L'Allemagne championne de la culture!!!

La culture a mille facettes en Allemagne. On compte quelque 300 théâtres et 130 orchestres professionnels entre Flensburg au nord et Garmisch au sud du pays; 630 musées d’arts plastiques aux collections remarquables composent un paysage muséal inégalé. La jeune peinture allemande, très vivante, rencontre un bel écho international. Avec quelque 94000 nouvelles parutions ou rééditions chaque année, l’Allemagne compte aussi parmi les grandes nations du livre ; 350 quotidiens et des milliers de magazines soulignent la vitalité du paysage médiatique allemand. Le cinéma allemand a renoué avec le succès, en Allemagne comme dans nombre de pays étrangers.A l’heure où la presse papier est menacée par le numérique, et en pleine période de crise,
cela fait chaud au coeur de savoir que l’art et la culture sont toujours à l’honneur au pays de Goethe!

[Edit modo : énième rappel ! Merci de citer vos sources ! Ce texte vient d’où ??
d’ici : canada.diplo.de/Vertretung/k … ciete.html
de là : tatsachen-ueber-deutschland. … no_cache=1
ou d’ailleurs ? ]

Enthousiasme partagé pour ce côté_là du Rhin.
Je n’ai pas de chiffre pour cela, mais de ce côté-ci aussi cela sent bon la culture. Si j’en crois mon vécu de « parigotte », vu le nombre de personnes que je croise chaque jour dans les transports en commun, livre en main, voir même maintenant liseuse, jeunes comme vieux, c’est bon signe :wink:

Tout dépend de ce qui constitue leurs lectures. Le dernier « Harlequin » ou un bouquin intéressant présenté à partir de 1 h du matin à la télé… Les librairies ferment et pas seulement à cause d’Internet, la presse écrite est en chute libre… Lorsque je regarde le programme de télévision, les « prime times » sont rarement du genre à apporter la culture dans les chaumières. La culture? Où est-elle au quotidien?

La culture a une belle longueur d’avance en Allemagne et malgré le numérique ce n’est pas près de changer.

En fait, je ne parle que de ma propre expérience et je n’ai jamais vu de personnes lire Arlequin dans le métro parisien, même les mamies :astonished: :astonished:
Arlequin, tu dis,??? Ca m’étonnerait que beaucoup de jeunes lisent cela. Ceux qui ne lisent pas, pour moi cela serait plutôt les minettes avec leur portable qui hurlent à fond leur conversation ou les mecs avec les jeux vidéo ou leur gros casque sur la tête pour écouter leur musique préférée.
Chacun donne son point de vue mais je me garderais de généralisation non fondée sur des études sûres au sujet du rapport que nos deux pays entretiennent avec la culture.

Pour moi, Arlequin c’est plus trop un truc d’actualité.

A Paris cela m’amuse beaucoup de regarder les livres que les gens lisent. Des livres sortant des bibliothèques municipales, parfois usés et cornés jusqu’à la corde, parmi lesquels beaucoup d’ Amélie Nothomb, de Prix Goncourt, de classiques, quelques auteurs américains, et… aussi incroyable que cela puisse paraître beaucoup d’ Haruki Murakami. Dernièrement une de mes découvertes fut une fille qui lisait du Steinbeck, etc… etc… Puis le Best-read semble être le Coran, après la Bible dans ses interprétations évangélistes. Pour les journaux j’ai noté, le Canard Enchaîné, l’ Equipe et le Monde, les journaux de mode ou press people - surtout les femmes, et pas nécessairement jeunes … Et bien sûr,les journaux gratuits que l’on retrouve partout et aussi et trop souvent par terre.

Pour finir la France c’est quand même le pays où la philosophie est enseignée en classe de lycée. Encore une fois, c’est mon expérience d’habituée des métro parisiens et rien de plus…

Si ça peut te rassurer, la télé germanophone est encore pire…

Harlequin, je dis, en effet. Avec un H, ce n’est pas une faute d’orthographe. Ne pas confondre avec un arlequin…. En général, les lectrices les achètent par 3 ou plus. Ca marche tellement bien que l’éditeur a créé des nouvelles séries, que ces bouquins sont vendus en téléchargement et en numérique. Je viens de regarder le site de l’éditeur, c’est édifiant. Alors admettons que ce soit mon point de vue. Seulement je sais ce que je vois dans l’avion. Ce que je vois en TGV 1ere classe et en 2e classe.Ce ne sont pas les mêmes lectures. Je ne suis pas Parisienne, mais je peux imaginer que selon la direction du métro ou du RER les lectures ne sont pas les mêmes lectures non plus.

