L’entrepôt dont il est question dans l’article se trouve "quelque part dans le Brandenburg ", à 100 km environ de Berlin.Klaus Müller est , contrôleur en chef de l’Office fédéral pour l’agriculture et l’alimentation. Depuis 8 ans, il contrôle l’état des provisions stockées dans quelques 150 entrepôts nationaux secrets.
550.000 tonnes de blé , 75.000 tonnes de seigle , 100.000 tonnes d’avoine sont entreposées là « en cas de besoin ». On trouve également du lait condensé, du riz, des petits pois et de lentilles dans des dixaines de milliers de sacs de jute entassés.
L’idée d’accumuler des réserves alimentaires en grandes quantités date des années 80 , alors que le conflit est- ouest était à son paroxysme .Voilà 30 ans que la guerre froide a pris fin, mais il semble que pourtant personne n’ait eu l’idée de remettre une telle démarche en question.Et les conditions dans lesquelles ces provisions doivent être stockées sont très strictes ; pas à proximité de grandes villes et encore moins dans le voisinage de « zones critiques » telles que centrales nucléaires ou dépôts importants de carburants. A part les gens qui travaillent à l’Office pour l’agriculture et l’alimentation du ministère , personne ne sait où se trouvent ces réserves. Elles doivent d’ailleurs être à l’abri de tout pillage éventuel.
Riz d’Italie, lentilles du Canada, petits pois de Hongrie, on ne trouve là que de la marchandise de première qualité.
Les frais d’achat, de stockage et d’administration se sont montés de 2001 à 2010 à environ 150 millions d’euros, soit, environ 20 centimes / citoyen/ an.
800.000 tonnes de denrées alimentaires sont ainsi entreposées dans toute l’Allemagne , ce qui fait environ 10 kilos par citoyen. Qui peut se satisfaire de 500 grammes de céréales par jour peut tenir plusieurs mois sur les réserves fédérales.
Mais que faire d’un sac d’avoine en cas de crise ? Il faut déjà la moudre pour ensuite la transformer en pain et cela peut prendre des semaines. La Cour Fédérale des Comptes a calculé que pour traiter la totalité des réserves d’avoine, il faudrait environ 6 mois !!!
A part la République tchèque et la Hongrie, aucun pays de l’Union Européenne ne dispose de telles réserves. Bien sûr, les critiques fusent, surtout de la part des institutions financières de l’état.Depuis 30 ans, un scénario comme celui d’une rupture durable de l’approvisionnement est de plus en plus invraisemblable.
Tous les dix ans, les céréales sont remplacées; elles sont vendues à des négociants qui se ruent sur la marchandise en raison de sa qualité et des grandes quantités concernées.Bien entendu, ces denrées sont régulièrement contrôlées afin d’éviter les dégâts causés par d’éventuels prédateurs.
8000 tonnes de blé stocké donnent environ 5000 tonnes de farine, soit, à peu-près 1 million de pains.L’avantage d’avoir ici des matières premières, c’est qu’on peut les gerder plus longtemps ( environ 10 ans et plus pour des céréales) alors que la farine s’abime au bout d’un an.
La Suisse, de son côté, a une autre pratique; elle a conclu des accords avec des partenaires commerciaux qui doivent l’approvisionner en cas de besoin. Les autorités allemandes étudient l’option helvétique et pèsent le pour et le contre.Une décision devrait intervenir fin 2013.
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Et en France, on a un truc de ce genre ?
Je ne pense pas. D’après l’article, seul la République Tchèque et la Hongrie se livrent à ce genre de pratique.
En Suisse on a les abris anti-atomique dans chaque maison ou immeuble…la plupart utilisé comme cave
Pas tout à fait la même optique .
Non mais même inutilité …en théorie