Les excès d’azote induisent une pollution bien moins connue que celle provoquée par le carbone. Mais elle s’avère tout autant dangereuse pour l’environnement et la santé. Sans compter que ses dommages, essentiellement dus à l’agriculture, sont estimés entre 70 et 320 milliards d’euros chaque année dans l’Union européenne, soit de 150 à 740 euros par personne et par an ou encore plus du double des bénéfices liés à l’utilisation d’azote pour l’agriculture européenne. Ce sont les chiffres publiés par la première Evaluation européenne pour l’azote, rendue publique lundi dernier lors de la conférence internationale Azote et changement climatique à Edimbourg (Ecosse), après cinq années de travail mené par des chercheurs de toute l’Europe.
Ouh là, beaucoup d’imprécisions scientifiques dans cet article.
On parle généralement de composés azotés plutôt que d’azote, qui lui est un élément (N) du tableau de mendeleiev et qui n’existe pas tel quel dans la nature. Dans le langage courant, on peut parler d’azote pour le gaz diazote, qui compose 78% de l’air atmosphérique et qui est complètement inerte et pas un danger pour l’environnement.
Les composés « dangereux » pour l’environnement sont, d’une part, les nitrates relargués en masse par les engrais utilisés en agriculture. On peut les retrouver dans les eaux de boisson et sont également responsable de l’eutrophisation d’un environnement aquatique résultant en une baisse drastique de la biodiversité de cet environnement (je vous renvoie à wikipedia pour le processus). Et d’autre part, les oxydes d’azote (NOx) qui sont produits par les combustions (incomplètes) d’hydrocarbures, c’est-à-dire tout ce qui est automobile, centrale thermique, chauffage, etc. Ces oxydes d’azote sont des précurseurs de la pollution à l’ozone, donc atmosphérique.