je fais remonter le sujet…
par un pur hasard, un site me propose en livre la rose blanche de Inge Scholl (petite soeur de Sophie et Hans)
l’avez-vous lu ? vous en avez pensé quoi ??? J’aimerai bien lire vos critiques…
(pour les modo : pas trouvé de topic juste sur le livre de Inge Scholl, mais s’il existe, merci de faire les
manip adéquates, c’est que je n’aurai pas eu les yeux en face des trous ce matin… )
Kissou, je ne crois pas qu’on avait de sujet, mais j’en crée un du coup, parce que si c’est un livre, pas de raison d’en parler dans la rubrique musique
mais bien que sachant que ce site publie aussi les commentaires de ceux qui n’ont pas aimé…
j’aurai, moi, bien aimé savoir si l’un d’entre nous avait eu ce livre entre les mains…
mais c’est un bon livre Sebb ??? ou bien tu t’es forcé à le lire ?
j’avoue qu’en ce moment, j’ai du mal à accrocher avec un livre… bien que j’adore lire…
alors si je pouvais trouver un bouquin qui m’accroche… ça serait bien…
@Kissou 33
A mon tour de faire remonter le sujet, mais cette fois-ci pour parler d’une compagne d’Inge Scholl qui partagea l’idéal du groupe de la Rose Blanche, qui elle est encore en vie.
C’est Traut Lafrenz. Inge Scholl était la soeur de Sophie et de Hans Scholl cofondateur avec Alexander Schmorell du mouvement de lutte contre le Nazisme, la Rose Blanche.
Je cite l’article de Wikipedia sur la Rose Blanche de Wipédia La Rose blanche — Wikipédia
.
Dans cet article, vous lirez aussi que Hans Scholl comme la plupart des membres de ce petit mouvement (16 personnes dont des professeurs) était en majorité catholique et qu’ils ont été inspiré par Monseigneur Von Galen, surnommé le Lion de Münster et distingué par le titre de Bien-Heureux par Benoit XVI. Ces étudiants furent appuyés par leur Professeur de philosophe Kurt Huber, qui finit par rejoindre le mouvement et fut guillotiné tout comme Alexander Schmorell, par les Nazis. C’est dernier lui qui a écrit le 6ème Pamphlet appelant à la fin du Nazisme, dernier pamphlet du groupe, qui a été arrêté suite aux dénonciations d’un concierge.
Ce groupe de jeunes gens ont aussi dénoncé la Shoah dans leur deuxième tract . Je cite un autre passage de Wikipédia
.
A présent, j’en reviens à Traut Lafrenz dont vous remarquerez la maigreur de l’article qui lui est consacré en français. Mais, bon, il a le mérite d’exister. Traute Lafrenz — Wikipédia. L’article en allemand est bien plus complet. Je le résume ici. Traut Lafrenz née dans une famille d’instituteurs libéraux. En 1939 elle commence des études de médecine et elle est appelée par le service du travail du Reich (Reicharbeit Dienst) en Poméranie, là elle rencontre Schmorell, qu’elle avait déjà croisé auparavant. En 1941 elle rejoint l’université de Munich et participe à des réunions de la Rose Blanche. En 1942, elle transmet le 3ème volet de la Rose Blanche à un camarade qui parvient à le répandre parmi les étudiants. Après la diffusion du 6ème volet Sophie et Hans Scholl sont arrêtés. Traut Lafrenz quant à elle est arrêtée, peu après l’arrestation de Schmorell et de Huber, elle arrive à tromper les Nazis mais et de nouveau arrêtée en 1944. Elle est libérée par les Américains en 1945 et émigre aux États-Unis en 1947. Là elle poursuit ses études de médecine et devient directrice d’une école pour handicapés mentaux.
En 2009, elle reçoit la distinction Herbert Weichman de la communauté juive d’ Hambourg. Cette médaille récompense les personnes qui ont mérité de la communauté juive Herbert Weichmann – Wikipedia. (vous remarquerez que l’article n’existe pas en français!!!). Elle reçoit le prix en même temps qu’Elsa Werner, communiste juive allemande résistante Elsa Werner – Wikipedia (encore un article qui n’existe pas en français!!!). Ce prix Traut Lafrenz l’a reçu au nom de tous les membres de la Rose Blanche, martyrs des Nazis.
en fait… je vais faire une comparaison qui va vous paraître peut-être étrange…
J’ai lu beaucoup de livres sur la résistance Française durant la 2ème GM.
mais Aucun sur la résistance allemand…
Les résistants français se battaient contre l’envahisseur (et pas forcément contre les idées d’Hitler)
Les résistants Allemands comme Hans et Sophie Scholl, se battaient eux contre une idéologie,
et contre un dirigeant que personne n’avait voulu au pouvoir…
Hans et Sophie Scholl se battaient pour la liberté d’expression, pour un pays libre (comme les
résistants français) un pays où tout le monde aurait droit de vie…
Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point ils étaient jeunes, et à quel point leur vision
de leur pays sous le IIIème Reich était claire et précise.
Il est bien dommage que ce groupe de la Rose Blanche ait été éliminé relativement tôt,
l’Histoire en aurait peut-être été modérément changée, si ce groupe là avait pu continuer à
répandre leurs idées plus longtemps…
c’est un petit bouquin de 150 pages environ, mais qui ne m’a pas laissé de marbre…
mais je ne suis peut-être pas impartiale… J’ai toujours aimé les VRAIS héros…
Des phrases qui sonnent au combien juste !!!
Je ne sais pas si c’est le cas pour vous tous, mais grâce à AoMax, j’ai augmenté la rapidité de lecture, tellement les livres présentés font envie. Concernant ces héroïques jeunes gens, j’ai quand-même pu constater que d’autres livres français ont été écrits sur eux, certes ils ne font pas légion. Et tout comme Kissou33 avant qu’elle lise ce livre, je n’ai encore lu de livre sur la résistance au Nazisme en Allemagne.
Certes j’avais lu le récit que Konstanz von Schulteiss fait de sa mère de Nina Schenk von Stauffenberg. Cependant même si j’admire le sacrifice de cet officier ayant orchestré l’attentat contre Hitler. Je ne suis pas sûre que cela soit ouvertement contre l’idéologie d’Hitler qu’il se soit battu. Il est difficile de faire un choix quand on est soldat et veut demeurer loyal envers sa patrie, mais il est clair qu’il n’était pas Nazi.
Kissou 33
J’ai toujours pensé que tous les Résistants français s’étaient battu aussi contre les idées d’Hitler.
Cependant Kissou33, puisque tu as lu beaucoup plus de livres sur la Résistance que moi (je n’en ai lu aucun ), tu dois avoir des exemples en tête. J’aimerais savoir ce que tu entends par ce « pas forcément », y-aurait-il eu des Résistants qui avaient des idées facistes et antisémites ?
Le parcours de Daniel Cordier est , à ce titre , exemplaire. A l’origine maurrassien (nationaliste et antisémite ), ce grand monsieur a rejoint la résistance et est devenu le secrétaire de Jean Moulin.Un téléfilm a d’ailleurs été tourné d’après son livre « Alias Caracalla ». http://www.liberation.fr/societe/2013/05/27/la-vraie-vie-de-daniel-cordier-secretaire-de-jean-moulin-sur-france-3_905997
Dans l’émission de Laurent Ruquier , il exprime ses regrets à propos de son antisémitisme de jeunesse.
c’est justement l’exemple que j’allais cité, Michelmau, en réponse à Valdok ! (Cordier, qui n’a
su qu’après la mort de Jean Moulin dit « Rex », qui était vraiment son patron ! )
Ce n’est certes pas une généralité, mais certains résistants français, se battaient vraiment
contre l’envahisseur, mais pas contre ses idées… simplement parce qu’elles paraissaient secondaires…
Les résistants français étaient de tout bord politique (prend 2 exemple Jean MOulin, très à gauche,
et de Gaulle … de droite !)… ce n’était pas la politique qui réunissait ces Hommes, mais simplement
l’envie de faire tomber l’envahisseur…
A l’inverse le livre d’Inge Scholl, semble montrer pour le groupe de Hans et Sophie Scholl, c’était
Hitler et sa politique qu’il fallait abattre, l’envahisseur ils s’en moquaient… ce qui les dérangeait à eux,
c’était cette haine raciale qu’ils savaient malsaine…
Ceci dit Valdok… Lis le livre d’Inge Scholl et dis-moi ensuite ce que tu en penses ! je n’ai livré
que ma propre vision des choses, et je ne dis pas qu’elle est l’exacte vérité
chacun perçoit un livre tel que celui-ci, par rapport à ses propres connaissances, mais aussi
sa propre vie, ses propres idées (et idéaux)…
pour ma part, je vais essayer de trouver d’autres livres sur des résistants allemands, histoire
de voir si j’ai la même impression, ou pas
Je ne suis pas tout à fait d’accord quand tu dis qu’ils se battaient « contre un dirigeant que personne n’avait voulu au pouvoir ». Aux élections qui ont précédé la nomination d’Hitler à la chancellerie, le parti nazi a obtenu 33.6% des voix. Difficile de dire que personne n’en voulait !
De plus, c’est finalement assez normal que les résistants allemands ne se soient pas battu contre un envahisseur, puisqu’il n’y en avait pas. Il y avait un système régi par une idéologie qui leur déplaisait, mais point de force armée étrangère venue occuper militairement le pays et imposer ses lois.
Cela ne veut pas dire que 33,6% des Allemands aient voté pour un génocide.
De plus, faire passer ces élections de 33 pour démocratiques est une ineptie devenue vérité des vainqueurs. La mauvaise foi fait loi : qui n’a pas retiré son soutien au candidat pour lequel il a voté quand la réalité rattrapent les rêves et les promesses de campagne ? Qui n’a pas été révolté de ce que font des politiques après avoir été élus quelle que soit la sympathie qu’on avait pu avoir lors des grands discours ? Qui osera dire que les Allemands ont voté en 33 pour la Endlösung de 42 ? Le racisme et l’antisémitisme était à un exacte même niveau dans tous les pays européens. Les vainqueurs se lavent les mains à bon compte.
33,6 % des voix… c’est pas une large et écrasante majorité des voix… ça laisse presque 70 % de la population contre ou sans avis…
Quant au fait qu’ils ne se soient pas battu contre un envahisseur, oui c’est logique (et je n’ai pas dit le contraire je crois… ), je voulais simplement expliquer que le bouquin montrait la clairvoyance qu’ont eu Hans et Sophie Scholl et leurs collègues…
Avoir 20 ans en 1940 et envisager que le pays va à sa perte avec les idéologies qu’il véhicule, je pense qu’il fallait en
avoir dans la cervelle !
(d’ailleurs au passage, Hans Scholl a fait quelques temps dans les Jeunesses hitlériennes, et c’est peut-être cela qui lui a ouvert les yeux… paradoxalement… )
Tout à fait. Mais là, il était question de savoir si personne n’avait voulu les nazis au pouvoir, pas le génocide.
@Kissou: 33%, c’est certes loin des 50% (encore que, pas tant que ça), mais pour un 1e tour de législatives avec autant de partis en course, c’est un très bon score.