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Je ne savais pas trop où mettre cet article, a fortiori puisque cette famille affirme ne pas se sentir allemande… Mais je trouvais quand même intéressant de connaître le destin de ces descendants de la grande dynastie germanique !
ah les méandres de l’histoire…
mais pour ce qui est de se « sentir allemand », euh, je ne vois même pas pourquoi elle devrait se sentir allemande même un tout petit peu. Autrichienne, hongroise, polonaise, bohêmienne, tout ce qu’on veut mais pas allemande … (sauf s’il y a un détail de l’histoire qui m’a échappé).
celuis de la « GRANDE ALLEMAGNE SOUS LE CONTROLE DE L´AUTRICHE; ET DE LA PETITE ALLEMAGNE AVEC LA PRUSSE DE BISMARK ».
jean luc
Enjeu essentiel des luttes d’influences au cœur du XIX° et XX° siècle entre les deux puissances germaniques et dont les conséquences ont été immenses.
N’oublions pas que Zywiec (Saybusch) qui, comme Auschwitz, faisait partie de la province autrichienne de Galicie, avait été annexé en 1939 au Reich allemand comme faisant partie de la Silésie géographique. C’est ainsi qu’Auschwitz se trouvait en Allemagne. A noter que cette région a toujours été de langue polonaise, contrairement à la Haute-Silésie prussienne à population mixte.
L’amateur de bière que je suis a d’ailleurs une certaine tendresse pour Zywiec: sa bière fait partie du trio de tête (à mon goût) des bières autrichiennes « historiques » (avec Pilsner Urquell et Gösser), sans compter que c’est une jolie petite ville (avec son château grand-ducal) aux environs attrayants. Par ailleurs, la commercialisation d’eaux gazeuses sous la marque Zywiec avec le portrait de l’empereur François-Joseph sur l’étiquette a fortement contribué à populariser la marque.
être annexé ne se fait pas sentir de la nationalité de l’annexant…
donc je persiste !!!
Les Habsbourg n’étaient pas polonais, ils étaient allemands! (je parle bien entendu du point de vue de la communauté linguistique, tout comme je me définis comme allemand par rapport à la communauté italienne ou ladine). La duchesse pouvait se sentir polonaise, c’était son affaire personnelle, mais en tant que descendante de la maison impériale, elle était perçue comme allemande par la population locale.
ainsi on ne se définit que par rapport à la langue que l’on parle ???
donc les suisses allemands sont allemands, les belges francophones sont français ?
et que va-t-on faire des luxembourgeois ?
Quand l’Autriche a été démembrée à St-Germain, on a créé une « Autriche allemande » (Deutsch-Österreich) qui correspondait aux frontières actuelles de l’Autriche (les Allemands des Sudètes et du Sud-Tyrol passant à l’as). La communauté linguistique est différente d’une communauté nationale. Tout dépend à quel niveau on se définit. Se définir comme Allemand en Italie ne veut pas dire nécessairement que l’on ait un passeport allemand, mais que l’on est citoyen italien de langue allemande vivant sur un territoire délimité à facilités particulières.
Quant aux Luxembourgeois, c’est toujours « Mir wellen bleiwen wat mir sin » qui prévaut, mais le touriste français se verra souvent demander, dans les campagnes ou les petites villes, « Sprechen Sie Deutsch? », les francophones étant généralement des frontaliers belges ou lorrains. Tout dépend de la langue dans laquelle on s’exprime le mieux dans les échanges extérieurs. Et ce n’est pas seulement une affaire de génération, j’ai communiqué sur des forums avec des jeunes Luxembourgeois qui affichaient une préférence marquée pour l’allemand plutôt que pour le français, ce qui est normal, puisque le francique est un dialecte allemand.
c’est sur la base de ce genre d’argument que l’Allemagne a « anschlussé » l’Autriche en 1938, de manière brutale et sans réferendum et la consultation ultérieure a donné un résultat digne des résultats d’élection des ex-pays de l’Est (plus de 99%), on peut s’interroger sur un tel résultat.
en tant que personnes ayant étudié l’histoire sous le bout de la lorgnette française, en général on ne sait même pas ce qu’il en est de 1866 et de la guerre austro-prussienne.
pourtant c’est une guerre qui explique bien des trucs dans cette construction de la « grande allemagne ».
Il s’agit en effet d’un oublie fort ennuyeux.
Comme tente de te l’expliquer Andergassen, pendant très longtemps, être allemand voulait dire de langue allemande. Il te donne l’exemple de « deutschösterreich », nom qui n’a existé qu’un an. De plus, de 1920 à 1938, un des trois grands partis d’Autriche s’appellait « Großdeutsche Volkspartei ». Une partie de la population avait toujours le sentiment d’être allemande, 50 après la fin du conflit Autriche/Prusse (Allemagne) en faveur de cette dernière.
Pour ton info, les francophones de Belgique sont regroupés dans la Communauté française et non francophone.
Il s’agit, en effet d’une différence très importante qui a eu des conséquences géopolitiques considérables même si après Sadowa il y a eu une certaine réconciliation avec l’Autriche… L’avenir appartenait, et pour de nombreuses années, à la Prusse, pour notre grand malheur et celui des peuples vivant dans l’espace d’influence germanique.
autant pour moi !!! par contre la communauté de langue allemande, s’appelle bien la communauté germanophone de Belgique et non allemande. et je crois savoir si je ne me trompe pas qu’en cas d’éclatement de la Belgique, ils n’étaient pas du tout près de se voir rattachés à l’Allemagne. je connais mal l’histoire de cette communauté et les raisons qui les feraient se sentir allemands ou au contraire d’en avoir des boutons.
Parce qu’ils disposent d’une grande autonomie en Belgique (ils ont un parlement), qu’ils ne sont de 73 000 sur un minuscule territoire de 854 km2 (soit deux fois la principauté d’Andorre) et qu’ils n’ont pas envie d’être absorbés par la "grande " Allemagne.
pourtant les sudtyroliens de chez Andergassen eux rêvent d’être réintégrés au Tyrol et donc à l’Autriche, alors que probablement il n’y a aucun intérêt, vu leur autonomie surtout fiscal pour une région de plus très prospère. encore qu’une tête de liste des mouvements séparatistes affirme qu’elle aurait également vu d’un bon oeil l’annexion par la suisse. ou alors c’est « tout sauf l’Italie ».
Il s’agit pourtant d’une des minorités les mieux protégé d’ Europe.
Mais l’Italie est menacée d’éclatement avec l’éventuelle création de la Padanie gouvernée par la Ligue du Nord proche de l’extrême-droite.
Comme pour les Allemands de Belgique, on ne leurs a pas demandés leur avis après 1918. L’Italie avait exigé des « compensations » du côté de la frontière autrichienne pour entrer en guerre au côté des alliés.
Donc il me paraît logique qu’ils demandent leur rattachement à l’Autriche, état plus stable que l’Italie.
La question d’un rattachement du Sud-Tyrol à l’Autriche n’est pas à proprement parler à l’ordre du jour. On naviguerait plutôt dans les eaux de la double nationalité, ce qui embête un peu l’Autriche, vu qu’il faudrait modifier la Constitution. Des pourparlers sont en cours pour sonder la question. De toutes façons, les Sud-Tyroliens étaient déjà considérés comme nationaux dans les universités autrichiennes, l’Autriche étant puissance tutélaire de cette minorité germanophone qui demandait le respect de son statut d’autonomie accordé bon gré mal gré par l’Italie au lendemain de la guerre. Dans la perspective d’une fédéralisation de l’Etat italien, voire dans l’hypothèse d’un éclatement genre Belgique, ce serait plutôt l’option du passage de l’autonomie à l’autodétermination qui prévaudrait, avec création d’un Etat autonome.
j’aurais envie de dire : on n’en est pas encore là.
mais les choses vont tellement vites dans le monde parfois …
c’est un peu hors sujet, mais l’éclatement de la Belgique, vous pensez que cela se fera au final ou pas ?
cela fait des mois que cela s’enlise.
quant à l’Italie…
Oui, je suis d’accord avec toi.
On est loin de l’éclatement de l’Italie.
Pour ce qui est de la Belgique les choses sont différentes car il y a une forte poussée de l’extrême-droite flamande qui ne veut faire aucuns compromis avec les francophones et qui pousse les démocrates à l’intransigeance.
Il y a aussi la question de Bruxelles qui est un vrai problème pour les Flamands.
Et enfin…Qui va payer l’éclatement de la Belgique ? Cette question aussi est loin d’être tranchée.
C’est un vaste sujet.