelé ce film portrait moi jeune fille néo-nazi ou portrait d’une jeunesse paumée. Quant on a dit ces mots, on cerne l’environnement du film.

Le film commence par les paroles de la jeune fille, elle a 20 ans, porte des tatouages néo-nazi :

.

On la voit, elle est allongée sur une plage et se repenche sur son enfance, elle et avec son grand-père . Elle rend visite à son grand-père à l’hôpital, qu’elle comble de tous ses soins et de son amour. Il est sur le point de mourire.

Puis elle retrouve son « petit copain », le mec que personne n’aimerait rencontrer dans la rue, crâne rasé, body-bildé et couvert de tatouages nazis de la tête au pied dont un « Blut & Ehre ». Là arrive ce à quoi on s’attendait avant même d’aller voir le film : avec des copains, ils rentrent dans un train, cassent de l’étranger pendant qu’un autre filme leur "exploit avec son téléphoe portable.

Puis son copain est arrêté par la police et elle se retrouve seule, et retrouve un peu d’humanité.

Parallèlement à son histoire, on voit une ado boutonneuse de 15 ans lors de la remise du bulletin de notes. Le père, personne n’aurait aimé en avoir pareil, un véritable tyran. Elle, secrêtement, est amoureuse d’un garçon qui au départ se présente aussi comme néo-nazi, reste à voir s’il est vraiment ??? Elle va voir son copain chez lui, il s’occupe de son père handicapé, qui lui était marxiste dans sa jeunesse. Elle prend le café avec le père de son copain qui lui demande si elle est aussi politiquement engagé que son fils, bel euphémisme, n’est-ce-pas ?

J’ai trouvé une scène particulièrement amusante, c’est celle du masque d’Adolf Hitler, mais je n’en dirai pas plus.

Puis on revient à notre héroïne de 20 ans, elle travaille comme caissière dans le même magasin que sa mère, qui prend sa relève quand sa fille se refuse à servir des étrangers. Et ce jour-là se présentent un petit garçon Afghan et son grand frère qui vont changer sa vie, je n’en dirai pas plus

La vie d’un jeune Néo nazi c’est quoi : rien, sinon se saoûler à la bière, se faire des tatouages nazi, terroriser leur groupe cible et surtout se laisser endoctriner par un adulte vieillissant qui ne semble pas détester les jeunes filles pubères. L’ado rejoint son copain à une de leurs soirées, et elle trouve en cet environnement le moyen d’échapper en la tyrannie de son père. Ils boivent de la bière, regardent des films de propagande nazi. Apparemment cela doit être vrai, les Nazis sont des défenseurs des droits animaux :vamp: . Le vieux Néo-nazis ronfle et ses jeunes disciples lui ont maquillé le visage d’une drôle de manière. Je n’en dirai pas plus

Puis revoilà encore notre jeune fille de 20 ans, elle devient peu à peu ami avec le petit garçon Afghan, dans des circonstances qui n’ont rien à voir avec une poule qui caquette sur un téléphone portable, mais je n’en dirai pas plus et ouvre enfin les yeux.

Pour en revenir à ce que toi, tu en a pensé Miss Normandie :wink: :wink: :

  • je n’ai pas trouvé la mère si soumise mais au contraire, car elle se refuse à voir son père. Par contre elle protège sa fille malgré les idées pro-nazis que son grand-père lui a inculqué.
    En maman dévouée qu’elle laisse rentrer tout ce « beau monde » chez elle, uniquement par amour pour sa fille. Elle est très faible envers sa fille, mais pas soumise. Le père, pour être absent c’est sûr il était. Je pensais que la jeune fille vivait seule avec sa mère. J’avais cru comprendre que vu que sa mère et son père travaillait beaucoup c’est le grand-père Nazi qui s’occupait de la jeune fille, lorsqu’elle était enfant.

  • je ne crois pas que la jeune fille ait changé d’avis à cause de la poule. Souviens-toi de la scène où elle renverse le petit garçon et son frère avec sa voiture?
    Je pense plutôt qu’il s’agit de la prise de conscience de la gravité de son acte qui la pousse au départ, puis cela devient peu à peu de l’amitié. Et là, j’en ai trop dit :blush:

  • J’ai trouvé le personne du petit copain de l’ado de 15 ans très intéressant. Je ne m’attendais pas du tout à ce que l’on verra par la suite. Je ne sais pas quelle lecture, toi Miss Normandie ou d’autres ayant vu le film, vous avez eu du personnage ?

  • Le copain bestiale de la fille de 20 ans. Bestiale et violent certes, mais aussi une mauviette, qui pleure comme un bébé dans les bras de sa copine dès qu’il se fait tabasser pour ensuite la soumettre à sa brutalité sexuelle. Mais comme tous les faibles, il peut s’avérer très dangereux par sa violence pouvant devenir criminelle.

  • Le petit garçon Afghan, très touchant dans sa naïveté mais aussi d’une énorme force de caractère. Il a son but et est prêt à se faire passer à tabac par des bruts pour atteindre son but. Chose étrange, son but est quitter l’Allemagne alors que justement les Néonazis croient que tous les étrangers cherchent à rester dans leur pays et veulent les en chasser.

Voilà j’en ai déjà beaucoup dit et n’en dirai pas plus de l’intrigue du film. Ce film est honnête et a le mérite de remettre certaines choses à leur place. Plus que les jeunes néo-nazis sauf le copain de la jeune fille de 20 ans, c’est le personnage du père de l’'adolescente (beau père) de 15 ans qui m’a mis mal à l’aise: l"
Qu’en as-tu pensé ?
Et voilà et je n’en dirai :wink: :wink: voyons, voyons pas plus :laughing:

C’est certainement un bon film, mais qui a pour sujet une fois de plus l’extrême droite en Allemagne. C’est clair que pour l’Allemagne tout est différent, plus sensible, plus délicat à cause de son histoire horrible qu’il ne faut jamais oublier, mais j’en ai ras le bol en ce moment. Merkel représentée avec petite moustache en Chypre, les incendies de Backnang et de Cologne (où le gouvernement turc a soupçonné à tort un incendie volontaire motivé d’extrême droite), … Evidemment l’extrême droite existe (malheureusement) en Allemagne, mais on n’est pas tous des racistes. Je sais que vous le savez bien, mais c’est de l’eau au moulin de ceux pour qui l’Allemagne est quasiment synonyme de racisme.

Ah jeunesse ! :wink:
Quand j’étais jeune, c’était l’extrême gauche qui était le sujet des films ! :mrgreen:

Oui, j’ai aussi vu le film dans le cadre d’un festival du film Allemand.
Le début m’a assez choqué, en tous les cas, mis très mal à l’aise, j’avais même envie de partir…
Mais la suite du film m’a beaucoup plu.
je ne crois pas que ce soit cette vidéo de poule qui ait fait changer d’opinion cette jeune femme.
La relation entre elle et ce jeune Afghan est d’une autre nature et elle est difficile à expliquer comme ça.
Pourtant, j’adore ces relations improbables et hors norme.
L’histoire de la recherche existentielle de ces populations que je ne réduirais pas aux seuls jeunes est poignante et pathétique. Chacun cherche son chemin dans une absence totale de repères et dans la plus grande solitude.
Je reste bouleversé par ce film.
Et je ne ferais pas le reproche aux Allemands de ces films qui pullulent sur ce sujet, comme nous en avons été abreuvés dans notre jeunesse. les Allemands eux n’ont pu le faire avant la chute de ce putain de mur où les interdits ne posaient pas leur chape de plomb que d’un côté seulement.