La semaine dernière, Angela Merkel sonnait le glas du multikulti - modèle multiculturel - mais Gilbert Casasus, professeur et chaire en études européennes, nous rappelle que la religion et plus encore l’appartenance religieuse ont toujours joué un rôle important dans la vie politique allemande.
L’appartenance religieuse des citoyens a toujours joué un rôle primordial dans la politique allemande. Les débats entre membres de l’église « évangélique » et l’église catholique ont fort souvent défrayé la chronique. Quant à l’influence de ces deux églises, elle n’a jamais été démentie par les faits. De surcroît, nombre de partis ont recruté leurs cadres et leurs futurs élus dans plusieurs organisations confessionnelles. Outre les différents ecclésiastiques qui sont venus garnir les rangs du Bundestag, on se souviendra que le successeur de Willy Brandt à la Mairie de Berlin ne fut autre que le pasteur Heinrich Albertz, que l’un des hauts responsables de l’église évangélique de la DDR, Manfred Stolpe a été le premier Ministre-Président du Brandebourg, avant de rejoindre le cabinet de Gerhard Schröder, et que la RFA a failli élire, le 30 juin dernier, un pasteur au poste de Président de la République. En effet, Joachim Gauk avait réuni un nombre important de suffrages sur son nom, contraignant son adversaire Christian Wulff à trois tours de scrutin.
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jean luc