J’ai entendu parler de cette liste (en allemand: gottbgnadeten-Liste)pour la première fois de ma vie, samedi dernier sur France Musique ( un émetteur que je ne peux que chaudement recommander). Il y était question du compositeur Richard Strauß.
Vers la fin de la guerre, dans les années 44, le ministère de la culture du Reich, déclarait :« u.k »= unabkömmlich = indisponibles, un certain nombre d’artistes dans tous les domaines de l’art (musique, sculpture, peinture, architecture, littérature). Ces artistes bénéficiaient d’un statut « à part » et étaient exemptés d’activités militaires, étant considérés comme plus utile à la renommée du Reich dans leur fonction d’artistes que dans n’importe quelle activité militaire. Cette liste, établie par le ministère de la propagande de Goebbels, pouvait évoluer en fonction des circonstances. Elle était signée en dernière instance, de la main d’Hitler.Beaucoup d’artistes qui figuraient sur cette liste sont aujourd’hui oubliés, mais d’autres non.
Entre autres Herbert von Karajan et le talentueux Wilhelm Furtwängler…
Je suis assez perplexe sur la différence de traitement médiatique entre les deux. On oublie rarement de mentionner les choix de Furtwängler. Pour Karajan j’ai attendu plus longtemps avant d’être (un peu) au courant de son passé… Je ne sais pas à quel degré cette impression est justifiée, notamment en Allemagne.
Musicalement ce monophonique de 1953 fait ma joie depuis plusieurs années…
Un qui ne risquait pas de se retrouver sur cette liste c’est bien Hermann Scherchen, défenseur actif de la musique de son temps et orfèvre de la tradition musicale. Pas d’île déserte sans…
(en passant je me permets de signaler cette double-émission de Musiq3 sur mon blog)