Le très bas niveau actuel des eaux du Rhin, a mis à jour, à Coblence, une énorme mine aérienne anglaise de la seconde guerre mondiale. Des artificiers vont entreprendre demain, à partir de 15 heures le désamorçage de cet engin de plus de 2 mètres de haut, pesant 1,8 tonnes.
45.000 personnes sur les un peu plus de 100.000 habitants que compte la ville doivent être évacuées, ce qui rappelle aux plus vieux habitants de tristes souvenirs des bombardements de la dernière guerre
Un énorme problème de logistique pour les organisateurs de cette évacuation puisque plusieurs cliniques, maisons de retraites, maisons d’habitation et…une prison devront être évacués.Le danger, d’après les autorités est minime , mais il n’est pas nul.
Comment aucun accident ne s’est produit jusqu’à présent avec la circulation fluviale intense relève du miracle.
A la question de savoir pourquoi des recherches n’ont pas été entreprises dans le lit du fleuve, à l’aide de détecteurs de métaux, les experts répondent que cette portion du Rhin est un véritable cimetière d’objets métalliques de la seconde guerre mondiale !
Eh oui, 66 ans après, la guerre se rappelle encore de temps en temps à notre mémoire.
Souhaitons que tout se passe bien et que tout le monde puisse regagner rapidement son domicile. http://www.wormser-zeitung.de/nachrichten/vermischtes/11424528.htm
EDIT : il est aussi question, en plus de cette mine, de « Nebelfäßler ou Nebelbomben », armes contenant de l’acide chlorosulfurique ou du trioxyde de soufre qui par contact avec de l’air humide dégagent un brouillard toxique.Existe-t-il, à votre connaissance un mot équivalent français de « Nebelfaß » ?
Il s’agit d’un problème d’une ampleur considérable.
L’exemple de la région de Stuttgart est révélateur de la volonté de retrouver les bombes non explosées grâce, notamment, aux photos aériennes qui étaient réalisées systématiquement par les alliés après chaque bombardement.
[i]Ce service de recherche occupe 33 personnes à temps plein depuis 1946, parmi lesquelles en continu 3 à 5 géomètres - photogrammètres. Et ils ont du pain sur la planche pour encore de très nombreuses années, étant donné que 20 % des bombes larguées pendant la seconde guerre n’ont pas explosé et attendent qu’on les détecte et les neutralise.
Entre le 12 août 1946 et le 31 décembre 2008 ce service régional civil a retrouvé et neutralisé 6 680 327 kilos de munitions et 24 375 bombes d’avion. Par ailleurs, 85 169 345 mètres carrés (un peu plus de 8 500 hectares) ont été déclarés exempts de munitions.
13 démineurs ont payé de leur vie leur dévouement à la cause commune.
Le groupe de travail « exploitation de la photographie aérienne » se compose de trois collaborateurs qui exploitent les photographies aériennes qui ont été réalisées par les alliés après chaque attaque aérienne. Sur ces photographies aériennes on peut reconnaître des zones durement touchées par les combats, des fortifications, des réseaux de tranchées, des cônes formés par des bombes explosées et, en partie également, les points d’impact en surface des bombes non explosées qui ont pénétré dans le sol.
Ces images représentent à moyen terme la seule source d’information permettant de pouvoir rechercher dans le sous-sol les munitions qui y sont restées enfouies. Bientôt il ne restera en effet plus aucun témoin de cette époque. Le service chargé de l’élimination de ces munitions dispose d’environ 60 000 photographies aériennes du land de Bade-Wurtemberg qui ont été acquises en Grande-Bretagne. Par ailleurs, 42 000 autres photographies aériennes ont été obtenues jusqu’à présent ds USA.[/i]
S’il faut évacuer 45000 personnes pour désamorcer UNE bombe, on peut s’imaginer l’inferno des bombardements en Allemagne ou ailleurs.
A la recherche d’un mot français pour Nebelfaß, j’ai suis tombé sur des sites et des forums où l’on apprend beaucoup sur l’ingéniosité utilisée pour fabriquer des armes de destruction (quel gâchis!) et sur la fascination que cela exerce chez certains.
Bref, je n’ai pas trouvé Nebelfaß en français. En anglais, on utilise également le terme allemand.
Il s’agit d’une arme défensive en forme de tonneau, dont la manipulation était assez dangereuse, ce qui n’a pas empêché, de former des femmes SS et des Hitlerjungen à leur usage. Après l’ouverture manuelle d’une vanne/clapet (?), un gaz s’échappait, destiné à caché les cibles.
Après cette excursion en terrain miné, je vais aller piquer quelques Weihnachtsplätzchen dans l’autre fil. C’est plus agréable.
Voilà, tout s’est bien passé. Les habitants, dans un rayon de 1,8 km ont quitté dans l’ordre et sans affolement leurs maisons à 9 h 30 sous une pluie battante. La grosse mine britannique, qui avait été découverte par des promeneurs vers le 20 novembre non loin du « Deutsches Eck » a éré désamorcée avec succès par les artificiers, ainsi q’une bombe américaine un peu plus petite.
L’arme contenant des gaz toxiques servant à dissimuler des objectifs militaires ( Nebelfaß) a, elle aussi, été mise hors d’état de nuire.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un semblable désamorçage a lieu à Cologne.En 1999, 15.000 habitants avaient du être évacués pour la même raison.
Coblence, considéré comme centre militaire et noeud de communications avait été copieusement bombardé pendant la dernière guerre.
J’avais lu dans une revue qu’il faudrait quelque chose comme deux siècles avant d’avoir retiré tout ce qui a été tiré pendant la seconde guerre mondiale…
Quand j’étudiais à Osnabrück, j’avais aussi été évacuée pour une bombe. Mais ça me semblait moins angoissant : si on a construit dessus, sauf à creuser, on peut espérer que ça ne bouge plus. Tandis que là, avec le trafic qu’il y a dans le Rhin, je suis stupéfaite qu’il n’y ait jamais eu d’accident !
C’est ce que je craignais, un discussion sur des armes.
Je fais court. Le Nebelfass n’est pas une bombe, il n’explose pas. On ouvre manuellement une vanne et le gaz fumigène s’échappe.
Ca arrive au Havre tous les deux mois, on a l’habitude. Généralement c’est plus de peur que de mal.
Par contre y’a deux ans une bombe avait été mal déminée à Göttingen, ce qui a causé la mort de 3 personnes, personne en a parlé. Le hasard a voulu que je me trouve tout juste à côté du périmètre de sécurité (derrière la gare) quand elle a explosé, un grand et sec « boum », 3 personnes sont mortes au même instant… Inconsciemment je me suis dit que c’était la même chose à l’époque, ce bruit horrible…
Mais c’est bien que tout se soit bien passé à Coblence. Ils ont fait du beau travail.
, fifititi, pour ce très interessant complément d’information.