En faisant des recherches, je réalise que je n’ai pas si tort que cela.

lafeuille.blog.lemonde.fr/2012/0 … -sociales/

Même si l’enseignement de la philosophie est plus compliqué en Allemagne parce que chaque Land a son propre ministère de la culture qui a une indépendance importante dans les décisions concernant l’enseignement, on enseigne la philosophie. Ce n’est pas parce que l’on n’enseigne pas la philo comme en France, que les Allemands sont incultes sur ce plan. Je me souviens de discussions animées avec le prêtre qui nous enseignait la religion en première et en terminale.

philosophie.ac-amiens.fr/archive … magne.html

Il y a actuellement un peu plus que 10 % de bacheliers qui font 8 h de philo en terminale littéraire. En filière scientifique ça descend à 2 heures. Si on fait le total d’heures sur une année pour la France où les vacances scolaires sont les plus longues au monde, il y a de quoi réfléchir. Par contre, revoir les règles élémentaires d’orthographe et faire faire des dictées en terminale, ne serait pas inutile ….

En Allemagne l’Abitur ouvre la porte à l’université et à l’enseignement supérieur. Il garantit une culture générale importante pour la filière scientifique ou littéraire. Il est impensable que l’on ne maîtrise pas l’orthographe en entrant à l’université. J’ai toujours pensé que les bacs professionnels en France sont insensés. Un apprentissage et un brevet de maîtrise sont bien plus utiles et réalistes. Mais je suis HS.

Pour terminer, j’aimerais rappeler que j’ai la double nationalité : française et allemande. Il n’y a aucun favoritisme de ma part.

Pour mettre un peu d’eau dans le vin de Münsterspatz, il est bon de rappeler que même si la France a plus de vacances que nombre de pays, nous avons un nombre d’heures de cours par an plus élevé que dans beaucoup d’autre pays, et donc une moyenne d’heures par jour de cours particulièrement haute.

ici les chiffres de 2007: 44.snuipp.fr/spip.php?article1245

Sinon, je ne suis pas certain que l’Abitur allemand garantisse une culture générale plus solide que le bac français. Je ne peux pas parler pour l’Allemagne que je ne connais pas, mais en ce qui concerne l’Autriche (au système très proche de l’Allemagne), je me permets d’affirmer que c’est même le contraire.
Concernant l’orthographe, aussi ahurissant que cela puisse paraître, il y a des germanophones qui ne maîtrisent pas l’orthographe de l’allemand. En témoignent certaines confusions fréquentes du genre dass/das, wer/wär’…

tiens…je serai du même avis que toi Mislep ! Pour avoir discuté avec plusieurs allemands de ma génération, qui avaient tous suivi un cursus scolaire identique (et tous pratiquaient au moins 2 langues étrangères), ils avaient un déficit énorme en connaissance littéraire de leur pays… Dans un groupe de 5 personnes, j’étais la seule à ne pas pouvoir pratiquer 2 langues étrangères (mon anglais est très scolaire, je n’en ai fait que 4 ans), et j’étais aussi la seule à avoir lu Kafka et sa Verwanderung/ Métamorphose… Bizarre non ?
J’ai eu l’impression que les Abitur allemands étaient plus ciblés sur la profession future, que sur la culture générale.
(mais c’est une impression, je ne peux pas faire une généralité, de cette discussion d’un soir)

et pour répondre à Münsterplatz, j’ai fait un bac techno avec 3 heures de philo par semaine… et j’ai adoré la philo !! (ce n’était pas le cas d’une partie du reste de la classe :laughing: )… Ce n’est pas le nombre d’heures de philo par semaine qui compte dans une scolarité, c’est la façon dont ce cours est abordé, et ce que l’on en tire au final…

Quant à faire des dictées en terminale, pourquoi pas, mais la mauvaise orthographe ne se rectifiera pas en terminale, la mauvaise orthographe vient de l’école primaire, et ensuite… elle persiste ! par fainéantise, par manque d’attention…
j’avais une copine au collège, qui écrivait tonneau : tonno… :laughing: (au pays des vignobles c’est bête quand même !! )

et pour clore mon intervention, je ne sais pas si un pays peut être "Champion de la culture ! "… Je pense que chaque pays peut l’être, mais à un niveau de connaissances culturelles différent.

Au pays des vignobles, le comble, c’est d’écrire « ton eau ». :mrgreen: Sinon, peut-être une amatrice de pizza « tonno » (thon).

Je déplace car cela n’a finalement pas beaucoup de rapport avec la littérature… :wink:

En tentant de répondre à Munsterspatz hier, je me suis rendue compte que ce n’était pas tellement le fait que l’on qualifie l’Allemagne ou que la France … ou encore le Cameroun de pays champion de la culture. En fait , j’aurais aimé que l’on dise cela d’un pays non européen, pour changer :wink: .
Mais ce qui me dérangeait c’était tout simplement l’affirmation dire qu’un pays est champion de la culture.

Tout d’abord de quelle culture s’agit-il ? Cette étiquette on la met partout, aussi bien aux romans d’Alexandre Dumas qu’aux livres de la collection Harlequin, d’accord avec toi sur ce point Munterspatz. Mais les romans d’Alexandre Dumas n’étaient-ils pas considérés alors comme les Harlequin d’aujourd’hui? Les musiciens classiques d’alors n’étaient-ils pas mis à l’enseigne des musiciens populaires d’aujourd’hui? Combien se sont offusqués devant le carré noir sur fond blanc de Kasimir Malevitch en s’écriant "ce n’est pas de l’ar"t? De plus n’ayant vu aucun chiffre pour mesurer le soit disant quotient culturel d’un pays, je reste dans ma confirmation qu’il est difficile de définir la culture, et c’est tant mieux.

Tant mieux parce que , les régimes totalitaires ont été nombreux à vouloir comptabiliser la culture avec précision : ce qui était de l’art ou de l’art dégénéré par exemple, de la littérature ou des écrits voués à l’autodafé… A quoi sert un soit disant taux de scolarité élevé si l’on envoie les gens à l’école que pour les endoctriner?

Ce n’est pas une réponse mais la confirmation de la difficulté de définir la culture et de transmettre le savoir que je vous propose. Cette interrogation est dus à deux éminents transmetteurs de savoir Regis Debray et Richard David Precht.

J’avoue que ma préférence va pou la démonstration de Richard David Precht, dont j’ai lu ou plutôt écouté l’un des ouvrages de vulgarisation philosophique « Wer bin ich und wenn ja wie viele ? ».

Cela se passe à Avignon, la ville de mon enfance et j’espère que cette écoute ravira vos oreilles autant que les miennes,

La championne de la culture!!! bientôt sous protection comme patrimoine mondial de l’UNESCO ?

C’est en tout cas ce que propose l’Association des théâtres et orchestres allemands
qui voit disparaître la culture à cause des coupes budgétaires.

Ici l’article complet

Je confirme ce que dit Kissou, les Français connaissent mieux leurs classiques que les Allemands, malheureusement. Je ne sais pas si le système scolaire y est pour quelque chose, mais je le suppose, le système français enfonce davantage les classiques dans les têtes des élèves. Évidemment, comme on le dit ici si souvent, tout dépend de la personne, et il y a également en Allemagne beaucoup de gens qui lisent leur Kafka, Thomas Mann, Fontane ou autres Hesse. Mais les classiques sont moins bien connus par la « grande masse » et moins présents au quotidien, je dirais. J’ai de nouveau eu cette impression tout récemment ayant lu quelque article politique sur Internet (je ne sais même plus exactement de quoi parlait cet article), et ayant parcourru aussi quelques commentaires rédigés par des internautes en-dessous. Pas mal de personnes avaient écrit des commentaires tels que « Ubu roi par excellence ». Une telle référence littéraire m’a étonnée, je crois qu’on trouverait moins facilement des commentaires semblables en Allemagne, à moins qu’il ne s’agisse de journaux d’un niveau très élevé.

Je pense qu’il y a un néerlandais qui connait mieux le père Ubu que la majorité des Français (même si l’expression « situation ubuesque » est relativement connue ), il s’agit de Dick Annegarn qu’on n’entend plua assez à mon goût.
Le Père UBU : Dick Annegarn - YouTube Le Père Ubu

Dans un pays pas très loin d’ici
Dans un pays plat aussi plat qu’un plat
Aussi petit qu’un p’tit confetti
Il y avait pas d’loi et chacun pour soi

(Refrain)
Il avait un tout petit zizi et un gros cul
Le père Ubu
Sa madame était une femme infâme et toute dodue
La mère Ubu

Bêtes et méchants les deux emmerdants
N’aimaient que l’argent et la crème Mont-Blanc
Ils avaient un plan pour un coup d’état
Pour un pif pouf pan avec un bazooka

(au Refrain)

Puis le jour vena où Ubu et le roi
Se rencontra twist yayaya
Après l’entrevue tout à cul
Merdre dit Ubu et le roi est mouru

PS ; les fautes de français sont volontaires ! :smiley: