Ma question n’est peut-etre pas très bien poser. voilà 20 ans que le mur de Berlin est tombé, hier soir je me suis regardé le film « la vie des autres » un très bon film allemand que tout le monde connait je pense sur ce forum.
Je trouverais bien d’avoir si possible des témoignages de la part d’allemands (parlant français si possible) qui ont vécus en R D A.
comment c’était vraiment l’Allemagne de l’EST? La liberté d’expression, de circuler, pouvait-on passer à l’OUEST par exemple , et sous qu’elle condition?
J’ai lu quelques trucs sur la R D A et le film de Henckel von Donnersmarck « la vie des autres » m’a permis de me faire une opinion, mais j’aimerai avoir aussi le témoignage de personnes qui ont vécus en R D A .
Le prochain hors-série de Allemagne d’aujourd’hui sera intitulé Le vrai visage de la RDA entre Stasi et opposition démocratique - Révélations d’un témoin direct et sortira en juin 2010.
Le site de l’éditeur n’est pas mis à jour mais la revue annonce un « ouvrage comportant des documents, des essais inédits et divers articles consacrés à la RDA ». Je vais scruter les librairies allemandes afin de juger sur pièce.
Sinon je rendrai prochainement disponible l’intégrale de la série Vents d’Est.
le première grande conversation que j’ai eu en allemand était justement avec un allemand de l’ancienne allemagne de l’est.
et la phrase qui résume sa position est assez éloquante :
« c’était plus facile sur bien des plans AVANT, mais la liberté de penser et de voyager qu’on a retrouvé n’a pas de prix ».
et pour ceux qui évoquent les plages de la mer noire ou de croatie :
n’ont pas vu à quoi ressemblaient les hôtels pour hauts membres du parti en Bulgarie (belles plages). mieux que rien, mais que pour quelques privilégiés.
les plages de Croatie ce ne sont que des graviers ou des rochers et juste en passant, la Yougoslavie n’était pas dans le bloc soviétique.
et puis cela dépend à qui on s’adresse.
un prof de philo qui avait avant la chute une vie relativement correcte (les profs de fac et autres professions intellectuelles étaient assez priviligiés) et qui depuis que l’économie s’est libéralisée n’a plus forcément de poste (je parle du bloc de l’Est dans son ensemble, pas de la RDA en particulier), va avoir plus de nostalgie d’« avant » que celui qui a profité de la libéralisation des marchés pour ouvrir sa boite (et éventuellement faire fortune) et qui ne reviendrait en arrière son aucun prétexte.
les retraités de RDA sont privilégiés car ils ont tous leurs trimestres de retraite et leurs pensions sont indexées sur les pensions de l’ouest.
mais le spectacle des retraités en Tchèquie ou en Bulgarie (et ailleurs mais je ne les ai pas vus) est désolant. eux ont tout perdu à la disparition du système hyperprotecteur.
ce qui est sûr c’est qu’en RDA, la « simplicité volontaire » prônée par les resessionnistas était très involontaire.
à voir … les petits traffics de produits du quotidien avec ceux qui avaient des contacts à l’ouest.
N’empeche je me dit que ça devait etre bizzare pour les berlinois (de l’est comme de l’ouest) d’appercevoir les immeubles d’en face et les personnes qui y vivait , et de ce dire que de l’autre coté c’était un tout autre monde , pourtant il y -avait quoi ? 10 mètres parfois entre 2 immeubles de berlin EST et OUEST
Je pense que la première partie du film a été prise depuis la Bernauer Strasse, à Wedding (secteur français). On voit la boucle terminale du tramway dans Eberswalder Strasse (le prolongement de la Bernauer), et d’après le matériel encore en circulation à cette époque, je suppose que c’est un tram de la ligne 13. La rue adjacente pourrait être la Schwedter Strasse. On remarquera la coupe de cheveux assez « laxiste » chez les gardes-frontières de la NVA, comparé à la coupe en usage dans l’armée française ou l’armée soviétique.
La seconde partie est incontestablement tournée à Kreuzberg (secteur américain), où dans certaines rues, notamment du côté de la Heinrich-Heine-Strasse, étaient carrément partagées par le mur en leur milieu (Kommandantenstrasse, Alexandrinenstrasse, Sebastianstrasse notamment).
Pour ma part, j’ai travaillé directement au Check point Charlie (dans la dernière maison accessible au public, la suite de la rue était zone interdite). Effectivement, on voyait passer les bus à impériale de la ligne 29 à quelques dizaines de mètres dans la Kochstrasse. Dans toute la zone adjacente à la Zimmerstrasse, les toits étaient équipés de herses et de rouleaux barbelés.
(Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… )
Certains privilèges et un paternalisme à double tranchant ont pu faciliter l’absorption de la RDA. Toutefois, ces personnes constituaient une couche sociale (quelle que soit l’époque ou l’endroit les élites cherchent toujours à se reproduire) mais pas une classe sociale. Le système -quoi qu’on en pense- était capable de se corriger ou même de reconnaître ses erreurs et ses fautes (cf. les événements de 1953). Pour moi, comme pour la plupart de mes amis, la violence interne dans les pays socialistes, et notamment en RDA, est la conséquence de la violence externe qu’ils subissaient de la part du camp capitaliste dominant. D’autres pensent l’inverse : les démocraties (c’est-à-dire les pays capitalistes) exerçaient la violence sur les pays socialistes pour empêcher les communistes d’exercer la violence collectiviste. Je les laisse penser . Le plus important c’est de pouvoir échanger…
Je ne sais pas si j’ai déjà fait de la publicité pour le NVA-forum ici, en tout cas maintenant c’est fait. C’est un site où toutes les opinions se côtoient. C’est encore mieux pour ceux qui, contrairement à moi, arrivent à lire l’allemand !
le forum que tu indique regroupe les nostalgiques de Neu Volsk arme (armée est allemande) , Et des gardes frontières est- allemands.
