Le Bundestag approuve de nouvelles bourses étudiantes

Sonka · Juin 25, 2010, 11:35

Les députés allemands ont adopté le 18 juin un projet de loi visant à augmenter le nombre et le montant des bourses étudiantes en Allemagne. Le gouvernement veut faire passer la proportion d’étudiants boursiers de 2% à 10% afin d’attirer les jeunes dans l’enseignement supérieur et de prévenir le manque de main-d’œuvre qualifiée qui s’annonce. Des bourses de 300 euros mensuels pourront être attribuées par les universités aux étudiants les plus prometteurs. Les bourses classiques (Bafög) seront, par ailleurs, revalorisées. Le projet de loi doit encore être approuvé par le Bundesrat.

« Chaque jeune doit recevoir l’assurance que sa décision de bien se former ne se brisera pas sur un obstacle financier, et que les efforts de formation particuliers seront payants et valorisés », a souligné la ministre de l’Éducation et de la Recherche, Annette Schavan.

Prime aux plus prometteurs

L’aspect le plus controversé du projet de loi concerne l’attribution de bourses « au mérite ». Elles seront distribuées par les établissements d’enseignement supérieur à partir de la rentrée 2010 aux étudiants les plus doués, sans aucune condition de ressources. Elles prendront toutefois en considération des aspects sociaux, tels que l’éloignement du domicile familial, l’origine immigrée ou le handicap. En outre, leur montant n’entrera pas en compte pour l’attribution d’une bourse classique.

Recours au privé et aux « anciens »

Autre innovation, le nouveau dispositif fera appel au secteur privé. Ces bourses seront financées pour moitié par l’État et les Länder. Pour le reste, les établissements pourront faire appel à des entreprises ou à des individus, en particulier à d’anciens étudiants.

Le gouvernement allemand revalorisera parallèlement le système classique d’aide financière aux étudiants (BAföG). Il a décidé d’augmenter le montant des bourses de 2% et l’abattement de 3%. À partir du 1er octobre, le plafond atteindra ainsi 670 euros mensuels. La limite d’âge sera, elle, repoussée de 30 à 35 ans afin de donner plus de temps aux titulaires d’une Licence qui souhaiteraient reprendre un cursus de Master après quelques années de vie professionnelle.

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