l'Autriche et la Hongrie

je m’interroge sur la manière dont les hongrois ont perçu l’éclatement de l’empire austro-hongrois en 1918.
alors qu’il y avait énormément de revendications autonomistes, je suis surpris du nombre de « nostalgiques ».
nostalgiques d’une image d’Epinal ? j’ai eu à faire majoritairement aux descendants de la population autrichienne émigrée en Hongrie du temps de l’impératrice Marie-Thérèse ? l’histoire post-1918 n’a pas été très « glorieuse » ?
des idées ?

Trianon, ça ne suffit pas, non? C’est pourtant assez clair! :smiling_imp: Nem, nem, soha!
Ils ont fait sécession, transformant leur essai de 1867, et ils se sont fait b… dans les grandes largeurs. Ils ont eu droit à un traité de paix pire que Versailles et St-Germain. Et ils ne s’en sont jamais remis.
Parce qu’il faut bien se dire une bonne chose, et cette mentalité s’affirme aujourd’hui plus que jamais, surtout avec les rigolos du Jobbik: l’Autriche, c’était encore relativement civilisé, le règne du « Proporz » dans tous les domaines, surtout linguistique, tel que nous le connaissons encore aujourd’hui au Sud-Tyrol. En Hongrie, le tableau change: la couronne de St-Etienne, même quand il n’y a plus de roi, avec un régent avide de revenir à l’avant-Trianon d’un coup de gomme, la trique, avec l’usage de la seule langue hongroise obligatoire partout, avec n’importe qui, un système électoral aberrant où 1 électeur magyar vaut 100 électeurs non-magyars. (Tót ember, nem ember, un Slovaque n’est pas un homme, ce qui explique la partition de la Tchécoslovaquie entre pratiquement le passé autrichien et le passé hongrois).
Depuis 1867, quand ils ont pris la grosse tête avec le Compromis, à la suite de l’affaiblissement de la position autrichienne face à la Prusse et à l’émergence des Etats italiens, les Hongrois vivent au-dessus de leurs moyens. Budapest, créée en 1872, s’est voulue une rivale de Vienne, encore plus brillante. Leur nostalgie, c’est le retour à la Grande Hongrie, dans ses frontières naturelles des Carpates. Mais dans les années 90, alors que les anciens « pays frères » négociaient leur adhésion à la Communauté européenne, les nationalismes se sont fait jour, tant en Hongrie que dans les pays qui se sentaient menacés par une résurgence magyare, en Slovaquie et en Roumanie notamment.

wouf, wouaf, il faut que je relise tout cela à tête reposée.
là tout de suite, cela me donne autant la migraine qu’un roman de Szabo. :wink:

Le problème des Hongrois c’est qu’ils se sont toujours retrouvés du coté des vaincus comme les Bulgares mais au moins eux ont pu récupérer la Dobroudja du sud alors que les hongrois ont encore perdus quelques villages près de Bratislava.
Pas de bol. :mouaif:

Tiens donc! Ils n’ont rien perdu du tout après 1945, ils ont simplement rendu au traité de Paris en 1947 les territoires que leur avaient accordé les arbitrages de Vienne.

Au Traité de Paris de 1947 la Hongrie :

 - était ramenée à ses frontières du 1er janvier 1938 [b](moins trois villages dans le Győr-Moson-Sopron, transférés à la Tchécoslovaquie)[/b],
-  payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS,
-  payait aussi 100 millions de dollars à la Yougoslavie et à la Tchécoslovaquie.

Il s’agit de trois villages situés sur la rive droite du Danube près de Bratislava.

Rusovce : It was part of Hungary until 1947. On October 15, 1947 - together with Čunovo and Jarovce - Rusovce became part of Czechoslovakia according to the Paris Peace Treaty.

en.wikipedia.org/wiki/Rusovce

Until 1947, Čunovo, along with Jarovce and Rusovce, was part of Hungary and was transferred that year with the two others to Czechoslovakia, to enable construction of the Port of Bratislava.

Désolé mais rien en français. :mouaif:

en.wikipedia.org/wiki/%C4%8Cunovo