L´utilisation de la violence des dirigeants est allemands contre leur peuple , ne se justifie pas du point de vue humain , sur le plan politique peut être car ils n´avaient pas la confiance de celui ci, pour ce maintenir , il fallait terroriser
J´ai une question as tu au moins voyager dans un pays communiste, j´étais sur l´ancienne frontière entre les deux Allemagne, les barbelés étaient diriger vers la RDA, pour empêcher les allemands de l´est de passer á l´ouest, mais pas pour empêcher les capitalistes de rentraient en RDA.
« le forum que tu indique regroupe les nostalgiques de Neu Volsk arme (armée est allemande) , Et des gardes frontières est- allemands. » (Jean-Luc)
Cela ne l’empêche pas d’avoir d’accueilli des opinions et des avis divergents (ex : Rda, Etat de droit ou de non-droit ?).
« L´utilisation de la violence des dirigeants est allemands contre leur peuple , ne se justifie pas du point de vue humain , sur le plan politique peut être car ils n´avaient pas la confiance de celui ci, pour ce maintenir , il fallait terroriser » (Jean-Luc)
Tu parles ici de la violence physique directe. Quand les régimes capitalistes s’estiment acculés ils l’utilisent largement. En position de force, ils peuvent utiliser des moyens plus subtils et plus efficaces.
« J´ai une question as tu au moins voyager dans un pays communiste, j´étais sur l´ancienne frontière entre les deux Allemagne, les barbelés étaient diriger vers la RDA, pour empêcher les allemands de l´est de passer á l´ouest, mais pas pour empêcher les capitalistes de rentraient en RDA. » (Jean-Luc)
La plupart des Allemands qui désiraient fuir le régime l’avait déjà fait. Avant le Mur, les « capitalistes » quand ils ne débauchaient pas la main-d’œuvre qualifiée grâce à « l’Etat des ouvriers et des paysans » entraient largement en RDA pour déstabiliser par tous les moyens ce pays.
Bien sûr, l’existence du Mur, à part quelques tordus, ne réjouissait personne. La frustration liée à la difficulté de voyager à l’Ouest faisait parfois une timide apparition dans certaines publications est-allemandes.
Pour ma part, j’aurais préféré que les deux systèmes puissent coexister et coopérer au sein d’un ensemble allemand. C’est beau de rêver éveillé…
Je tiens à rappeler que NVA ne veut pas dire « Neu Volksarmee », comme le dit jean luc, mais « Nationale Volksarmee ». Le choix des termes n’était pas innocent, en sous-entendant l’existence d’un Etat-nation.
Je me suis promené un peu sur le site, c’est très intéressant pour quelqu’un qui, comme moi, ne connaissait certains sites que d’une distance respectueuse! Le problème en RDA, c’est que les zones interdites ne figuraient pas sur les cartes, comme il était d’usage à l’ouest. Il fallait parfois faire des kilomètres supplémentaires, à moins d’y aller carrément et de couper au plus court, comme l’indiquaient les cartes. Je ne l’ai jamais fait sur les terrains de la NVA, mais, par contre, on pouvait se payer d’audace sur les terrains d’exercice de l’armée soviétique, moins bien signalés et moins surveillés, et nettement plus grands. Sinon, on n’y serait jamais arrivés…
C´est normal comme tous systèmes il avait ses bons cotés , et ses mauvais cotés, le bon cotés c´était le sociale qui permettait de vivre sans risques et sans responsabilités , ou l´individus était pris en charge de la naissances jusqu´a sa mort. La face noir était que l´individus n´avait aucune liberté de penser autrement , tout etait gérés par le partis, pour le partis. La société étais surveiller , dans certaines zones il fallait des autorisations pour rentrer comme pour sortir, il fallait des semaines pour les avoirs.
la semaine prochaine j´ai une rencontre franco - allemande , et nous avons quelqu´un qui vient de l´ex RDA , le sujets est « comment on vivait là bas ».
jean luc
PS En matière de violence , il y avait pas que le physique ,il y avait violence psychologique menace sur l´entourage,la famille, les amis. Être simplement une connaissance d´un transfuge á l´ouest , tu étais déjà un suspect aux yeux du partis , quelque soit ta position sociale.
C’est vrai. Mais c’est la violence (qu’elle soit morale ou non, justifiée ou non, explicable ou non, nous emmènerais sur un autre sujet) moins subtile et souvent inefficace face aux procédés de l’autre camp qui a attiré mon attention.
Cela dit, nos « amis capitalistes » ne faisaient parfois pas dans le subtil (ex. : massacre de centaines de milliers de communistes ou supposés tel sous le régime de Suharto en Indonésie ).
S’il vous plaît, soyez gentils: venez m’agacer en postant dans mon topique sur Ernst Busch (les « wikipédistes » seront farouchement chassés ! ).