la noblesse réfugiée dans la future RDA à partir de 1945

En étudiant un sujet historique qui a trait à l’expulsion des Allemands de l’autre côté de l’Oder vers l’ouest en 1945, je me suis demandé ce qu’il a pu advenir des familles nobles, propriétaires de grands domaines agricoles dans l’Allemagne Orientale (donc à l’est de l’Oder) quand ils se sont réfugiés (peut-être dans un premier temps) dans la partie de l’Allemagne sous occupation soviétique qui allait devenir la RDA. Comme le nouveau régime considérait théoriquement tous les citoyens comme socialement égaux, quel devait être la vie au quotidien de ces familles qui ont dû se réinstaller dans des anciennes possessions familiales ou bien n’importe où (par exemple dans le Brandenburg autour de Berlin) en attendant des jours meilleurs ? Les von X ou von Z s’appelaient-ils désormais « camarades ! » et ont-ils fait ami-ami avec les autres citoyens (le bas-peuple) ou bien ont-ils dû faire profil bas pour se faire oublier des nouvelles autorités communistes dans la RDA naissante ? Sachant que leurs biens situés dans les anciens territoires devaient passer aux mains des Polonais sans compensation financière, ce contexte changeait-il quelque chose à leur nouvelle situation sociale ?

Djoss

spiegel.de/einestages/adel-i … 48377.html

WWoah intéressant !!! Je te réponds en supposant que tu lis l’allemand…
Ce qui me semble préférable si ta démarche s’inscrit aussi dans une perspective de recherche approfondie (simplement personnelle ou de lycéen ou encore d’étudiant en début de cursus, peu importe!!)

Cette volonté de fuite de ces personnes fut-elle réellement plus importante que les déplacements forcées (Vertreibung) ??

Pour l’instant aucune réelle réponse à ta question, mais quelques pistes, dont :

Puis, peut-être pourrais-tu aussi voir du côté de l’écrivain Peter Prange qui a écrit ce roman
Das Bernstein-Amulett : Geschichte einer Familie aus Deutschland.
Il s’agit de l’histoire d’une famille noble allemande fictive, les Ganski , vivant dans un château dans les environs de Greifswald. L’histoire se déroule entre 1944 et 1990.
Comme tu peux t’en douter à travers cette famille sont abordés les thèmes du nazisme, de la stasi, de la division et de la réunification de l’Allemagne certes , mais aussi celui de la réforme agraire (Bodenreform)…
Puis même s’il s’agit d’un roman, il ne faut pas oublier que les auteurs romanciers font quantité de recherches par souci de véracité historique. Souvent ils restent encore très accessibles aux publics, même s’ils ont acquis une certaine notoriété. Enfin un vécu toujours positif me concernant.
Donc n’aies pas peur de lui écrire, et lui demander par exemple si des familles existantes ont inspiré son roman par exemple.

Et je passe le relai à d’autres AoXiens pour t’aider :wink:

Edit :
Andergassen m’a coiffé au poteau et c’est tant mieux :wink:

Merci à tous 2 pour vos contributions.
Je pratique un allemand un peu laborieux (dictionnaire toujours présent). Mais en parcourant l’article d’Andergassen je comprends que les représentants nobles (en provenance de l’Est) qui se sont installés dans la future RDA à partir de 1945 s’y sont intégrés y compris à des niveaux élevés. Peut-on dire cela comme ça ?
Egalement la suggestion de lire le roman de Peter Prange, Valdok, me semble intéressante.

Dans la zone d’occupation soviétique, qui allait devenir la RDA en 1949, les grands propriétaires fonciers (souvent des nobles) ont été expropriés lors de la réforme agraire. La plupart s’étaient déjà repliés dès 1945 dans les zones occidentales.
Certains nobles ont joué le jeu de la coopération avec le régime communiste, comme l’indique l’article. Les « bons » nobles, quoi, histoire de montrer que l’Etat des ouvriers et des paysans donnait aussi des chances de réussite à l’ennemi de classe.