Si les Français sont dorénavant habitués aux fausses allégations et autres sorties hasardeuses de Nicolas Sarkozy et ses amis politiques, les Allemands, eux, sont en train de découvrir que les dirigeants hexagonaux ont tout d’une bande de branquignoles et ridiculisent la France sur la scène internationale. L’analyse de Gilbert Casasus, professeur d’études européennes.
Le jour même où « l’affaire Bettencourt » faisait l’objet d’une question dans la version allemande du jeu télévisé « Qui veut gagner des millions ? », la presse d’Outre-Rhin s’est longuement moquée de Nicolas Sarkozy. Dépeint par la première chaîne allemande ARD comme l’emblème d’une France comparée à coq passablement déplumé, le Chef d’État français a réuni sous son nom toutes les critiques des médias allemands. A l’unisson, ils n’ont pas admis ses propos selon lesquels Angela Merkel aurait également envisagé d’évacuer des camps de Roms en RFA. Assurée du soutien de l’ensemble de la classe politique allemande, y compris de celui du leader historique et charismatique de la Linke Gregor Gysi, la chancelière a eu beau jeu de démentir immédiatement les allégations du président de la République française. Partagée entre le sentiment de sauvegarder l’excellence des relations franco-allemandes et la volonté de ne pas tomber dans le piège grossier dans lequel Nicolas Sarkozy a tenté de l’entraîner, la numéro un allemande a préféré parler de « malentendu ». Toutefois, profitant du faux-pas de « son ami » français, elle a indéniablement marqué un point dans cette sourde rivalité qui l’oppose à Paris pour affirmer le leadership politique de l’Allemagne au sein de l’Union européenne.
desirsdavenir.blog.fr/2010/09/21 … s-9429430/
Trés bonne analyse de l´auteur
jean luc