Où en est le clivage entre l’est et l’ouest ? C’est la question qui est posée à Gilbert Casasus, professeur en Études européennes à l’université de Fribourg (Suisse), et spécialiste de l’Allemagne.
Merci Michelmau, très intéressant cet article !!
et j’avoue que je partage l’avis de ce professeur concernant le 3 octobre aux dépends
du 9 novembre…
Une fête nationale, c’est aussi assumer les échecs, comme les réussites… et le 3 octobre ne représente
rien pour les allemands…
Oui c’est un excellent article en effet,
Clair pour la garderie des enfants et la considération des mères de famille nombreuse qui travaillent
Clair ses parents ont volontairement émigré à l’est.
Par contre, je pense que derrière le 03 octobre se cachent aussi beaucoup d’intérêts économiques qui intéressent les villes allemandes et qu’avec une bonne organisation le 03 octobre cet événement peut rencontrer du succès auprès de la population.
Le journal Vocable écrit :
le texte est annoté A2 par Vocable.
Il est clair que Stuttgart est fière d’organiser les fêtes officielles de l’unité allemande et que cela doit lui rendre des services , mais voici aussi la question que je me pose faut-il noyer le 03 octobre derrière d’autres événements pour susciter l’intérêt?
Je trouve très dommage qu’il défende le 9 novembre contre la date que le hasard a donné à l’histoire. Ce que l’on fête, c’est bel et bien la réunification et rien d’autre. Ce serait un contre-sens culturel de voir un autre enjeu fédérateur en Allemagne. L’union du pays a été tellement compliquée et il y a eu tellement de souffrance pour arriver à une Allemagne unie démocratique et stable que ça vaut largement une fête. Le 9 novembre, c’est lier à tout jamais la nature même de la nation allemande aux pogroms, ce qui serait une ineptie de plus sur la nature même d’une nation, allemande ou autre d’ailleurs. L’universalité de l’unité comme de la nation doit être le seul intérêt d’une fête nationale, et c’est d’ailleurs le sens du 14 juillet, cette fête de la nation qui n’avait qu’un sens très approximatif la première année et carrément surréaliste pendant les années napoléoniennes. Le sens que l’on donne à la prise de la Bastille maintenant est lié à l’universalisme français dans les cendres d’après guerre, une sorte de vision mondiale de révolution française. Les Allemand font la même chose avec la réunification, c’est l’acte fondateur de la nation, quel que soit le sens de la date à l’époque ou l’année d’après. Le 14 juillet n’est pas moins arbitraire, ils auraient pu prendre la Bastille la vieille ou le sur-lendemain que cela n’aurait rien changé. Le 3 octobre a le mérite d’être le premier jour de l’histoire où rien n’entravait plus l’unité de la nation, pas même les Allemands eux-mêmes. C’est donc la seule date pensable. C’aurait pu être la veille ou le sur-lendemand, cela n’aurait rien changé, mais c’est ainsi le 3 octobre pour la même raison fondamentale que c’est le 14 juillet ou le 1er août ailleurs.
N’empêche, prendre la Bastille un jour férié…
Rien que par la façon si joliment argumentée dont Elie a donné son avis, je ne peux qu’être d’accord!!!
Mille fois merci michelmau pour cet article juste, pertinent et d’une analyse très fine que nous n’avons pas l’habitude de voir dans des articles étrangers sur l’Allemagne.
J’adhère à toutes les thèses: les régions de l’Est qui rattrappent leurs frères de l’Ouest avec une vitesse incroyable (comme ma ville, souvent citée en exemple), La Linke trop souvent ignorée malgré leur force dans certaines régions (ils ont fait plus de 20% dans ma circonscription), Angela Merkel qui ne représente pas vraiment les femmes de l’Est qui ont bien perdu des avantages et l’« ennui culturel », bien vu.
Le fait que le 3 octobre ne soit fêté en grandes pompes dans seulement une seule ville, même en sortant l’argument du fédéralisme, c’est tout de même dommage et incompréhensible. Ici il ne s’y passe absolument rien, et ce n’est pas ca qui contribuera à faire rentrer dans toutes les têtes que oui, « wir sind ein Volk », pour la simple raison qu’ils ne le pensent pas…