[i]Dans les grandes villes de ce bassin industriel en transition, près d’un habitant sur cinq est concerné par la pauvreté. L’État est appelé à la rescousse pour désamorcer la situation.
L’Allemagne a beau être la première économie de la zone euro, elle possède, elle aussi, ses zones d’ombre. Une zone qui faisait autrefois la gloire de son industrie: la Ruhr. Pour le chef de file du secteur caritatif outre-Rhin Ulrich Schneider, il s’agit désormais de «la région à problèmes numéro un d’Allemagne». Une allusion au taux particulier élevé de la pauvreté qui y règne.
Dans les principales villes de ce territoire de 5 millions d’habitants qui accumule les difficultés depuis le déclin des mines et de la sidérurgie, un habitant sur cinq est concerné. À Dortmund, le phénomène touche même 23 % de la population, un taux semblable aux zones les plus déshéritées de l’ex-RDA. Est considéré comme pauvre le ménage ou la personne touchant moins de 60 % du revenu médian, soit pour les célibataires 826 euros et pour un couple avec deux enfants à charge 1735 euros.
«Le taux de pauvreté dans la Ruhr est supérieur depuis des années à la moyenne nationale et la tendance est à la hausse», s’inquiète M. Schneider. Pour faire comprendre l’urgence de la situation, ce responsable de la société civile va même plus loin: «Si des troubles éclatent, il sera difficile de calmer la situation.» Une phrase choc dans un pays qui, à part chaque 1er Mai à Berlin, n’a quasiment jamais vécu de scènes de violences urbaines comme en France ou en Grande-Bretagne. «Il n’y a aucun signe avant-coureur d’un tel phénomène», tempère toutefois le syndicat des policiers de l’État-région de Rhénanie du Nord-Westphalie, qui inclut la Ruhr.[/i]
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Il n’est apparu plus judicieux de mettre cet article dans la catégorie « histoire » car il s’agit d’un processus de déclin qui s’étale sur plusieurs dizaines d’années.