On peut garder l’image de mains énormes, mais en l’adaptant au français : des mains grandes comme des battoirs. C’est moins technique, mais à chaque langue ses images.
Si Pranken relève du domaine familier, comme pattes ou paluches en français, il différencie aussi l’humain de l’animal. Cette distinction n’existe pas en français. En allemand, le terme Pranken, hors du registre familier, s’appliquera par exemple à une personne qui tient plus de l’animal que de l’humain, donc avec des mains énormes. Il faut toujours garder l’unité de style tout au long du récit.
Une petite remarque en passant à propos du « maître » forgeron : l’allemand attache une grande importance à la hiérarchie professionnelle, surtout dans l’artisanat. On peut laisser tomber en français dans un texte de portée générale.
La phrase sera en conséquence : Finalement, c’est un forgeron qui, avec ses mains comme des battoirs, mit un terme à la terreur.
Un grand merci à tous deux,Sonka et Andergassen de m’avoir aidée et proposée de belles traductions ;
Et voici la bête, non rassurez-vous ce n’est pas le garde malhonnête qu’ils ont mis en prison avec son déguisement de Bahkauv
Le Bahkauv, (Bachkalb) serait un monstre qui semait la terreur à 'Aix La Chapelle et ses environs… Il s’agissait d’une créature du diable qui ressemblait à un verret géant, le corps couvert d’écailles avec des grandes griffes et une grande queue. Il aurait vécu dans les eaux souterraines d’une fontaine. La nuit, il guettait les hommes éméchés, les prenait par le collet pour leur prendre leurs deniers et on avait du mal à apercevoir son visage. Les femmes, quant à elles disaient que leurs maris leur raconter des bobards pour justifier l’argent dépensé au comptoir des bistrots
Un jour , un garde de la porte de Saint Jacques (Jakobstor) prétendit avoir vu le visage du monstre et être sûr de pouvoir l’attraper. C’est pourquoi la ville l’avait chargé de monter la garde. Hélas, le garde arrivait toujours trop tard et la bête avait déjà commis ses méfaits. Finalement, c’est un forgeron qui de ses grosses paluches mit fin à la terreur. En guise de monstre, il s’agissait du garde lui-même qui déguisé en monstre détroussait les soulards.