[i]En dépit d’un passé douloureux, les relations de voisinage n’ont cessé de s’améliorer.
L’année prochaine, Angela Merkel pourra faire le trajet Berlin-Varsovie dans sa grosse Mercedes par l’autoroute A2, qui reliera alors directement les deux capitales. Des centaines d’ouvriers chinois s’activent jour et nuit, sept jours sur sept, au milieu des champs de patates polonais, pour achever le dernier tronçon à temps pour l’Euro de football 2012. En attendant l’inauguration de cet axe, symbole d’une réconciliation réussie entre l’Allemagne et la Pologne, la chancelière allemande se posera à Varsovie en avion, ce mardi matin. Flanquée d’une imposante délégation de ministres, elle y est attendue pour fêter les 20 ans du traité d’amitié germano-polonais.
Le 17 juin 1991 le chancelier Helmut Kohl et le premier ministre polonais, Jan Bielecki, s’étaient dits «résolus à refermer le chapitre douloureux du passé et à renouer avec les bonnes traditions, qui ont gouverné notre histoire commune pendant des centaines d’années». Vingt ans plus tard, la ligne Oder-Neisse, reconnue officiellement comme frontière par Kohl, n’existe plus que sur les cartes. Depuis l’adhésion de la Pologne à l’UE en 2004, la région de l’Oder s’est muée en trait d’union entre les deux voisins. Lorsque le prix du sucre explose à l’Est, les Polonais dévalisent les magasins allemands en «or blanc». Les Allemands achètent leur tabac, moitié moins cher du côté polonais.[/i]
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« Vergesst nicht : Wer Unrecht lange geschehen lässt, bahnt dem nächsten den Weg. »
Willy Brandt