Dans un contexte où l’extrême fermeté du franc suisse nuit manifestement aux exportations helvétiques, la Suisse n’aurait-elle pas intérêt à adopter l’Euro ? Cette ascension inexorable du franc depuis quelques années conduit en effet les PME du pays – du fabricant de montres au fournisseur de produits chimiques en passant par le chocolatier – à exporter moins que les entreprises allemandes. Ainsi, dans une conjoncture de demande mondiale favorisant nettement les produits manufacturés de ces deux pays, c’est l’Allemagne qui en profite le plus du fait d’un Euro qui se maintient dans une fourchette de fluctuation relativement stable vis-à-vis du billet vert (entre 1.22 et 1.50 depuis deux ans) tandis que le dollar a dégringolé de grosso modo 1.20 à 0.89 contre le franc suisse pendant la même période… Cette appréciation sans précédent de la monnaie helvétique, certes due aux déboires de l’Europe périphérique, débouche néanmoins sur une croissance inférieure à celle de l’Allemagne attendue cette année à 2.6% mais prévue à seulement 1.95% sur 2011 pour la Confédération Helvétique. La Suisse subit ainsi la mauvaise gestion européenne et ce plus que l’Allemagne qui fait pourtant partie de cette Union !
Ce cauchemar que vivent les entreprises suisses n’étant pas susceptible d’être atténué par leur banque centrale – la Banque Nationale Suisse – qui a renoncé à enrayer le raffermissement de sa monnaie pour avoir perdu des sommes considérables et ce notamment en 2010
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Pauvres Suisses.