Je viens de lire un texte d’introduction écrit (qu’on peut lire ici, en allemand) par ce jeune auteur germano-islandais, dans un « Literaturen. die Zeitschrift für Leser » sur l’Islande. Bref, en plus de nous présenter quelques-uns de ses auteurs favoris, il m’a donné envie de m’intéresser plus à lui et donc je vais voir à lire un des ses 2 romans (pourquoi pas les 2!) et pièces de théatre.
Les deux romans, « Zuhause » et « Das war ich nicht » sont aussi disponibles en francais le premier sous le titre « Retour à Reykjavik » et le second, « C’était pas ma faute ».
Je voulais donc savoir si cous connaissiez déjà et peut-être un avis ? (J’ai bon espoir )
Dans tous les cas je pense vous en donner des nouvelles.
Edit: Je n’ai pas précisé, mais c’est bien un auteur allemand, enfin de langue allemande, il habite à Berlin et est né à Hambourg. Il est par contre traducteur de l’islandais vers l’allemand.
Voilà comme promis, je viens de terminer le premier roman de Kristof Magnusson, Zuhause (Retour à Reykjavik), et donc voici le résumé/compte-rendu.
L’histoire:
Lárus Lúðvigsson est un réalisateur de documentaire sur les oiseaux urbains. Le jeune homme arrive à l’aéroport de Keflavik, à côté de Reykjavik, sa ville natale, pour passer les fêtes de Noel avec sa meilleure amie Matilda. Malheureusement rien ne se passe comme prévu, entre les disputes,les mensonges, l’hôpital et une conspiration familliale qui nous transporte au temps des sagas, il n’ a pas vraiment le temps de se reposer. Mais c’est à travers toutes ces épreuves que Lárus pourra découvrir le secret de ses origines et trouver son « Chez-Soi ».
Mon avis:
Quand j’arrive à lire un livre en 3 jours, c’est bon signe.
Le récit est assez entrainant, bon il traine un peu au début et me semble trop rapide sur la fin, mais il accroche très bien le lecteur: l’histoire de recherche identitaire se transforme au fur et à mesure en enquête qui nous plonge dans la saga d’Egill Skallagrímsson (un des premiers colons islandais) et j’ai adoré.
J’ai aussi beaucoup aimé les descriptions de la vie à Reykjavik en Hiver, les paysages, on s’y croirait presque. Les quelques heures de jours, le vent froid, la mer, la lumière grisâtre et ses oiseaux (cf le job de Lárus).
Ce n’est pas de la grande littérature, quoique plutôt très bien écrit.
Le livre m’a vraiment plu.
Me reste plus que le deuxième roman à lire, j’avoue que le monde de la banque à Chicago me branche moins, mais on verra bien ce que ca donne.
Non, je ne me lance pas Mais oui, j’ai appris sur tout… Et ses réflexions sur la trad sont intéressantes. On entend souvent les traducteurs (surtout littéraires) dire qu’il sont des auteurs à part entière. Bien sûr ce n’est pas tout à fait faux, mais ce n’est pas tout à fait exact non plus, car Magnusson a raison de dire que le traducteur n’a pas la responsabilité du contenu.
Pour en revenir au roman « Zuhause », est-ce qu’il est facile à lire en VO ? Pour te donner une idée de mon niveau, je n’ai pas réussi à me mettre dans Das Siebte Kreuz d’Anna Seghers, mais je lis sans problème du Bernhard Schlink (je parle uniquement du niveau de langue, pas de qualité littéraire )
Et, deuxième question, est-ce que tu le mettrais à disposition dans la bourse aux livre d’AOX ?
Honnêtement, je n’ai pas du tout trouvé le niveau trop complexe, j’ai eu plus de problème avec certaines allusions faites par l’auteur qui ont souvent rapport à la « culture » allemande ou islandaise, sinon tu peux te faire une idée ici y’a les premières 26 pages, et une lecture par l’auteur.
Et pour la bourse aux livres, j’avoue ne pas avoir trop envie de le faire circuler, celui-là.
Par contre il y a d’autres livres sur la bourse aux livres, tu peux demander à Sonka, Michelmau… pour y avoir accès.
Merci ! Je l’ai finalement commandé sur Amazon France, qui le propose en VO pour 7,45€. On peut d’ailleurs feuilleter également les premières pages sur leur site. A priori, le niveau est un peu supérieur à Schlink, mais ça devrait passer. Et puis il faut bien que je m’y remette
J’avais oublié de faire un petit résumé du 2° livre.
Même si j’accrochais moins au thème, j’ai quand même beaucoup aimé « Das war ich nicht ». Lecture plutôt facile et entrainante.
L’histoire, enfin 3 histoire qui en deviennent une est très bien ficelée, les descriptions des manipulations boursières du jeune Jasper sont vraiment bien faites, à tel point qu’elles en sont palpitantes. Meike, la traductrice de Henry LaMarck en pleine crise de la trentaine cherche à fuire son ancienne vie à Hambourg pour se consacrée à l’oeuvre de son auteur. Et enfin Henry LaMarck le plus grand auteur du moment, sur le point d’obtenir un 2° Pulister pour son livre du siècle, dont il n’a pas écrit une ligne.
L’institut Goethe de Paris organise une lecture à l’occasion de la sortie de Das war ich nicht, enfin C’était pas ma faute en France. Elle aura lieu le 21 novembre à 19h.
Un peu de nouveautés sur mon auteur germano-islandais préféré :
-Il y a quelques semaines est sorti en Allemagne le troisième roman de Kristof Magnusson. Le titre allemand Arztroman ne m’avait pas vraiment enthousiasmé, mais je suis quand même allé à une lecture organisée dans une petite librairie à Neukölln pour en repartir avec le livre signé.
J’avais peur d’un truc à la Grey’s Anatomy ou Urgences, par chance l’histoire ne se déroule pas dans un hôpital, mais dans une ambulance qui sillonne le quartier autour de l’hôpital d’Urban à Berlin ce qui devrait nous éviter les romances à l’eau de rose entre une infirmière et le médecin en Chef.
Ce qui m’a aussi convaincu est que l’auteur reste fidèle à son style et bien qu’en changeant totalement de thème, il reste très pointu dans ses recherches et ses descriptions.
Je viendrais en faire un résumé une fois la lecture terminée.
En attendant pour ceux qui comprennent l’allemand, vous trouverez une présentation du livre ICI
-Début Octobre 2014, sort dans les salles allemandes l’adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Männerhort qu’il avait écrit en 2003 : Une comédie sur trois hommes qui se cachent de leurs femmes, fanatiques de shopping, dans la chaufferie d’un centre commercial.
Les trois personnages principaux sont interprétés par Detlev Buck, Elyas M’barek et Christoph Maria Herbst. Pour voir un trailer, c’est ICI