mamath
Novembre 6, 2011, 3:53
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Christian Seifert a la victoire modeste. Le secrétaire général de la Ligue allemande de football (DFL) peut pourtant se vanter d’avoir créé le championnat de première division le plus rentable en Europe. En 2009-2010, la Bundesliga a enregistré un bénéfice de 138 millions d’euros, coiffant sur le poteau la Premier League anglaise (101 millions). La Ligue 1 française et la Serie A italienne restent, elles, dans le rouge avec des déficits de 102 et 110 millions d’euros.
«Vous savez, nous n’avons pas réinventé la roue, relativise Christian Seifert. Pour garantir l’intégrité de notre compétition, nous demandons seulement aux clubs de nous prouver avant le début du championnat qu’ils ont suffisamment d’argent pour financer la saison à venir et leurs bilans doivent être audités par des institutions sérieuses comme KPMG ou Deloitte. Quand vous voyez certaines équipes d’autres pays accumuler les millions d’euros de dettes, vous vous dites que la libre concurrence n’est pas forcément la meilleure réponse à toutes les questions.»
Stefan Ludwig, un directeur de Deloitte Touche, est pourtant impressionné: «Il est impressionnant de voir les clubs allemands gagner de l’argent d’année en année. Tout le monde peut dégager un bénéfice sur un exercice mais le faire sur le long terme est beaucoup plus compliqué.»
La DFL a mis en place dès les années 70 un système de licence que devaient obtenir les clubs pour participer à ses compétitions. Mais la faillite du géant des médias Kirch en 2002 a contraint la fédération allemande à définir des règles encore plus strictes pour éviter la disparition pure et simple de la Bundesliga. «Quand le groupe a été démantelé, nous avons presque perdu 30% de nos revenus, se rappelle M. Seifert. Le réveil a été brutal.»
La DFL a commencé par imposer aux équipes de football d’équilibrer leurs comptes. La règle du 50 + 1 a ensuite été mise en place pour forcer les membres d’un club à garder le contrôle de leur association. Récemment, la fédération a modifié ce règlement mais pour racheter la majorité du capital d’une équipe, un mécène doit détenir une partie de ses actions depuis au moins 20 ans. Cette clause vise à empêcher l’arrivée d’investisseurs financiers ou de grandes fortunes venues du Golfe ou d’ailleurs. Les Abramovitch ou sheikh Mansour ont certes fait le bonheur des fans de Chelsea et de Manchester City en rachetant leur club, mais ils ont aussi provoqué une envolée des prix des transferts et des salaires des joueurs qui handicapent les équipes moins fortunées. «On peut se demander si ces richissimes personnes aident vraiment le football en investissant dans notre sport», s’interroge le patron de la DFL.
quand on lit cet article , on se dit que le football allemand est peut-etre le dernier championnat à inculquer des valeurs morales.
Ne pas dépenser plus que ce qu’on gagne
ne pas faire venir n’importe qui dans le capital du club
ne pas deboursser des sommes astronomique pour acheter des joueurs quand on peut en former pour soit meme en dépensant 100 fois moins.