L’Allemagne entend participer de manière constructive à une vaste réforme du Fonds monétaire international (FMI), dont les 184 pays membres étaient réunis ces derniers jours en congrès annuel à Singapour. Le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück s’est prononcé à cette occasion pour une nouvelle formule de quotes-parts qui prenne davantage en compte l’ouverture des économies nationales et leur intégration dans l’économie mondiale. Il a également estimé que la révision de la formule des quotes-parts ne devait pas conduire automatiquement à une augmentation du capital de l’organisme de crédit multilatéral.
Les représentants des 184 pays du FMI se sont entendus à Singapour sur un accroissement ad hoc des parts de capital versées par la Chine, la Corée du sud, le Mexique et la Turquie. La décision prélude à une révision plus générale de la formule des quotes-parts qui a pour but de rééquilibrer les versements des différents États et, par là, leur influence respective et leur accès aux fonds du FMI.
Selon M. Steinbrück, il faut faire dépendre une augmentation générale des quotes-parts, et par conséquent un accroissement du capital du FMI, de l’état des liquidités de l’institution. Il conviendra donc d’examiner de manière probante les besoins financiers du FMI avant de décider une augmentation des sommes versées par les États membres. Le ministre allemand souhaite également que l’augmentation des quotes-parts des pays émergents aille de pair avec un renforcement de leurs contributions à l’aide au développement.
M. Steinbrück s’est par ailleurs prononcé pour une plus grande flexibilité des taux de change des pays asiatiques afin de réduire les déséquilibres mondiaux. Il a également appelé les participants du congrès annuel à de nouveaux efforts pour remettre en marche le cycle de négociation de Doha au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Source: www.amb-allemagne.fr
Titre original: L’Allemagne veut participer de façon constructive à la réforme du FMI