La vraie crise de la valeur travail, par Thomas Philippon

Je viens de voir ce sujet sur LeMonde.fr et l’analyse faite par Thomas Philippon, professeur assistant à la New York University, sur la crise du travail en France donne une réponse nouvelle et intéressante :top: à ce problème récurrent, qui nous préoccupe tous :unamused: (cf: le sujet lancé par AllemagnOsaure) :

S’il y a bien en France une crise de la valeur travail, elle n’est pas celle que l’on croit. Il n’y a pas de disparition du désir de travailler. Contrairement aux idées reçues, les Français accordent plutôt plus d’importance au travail que la plupart des Européens, et ils sont parmi les premiers à enseigner à leurs enfants à travailler dur.

Lire la suite:
lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 239,0.html

Article assez pertinent je trouve. Ce que je vais dire fait un peu débat bistro, mais c’est vrai que j’ai rarement vu dans ma scolarité des gens qui ne voulaient vraiment pas travailler. Je suis assez d’accord avec l’article, et je trouve que c’est trés pertinent, mais pour trouver des solutions durable aux problémes du travail en France, il faut aller plus loin et proposer des vrais idées efficaces.
De mon experience, j’ai travailler dans un centre de loisirs dans lequelle je n’avais pas beaucoup de liberté, et j’ai pas aimé travaillé dans ces conditions. En revanche, le nouveau centre dans lequel je bosse en ce moment m’offre la possibilité de proposer des thémes et des activités à conditions de savoir les mener efficacement. C’est beaucoup plus plaisant de travailler dans ces conditions que dans celles du centre précédent.
Je sais que c’est un peu faible de se baser sur sa propre experience pour faire une généralité, mais je suis assez d’accord avec l’article. :sunglasses:

Je trouve aussi que l’analyse de Thomas Philippon est pertinente. Il y a en France un conflit entre les aspirations des employés et la rigidité de la hiérarchie. Dans certains pays la hiérarchie est encore plus pesante qu’en France (en Thaïlande par exemple, où je ne devrais faire aucune remarque à la chef du département de français, parce que c’est ma chef et qu’en plus elle est plus âgée), mais les employés le vivent mieux, parce que ça correspond à la culture du pays (pour reprendre mon exemple, les Thaïs ont l’habitude d’une hiérarchisation stricte de la société entière). Au contraire, en France on est bercé par « Liberté, égalité, fraternité » depuis l’enfance, mais chercher ces concepts au sein d’une entreprise équivaut souvent à la quête du Graal. :unamused:

Tout à fait d’accord avec l’article et vos remarques. Et comme on a pu en parler avec AllemagnOsaure, c’est vraiment pas courant de trouver de bon managers, qui savent à la fois être présents, motiver les troupes, et laisser de l’automie à leurs subordonnés. Je suis sans doute dans le cas inverse de beaucoup de gens car j’ai pas mal d’autonomie dans mon boulot, mais je peux vous dire que ça n’est pas forcément l’idéal, parce que l’autonomie, c’est la responsabilité mais qui ne vous apporte aucun avantage. C’est à dire que vous n’êtes pas payé pour les responsabilités que vous avez ni reconnu pour les risques que vous prenez ou le bon boulot que vous faites. Alors vous avez deux choix : faire correctement votre boulot, sans plus (alors les patrons disent oh ben dites donc, sont pas motivés les salariés !) ou faire mal votre boulot (mais alors là vous inquiétez pas, si personne ne vous félicite quand vous le faites bien, on saura bien vous retrouver quand vous le faites mal !).

Quant à l’envie d’entreprendre, eh oui c’est paradoxal, mais ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que l’envie ne suffit pas : il faut des sous, de la volonté, il faut surmonter la bureaucratie, et ensuite, il faut des telants de gestionnaire, de commercial et parfois de manager en plus de votre compétence dans votre coeur de métier. N’oublions pas qu’une grande partie des entreprises (plus de la moitié si je ne m’abuse) se cassent la gueule dans les trois ans qui suivent leur création (le fameux cap des trois ans).