La suite sur le SPIEGEL (en allemand)
ah bon ?? il y avait du dopage en RDA ?? c’est vrai
Je n’ai pas tout lu, car je ne comprends pas tout… mais cette histoire est édifiante… Et dramatique quelque part…;
tout ça pour essayer de gagner une médaille… la bêtise humaine… parfois…
Edit : wikipédia a un article en français : fr.wikipedia.org/wiki/Andreas_Krieger
rien avoir avec le sport…c’etait la guerre froide
des victimes d’une idéologie,et la partie advers à fait bien parreil
Merci pour le lien Kissou, j’avais oublié de le mettre !
Oui je trouve cette histoire totalement dramatique, et je pense comme edwin : hier soir, j’ai raconté l’histoire à mon mari, et sa réaction été « bah, c’est le sport ». Et je lui ai dit : « non, c’est pas du sport, c’est de la politique ! »
Je te résume les points marquants alors, Kissou : dès que Heidi Krieger a commencé à avoir de bon résultats à l’adolescence, son entraîneur lui a filé des pilules, qu’elle a pris sans se poser de questions puisqu’elle avait une confiance aveugle en lui et que tous les autres sportifs autour d’elle en prenaient aussi. Ils lui ont fait prendre des doses pharamineuses, jusqu’à trois fois les doses maximales tolérables. Et surtout, c’est le fait de les avoir pris si jeune, avant la fin de la puberté, qui a déterminé le changement de sexe. Au bout d’un moment, ses résultats ont stagné, puis baissé : malgré les doses incroyables de dopants, il y avait un stade où son ossature ne lui permettait plus de suivre. A ce moment-là, tout ce que ses entraîneurs ont trouvé à lui dire est qu’elle ne foutait rien. Elle était tellement naïve que même des années après avoir arrêté sa carrière, même devant le fait accompli, elle refusait de comprendre qu’elle avait été dopée. Elle a été reconnue victime du dopage et a touché une indemnité de 10 000 euros.
Aujourd’hui il est actif dans la lutte anti-dopage et refuse ne serait-ce que de regarder les compétitions d’athlétisme : il considère que le dopage continue de plus belle, d’après lui il est impossible de tenir de tels niveaux de performance sans être dopé. J’ai relevé la dernière phrase de l’article :
« J’ai pitié des athlètes », déclare Andreas Krieger. « Les modèles d’aujourd’hui, ce sont les patients de demain. »
Merci pour le résumé Sonka, j’avais donc en partie bien compris le texte (parfois… je m’épate !!
)…
il est certain qu’à ce niveau là… Ce n’est effectivement plus du sport… et ce qui m’effraie le plus… ce n’est pas que cette femme ait été obligée de changer de sexe pour se sentir mieux dans son corps… c’est que l’on soit arriver à lui donnant autant de substances anabolisantes !! c’est effarant !
Il (elle) a de la chance d’être encore de ce monde !!!
c´est pour celas que je regarde plus le sport,il ne fait aucun doute que le dopage coule á flot.sauf peut etre pour les français qui semblent plus propres.
jean luc
Je rejoins la réflexion de Sonka « Ce n’est pas du sport, c’est de la politique ».
Pour le bloc communiste, et notamment pour la RDA en mal de reconnaissance internationale, le sport était un formidable medium de propagande. N’oublions pas que ce n’est qu’aux JO de Munich, en 1972, que la RDA se présente avec sa propre équipe et sous ses propres couleurs. Auparavant, les deux Allemagne avaient une équipe olympique commune. Ce n’est qu’après le Traité sur les bases des relations interallemandes de 1971 que la RDA devient sujet de plein droit international, ce qui prélude d’ailleurs à la vague de reconnaissance par les pays occidentaux au début des années 70, avec ouverture des relations diplomatiques (les immatriculations diplomatiques à Berlin-Est étaient d’ailleurs dans l’ordre de la reconnaissance et l’ouverture de missions diplomatiques, la France avait le 39, le Royaume-Uni le 41, et la RFA… le 57! Quant au numéro 1, il était naturellement porté par l’Union soviétique )
La sélection des élites sportives se faisait très tôt. Dès qu’un enfant était remarqué à l’école pour son aptitude au sport, les autorités faisaient pression sur les parents s’ils se montraient rétifs (ce pouvait être une forme d’opposition non déclarée au régime). L’enfant était alors entièrement pris en charge dans le système qui alliait l’instruction et l’éducation sportive à outrance (Ecole nationale des sports de Leipzig). Le sportif était un véritable ambassadeur de la RDA sur la scène internationale. Mais c’était avant tout un homme, surtout s’il s’agissait d’une femme (pardonnez-moi ce mauvais jeu de mots, je veux dire que les petites misères de l’être humain, surtout féminin, n’avaient pas lieu d’être, et étaient combattues par tous les moyens pour ne pas laisser tomber la pression des performances qui se devaient être « citius, altius, fortius ». Il fallait un physique et un mental à toute épreuve pour tenir le coup pendant toutes ces années, le cap de la puberté étant le premier passage délicat, puis c’était le « burn-out » qui menaçait à plus ou moins longue échéance… Et un sportif dépressif, s’il ne se relevait pas, on le laissait tomber comme une vieille chaussette. C’était pratiquement jugé comme une trahison, il avait failli à sa mission de représenter valeureusement sa nation…
Nouvel article qui fait un bilan détaillé, pour les 20 ans de la réunification des conséquences du dopage en RDA:
letelegramme.com/ig/generale … 075058.php
Je savais pas qu’il y avait des « doutes » quant aux sportifs actuels travaillant avec des entraîneurs de l’ex-RDA, comme pour la championne de natation Britta Steffen
Il me semble avoir lu quelque part, pour continuer dans la joie et la bonne humeur (mais il est vrai que c’est presque plus de la géopolitique que de la politique, à ce niveau), que le chanteur du groupe Rammstein, ancien nageur pro de RDA, aurait la taciture… spécifique de sa voix (basse profonde), due en partie à une prise de médicaments durant sa carrière…