Le hamster qui valait 17 millions d'euros

[i] Incapable de protéger ce rongeur alsacien en voie de disparition, la France est sous la menace d’une sanction financière européenne.

Avec ses yeux fureteurs et son petit museau, le grand hamster d’Alsace est un rongeur sympathique et sauvage, à ne pas confondre avec les hamsters domestiques. Sous des airs connards et une robe tricolore, il ressemble à une variante du cochon d’Inde, à une peluche vivante, à tout, sauf à une menace pour le pays. Pourtant, à cause de lui, la France frôle l’amende astronomique - 17 millions d’euros menace Bruxelles - pour s’être montrée incapable de le protéger.

Le mammifère tombe en effet sous le coup de la convention de Berne, un texte relatif à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe. A cause du grand hamster, mais aussi du crapaud vert et de la tortue d’Hermann, le comité permanent de la convention a ouvert cette semaine un dossier contre Paris pour «manquement manifeste de résultats quant à la protection de l’espèce et de ses habitats». Dans un an, la France devra prouver qu’elle a obtenu des résultats.

Car le grand hamster n’est pas au mieux de sa forme. Il ne resterait que 600 individus. «La notion du nombre d’individus chez les rongeurs n’est pas forcément pertinente, vu leur rythme de reproduction, jusqu’à quinze petits par an», tempère Stéphane Giraud, du Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace . «On retiendra plutôt la notion de densité puisque c’est un rongeur territorial.» A deux terriers par hectare, on considère le noyau de population viable. «En Alsace, les plus fortes densités avoisinent 0,1, voire 0,2 terrier par hectare.»Terriers noyés. Ce serait dommage que ce rongeur tricolore disparaisse car il nous vient de loin. Issue des plaines steppiques de l’est de l’Europe (Roumanie, Pologne.), l’espèce a beaucoup bougé durant le Moyen Age. «Il reste chez nous à cause du terrain loessique, souple à creuser mais stable. Et dans le passé, la plaine alsacienne avec ses polycultures était un garde-manger idéal. Le hamster affectionne le chou.»[/i]

liberation.fr/jour/010111661 … ns-d-euros

C’est dingue qu’on arrive pas à sauver cette bête qui doit savoir parler l’alsacien. :mouaif:
Si je trouve une photo je vous la colle. :smiley:

:mrgreen:

Merci pour la photo, edwin !
Le grand hamster est devenu un autre symbole de l’Alsace. Pas un trimestre sans qu’il en soit question dans la presse locale.

Oooooh! :heart:

Enfin ca reste un rat, à la vitesse ou ses cousins se reproduisent, je me demande comment ils font pour être menacés.

Un question les 17 millions. il les réinvestissent dans un programme de sauvegarde ? Sinon ca ne sert à rien…

mieux de garder les 17 millions et le « rat » :stuck_out_tongue:
et utliser le fric pour couper les lumieres à fessenheim…
mais bon,il y a encore de chemin a faire en france :chut:

Oh mais ce hamster est magnifique. :smiley: :smiley:
Je suis entrain de tomber amoureux. :heart: :heart: :heart:
…J’espère que c’est une femelle. :mrgreen: :laughing:

Sérieusement, l’idée d’une amende n’est pas mal, encore faut-il qu’elle soit appliquée partout (cf d’autres pays qui n’en ont rien à faire du massacre des baleines, éléphants, etc). Après oui, comme dit Nico, où va l’argent? Sûrement dans la sauvegarde des animaux (ça serait logique).

A une époque où l’on arrête pas de parler de réduction des déficits nous allons perdre 17 millions d’euros parce que nous sommes incapables de protéger cette bête magnifique dont j’éprouve une certaine faiblesse (voire une certaine tendresse). :mrgreen:

Le contribuable français appréciera le ridicule de cette situation. :mouaif:

Il roupille six mois de l’année. A son réveil en mars, il sort de son terrier, décidé à s’offrir un festin et de se reproduire au plus vite.

Quelle vie fabuleuse. :smiley: :laughing:

Et pourtant les grands hamsters sont de moins en moins nombreux. Après l’interdiction de capturer in situ les bestioles, le laboratoire voisin du CNRS - qui étudie l’hibernation et le stockage des graisses de Cricetus cricetus - s’est lancé dans l’élevage. Cette année, une centaine d’individus ont été réintroduits. Mais à quoi bon relâcher des animaux dans des milieux non propices à leur survie ?

C’est en effet la question clef. :mouaif: