La Trümmerliteratur ?

Bonjour

Je voudrais savoir si l’un d’entre vous peut m’expliquer le courant littétaire allemand qui se nomme la Trümmerliteratur.
En effet je trouve très peut de choses sur Wiki à ce sujet.
Seulement ceci :

[i]La Trümmerliteratur
Après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1950 environ apparaît une littérature (la Trümmerliteratur) qui décrit l’Allemagne en ruines et la littérature allemande détruites.

Les principaux auteurs de ce courant littéraire sont :

Erich Kästner (Texte pour le cabaret munichois Die Schaubude)
Wolfgang Borchert (, Das Brot, An diesem Dienstag, Die Küchenuhr, Nachts schlafen die Ratten doch, Die drei dunklen Könige)
Günter Eich (Züge im Nebel)
Jan Molitor (Cavalcade 1946)
Arno Schmidt (Leviathan, Brand’s Haide)
Heinrich Böll (Haus ohne Hüter, Wo warst du, Adam?, Der Mann mit den Messern, Wanderer, Kommst du nach Spa?, etc. )
Wolfdietrich Schnurre (Ein Unglücksfall, Das Begräbnis, Auf der Flucht, Steppenkopp) [/i]

Je vous remercie d’avance de votre réponse et je vous souhaite à tous une bonne journée. :wink:

Puisque j’avais étudié entre autres « Haus ohne Hüter » (« Les enfants des morts ») de Böll en séminaire de littérature allemande moderne, je peux te dire que la « Trümmerliteratur » traite d’une génération déboussolée en quête de nouveaux repères moraux et matériels (enfants semi-orphelins, économie de survie au jour le jour, prostitution, marché noir, réflexions sur la responsabilité de la guerre, retours de captivité, difficultés de reprendre une vie « civile » et ordonnée, etc.). Bref, les tentatives d’un « retour à la normale » dans un pays et une économie ruinés.

Ah ! Très bien ! Je savais que c’est toi qui allait me répondre. :laughing:
Et il y a des trucs bien à lire ? Heinrich Böll a écrit des trucs bien ?
Une critique sociale par exemple ?
J’aimerais bien lire quelque chose qui tiennent la route sur « l’Allemagne le jour d’après ».
Merci de ta réponse. :wink:

fr.wikipedia.org/wiki/Heinrich_B%C3%B6ll

Merci. :wink:

Je te conseille Wolfgang Borchert, ses contes sont bien à lire et ambitieux quant à l’interprétation. Die Küchenuhr (motif du seul souvenir qui se fiche du débris autour) m’a touché quand nous l’avons lu à l’école, à l’age de 14 ans. Die drei dunklen Könige (conte de Noël mais ambiance sombre, version de la naissance de Jesus, mais cette fois-ci dans les sombles d’un immeuble détruit par les bombes) et Das Brot je connais aussi. Un enrichissement de la littérature, mais il est mort à l’age de 26 peu après la guerre. Alle Guten sterben viel zu früh. :cry:
A noter aussi sa mère, Hertha Borchert, qui était écrivaine de contes en bas-allemand.

Je ne connaissais pas du tout.
Je te remercie Avonle. :top:
Il y a pas mal d’œuvre de lui traduit en français.

Je pense que L’honneur perdu de Katharina Blum est une critique sociale, la critique surtout d’une certaine presse…Mais ce n’est plus de la Trümmerlitterratur, ça date de 1974.

Le seul que j’ai lu de la période d’après-guerre, c’est der Zug war pünktlich, sa première nouvelle, car elle est publiée en Bilingue chez Folio. J’ai adoré, même si c’est très sombre…

Enfin, je crois que j’adore Böll…

Je ne voudrais non plus pas trop lire de livres qui me mette le moral à zéro. :frowning:

Faut choisir mon vieux. Si tu as envie de rigoler, lis des humoristes ! :mrgreen:

Ben le problème, c’est que dans Tümmerliteratur, il y a « trümmer »…

Pour appréhender cette période, je conseillerais un auteur plus tardif mais un livre plus accessible que les originaux des témoins directs de l’époque:
KORDON, Klaus - Ein Trümmersommer
C’est écrit pour les adolescents, intéressant et pas torturé comme les Böll et autres Borchert, plus difficiles d’accès.

Ce compromis me semble acceptable. :wink: