Sur le site de l’Académie de Versailles,quelques renseignements interessants concernant les langues les plus demandées pour l’emploi (recherche effectuée du 1er janvier au 30 septembre 2007.)
Parmi les pourcentages sur les 10 langues les plus demandées,ce qui m’étonne particulièrement,c’est la proportion relativement faible attribuée au Russe par rapport à l’Italien et à l’Espagnol.
Enfin, je trouve que ce serait aussi intéressant de détailler un peu plus pour savoir si les annonces demandent une langue ou deux langues et si elles le demandent obligatoirement ou facultativement (parce que ce qu’on voit le plus souvent quand même, c’est « anglais obligatoire autre langue souhaitée » (et parfois l’autre langue n’est même pas précisée - j’aimerais bien voir si on se pointait avec anglais-tagalog ! ))
Et je trouve que c’est pas exactement la même chose que « allemand obligatoire » et « allemand souhaité ».
Mais bref. Sinon, pour le russe, je suis pas tellement étonnée (ce qui m’étonne plutôt, c’est que le polonais soit aussi haut par rapport au russe) : d’abord on a finalement pas tant de relations commerciales que ça avec la Russie (beaucoup moins qu’avec l’Italie ou l’Espagne) et j’ai l’impression générale (mais alors là c’est du domaine du ressenti) que les Français ne vont pas tellement vers la Russie, mais plutôt le contraire, et de fait, c’est plutôt les Russes qui font l’effort de parler français (ou anglais, ce qui les rend relativement compatibles avec les Français).
Ce qui me choque plus, c’est la position du chinois, car j’aurais pensé justement que les entreprises françaises avaient une politique beaucoup plus proactive vis-à-vis de la Chine, mais faut croire que ça ne passe pas par la langue en tout cas !
Pour ce qui est du Russe,j’étais un peu étonné,étant donné qu’il était la première langue de tous les pays du bloc- est ,du temps de l’Union Soviétique et pouvait,à ce titre,jouer le rôle que l’Anglais joue dans le reste du monde.
Pour ce qui concerne le Chinois,je me demande si le commerce international avec la Chine n’est pas une affaire sino-chinoise entre huaqiao(chinois de la diaspora) et chinois continentaux.
Ah oui. Mais je crois que j’ai eu l’occasion de le dire (c’était peut-être pas ici ?), le russe ne subsiste guère comme lingua franca il me semble. Ca reste avant tout la langue de l’envahisseur, donc pas très aimée…
Enfin je parle des pays d’Europe centrale bien sûr, pour l’ex-URSS c’est autre chose (mais de toute façon c’est pas avec le Kazakhstan ou la Géorgie que la France a le plus d’échange commerciaux, je suppose…)
Bonne question… Je pense que c’est loin de se limiter à ça (il y a beaucoup d’exemples de multinationales qui travaillent avec la Chine, par exemple Danone, je ne crois pas qu’ils passent par la « famille » - et aussi de plus petite boîte, notamment celle de ma soeur, où il n’y aucun intermédiaire chinois, mais personne qui parle chinois non plus, c’est tout au baragouinage anglais), mais ça joue peut-être un rôle non négligeable, c’est vrai !
De toute façon, vu le niveau réel qu’il faut pour travailler dans une langue étrangère, les entreprises et les administrations ne cherchent même pas les langues qu’ils considèrent à tort ou à raison comme introuvables.