Laufen est une petite ville de 7300 habitants située en Bavière. Elle fait face à Oberndorf bei Salzburg, de l’autre côté de la Salzach qui marque la frontière entre l’Allemagne et l’Autriche.
Si Laufen n’a pas beaucoup de monuments remarquables, c’est l’ensemble du petit centre historique qui fait son charme. Situé sur une sorte de presqu’ile (le fleuve fait un demi-tour), il est parfaitement conservé dans un style homogène et se caractérise par de nombreuses maisons colorées, de petites rues charmantes et quelques passages.
On notera tout de même l’église principale, étonnamment grande pour une ville de cette taille. De plus, dans une région où le baroque est roi, le style gothique peut surprendre.
A signaler qu’une localité appelée « Laufen » se trouve nécessairement sur un cours d’eau, généralement avec un fort courant, puisque ce nom signifie « rapides ».
A propos d’Essen, il existait en Allemagne des formulettes mnémotechniques pour apprendre la géographie, voire en l’occurrence la géographie ferroviaire, telles que « Berlin lehrte Dortmund essen » (Berlin a appris à manger à Dortmund), pour mémoriser la principale artère est-ouest de Prusse, qui partait de la gare de Lehrte (sur l’emplacement de l’actuelle Hauptbahnhof) à Berlin en direction de la Rhénanie. Lehrte était un important noeud ferrovaire nord-sud/est-ouest dans le Hanovre.
Il en existait aussi pour apprendre les fleuves et leurs affluents. Et puisque nous parlons de Laufen sur la Salzach, affluent de l’Inn, un classique du genre : « Iller, Lech, Isar, Inn fließen rechts zur Donau hin. Wörnitz, Altmühl, Naab und Regen kommen ihr von links entgegen. »
Les Français, quant à eux, n’étaient pas en reste pour l’étude des départements et de leurs préfectures. Pour Kissou, un exemple pas piqué des charençons : « Des filles du bordeau, elle est la plus gironde. » Et aussi, pour le suivant de la liste : « Mon pet lié au tien sort des draps en héros. »
