La Klangfarbenmelodie, c'est quoi ?

J’ai eu la réponse à cette question il y a peu de temps.
D’abord le contexte;
Il s’agit de la « seconde école de Vienne » : Arnold Schönberg, Alban Berg, Anton Webern.(Pour mémoire, la « première école de Vienne », c’était :Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert.)
La musique de cette « seconde école de Vienne » n’est pas d’un abord très facile, étant en rupture , sur beaucoup de points, avec ce qui la précédait.Dodécaphonie, atonalité, musique sérielle, tout des termes théoriques…et enfin "Klangfarbenmelodie, un de ces termes faciles à comprendre en allemand ; Klang= son, Farbe= couleur, d’où Klangfarbe=timbre…Ce terme me fascinait depuis longtemps, car j’en connaissais le sens, sans savoir à quoi cela correspondait à l’oreille.Pour faire court, habituellement, l’exécution d’une mélodie est confiée soit à un instrument solo ; violon, alto, violoncelle, flute, clarinette, ou encore à l’orchestre. Ici, dans la "Klangfarbenmelodie, des instruments différents diffusent quelques notes de la mélodie, laissant la place à un autre instrument, puis à un autre encore pour quelques autres notes.Il faut bien évidemment pour que l’effet soit réussi, que les musiciens jouent parfaitement juste et que le chef d’orchestre soit extrèmement attentif.

Donc, voilà l’exemple que j’ai entendu sur France Musique, il y a peu. En 1935, Anton Webern s’est attaqué, au meilleur sens du terme, au « ricercare » de l ’ « offrande musicale » de Bach.Très surprenant et très réussi, à mon sens.Je ne pense pas que le Kantor aurait renié cette version.
http://www.youtube.com/watch?v=RYairjj_y-4 Le ricercare de l’offrande musicale de Bach, transcrit par Anton Webern.

Moi j’ai commencé en écoutant du Kraftwerk et autres groupes inspirés par la musique dodécaphonique.
Donc je me suis intéressé à la ‹ chose ›. Je trouvais le concept extraordinaire.

J’ai eu la chance (?) d’assister à un concerto du maître Karlheinz Stockhausen, environ en l’an 2000
(Planétarium de la cité des Sciences, organisé par la Cité de la musique, Paris).
Passé l’émerveillement (ou l’effet hype / Schicki Micki) des premières 30 minutes, c’est difficilement tenable.
La salle était à moitié vide après l’entracte.

Dur dur d’assister à un concert de musique dont on ne peut pas fredonner les mélodies le matin sous la douche :slight_smile:

Un seul adjectif en allemand suffit à traduire cette subordonnée : eingängig. Quand on vous dit que l’allemand, c’est fabuleux… :mrgreen: