Je vous laisse remplir .
Mon impression est celle d’un enfumage total. Je ne vois pas très bien le rapport entre une fusillade à Moosach et la fermeture de la gare centrale. Cela me semble plutôt une répétition générale d’un « worst case », mobiliser le maximum de forces, montrer de la présence, tout en appelant instamment la population à ne pas poster de prises de vues sur la toile, pour ne pas donner d’informations sur la localisation des forces de l’ordre. On lance le bruit d’une deuxième fusillade, qui justifierait le blocage sur une grande échelle. La police se couvre. On ne pourra pas lui reprocher de n’avoir rien fait. Un anti-Nice en quelque sorte. Bref, un aperçu de ce que pourrait être l’état d’urgence dans une métropole. Sinon, de deux heures de blabla, il ne ressort aucune information concrète. Toutes les chaînes nationales bloquées en continu, du jamais vu (d’habitude, quand survient un événement d’importance, on a droit à un « Brennpunkt » de 15-20 minutes, et l’on passe après à la suite du programme. Mais là, c’était comme une préfiguration de ce que pourrait être l’état d’urgence en Allemagne… Pauvres Allemands, si innocents, si peu préparés au terrorisme…Quel matraquage, ce soir !
Le petit terrorisme au quotidien, les incivilités qui s"accumulent et qui attaquent vos valeurs, vos habitudes, c’est pire, et ça fait vraiment mal, parce que là, ça vous touche directement aux tripes…
Tout est fait pour rassurer les gens, pour agir vite et beaucoup quitte à se demander plus tard si c’était bien agir car c’est pas le moment là. C’est aussi une suite de la St Silvestre de Cologne, les politiques sont très sensibles, le ministre de l’intérieur venait d’aterrir à New York, il annonce par tweeter qu’il rentre illico. La confusion fait le reste ce soir, on y verra plus clair demain, plus tatd. En attendant, le maximum de police, le maximum de précaution car il va y avoir une campagne électorale après ça et tout le monde ici, en Allemagne, pense à AfD, Pegida et compagnie.
J’ai du mal à reprocher aux autorité d’en faire autant, même si ce devait s’avérer trop. Pas après Nice, pas après Orlando. Personne ne semble savoir si des tueurs sont encore en vadrouille, échappé. Alors ils font tout, pour ne pas risquer de ne pas avoir tout fait.
Les journalistes ont bon dos ; quand ils ne disent rien , on le leur reproche et quand ils en disent trop , pour certains ,…c’est du matraquage médiathique.
Tout d’abord je tiens à m’excuser d’avoir juste mis le titre sans vraiment remplir.
Et oui j’ai agi sur l’émotion, et oui cette sucession d’actes suicidaires meurtriers dérangent le respect que j’ai de la vie humaine. Puis j’en ai ras le bol de toute cette merde, non seulement des actes terroristes mais des propos qui divisent la population pour un oui ou et un non. Si l’on pouvait appeler au respect mutuel: le fléau ce n’est ni les flics, ni le gouvernement, ni la presse, on n’est pas en Turquie - ou devrait-on plutôt direchez Erdogan
Le fléau c’est le terrorisme, qu’il soit de Daesch ou non. Voilà tout. Ce matin quelqu’un m’a donné le sourire, un Californien interrogé par la presse qui se trouve à Munich. Voilà à peu près ce qu’il a dit : « vous savez, je suis Californien, alors quelque que soit ce qui peut arriver en Europe, je me sentirai toujours plus en sécurité que chez moi. » Et que dire de ces gens qui (sur)vivent en Syrie, en Lybie, en Erythrée et j’en oublie … L’Allemagne rattrapée par le terrorisme, c’est le titre qui plus ou moins énoncé de cette façon, on rencontre souvent dans les journaux, depuis l’attentat du train bavarois commis par un terroriste Afghan mineure… Rattrapée par le terrorisme, c’est à craindre effectivement, même si pour l’instant cela n’a heureusement rien à voir avec les attentats de Paris (vendredi 13 novembre 2015) et du 14 juillet à Nice. Des dates que la presse aurait très bien pu utiliser si elle avait voulu faire sensation.
Mais ce qui à mon sens le plus à craindre, c’est que l’Allemagne se laisse rattraper par la division de la population et la montée du populisme haineux.